29 décembre 2016

Au commencement de ma vie...

20161228.jpg

Au commencement de ma vie, il y avait moi,
Et peu de chose vivait vraiment
Et moi-même, je ne savais pas encore
si mon existence était une vie ou une survie.

Et un jour, Dieu dit :
Faisons pour l'homme un appel à la confiance
Et Dieu créa pour moi la confiance en l'autre.
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le premier commencement. 

Puis Dieu dit :
Lançons pour les hommes un appel à l'espérance
Et Dieu créa pour moi la joie du service des autres
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le deuxième commencement.

Et puis Dieu dit :
Faisons pour les hommes un appel au pardon,
de celui que l'on donne, de celui que l'on reçoit.
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le troisième commencement. 

Alors Dieu dit :
Créons pour les hommes la possibilité de se transformer de l'intérieur
Dieu fit pour moi le projet de vivre vraiment
selon mon inspiration la plus profonde,
selon mon coeur et la vérité vraie.
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le quatrième commencement. 

Et puis Dieu dit :
Créons pour les hommes l'envie de vivre en nomade
d'aller de points d'eau en lieux de ressourcement.
Dieu fit pour moi des témoins, des grands vivants,
de ceux-là qui donnent envie de vivre.
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le cinquième commencement. 

Et Dieu dit :
Créons pour l'homme le mystère de sa propre vie,
qu'il sache qu'il est plus grand que ce qu'il pense être,
qu'il est précieux pour moi
que j'ai foi en lui.
Et Dieu créa la foi comme naissance,
comme accouchement de soi-même
pour devenir vivant, pour faire vivre les autres.
Il vit que cela était bon.
Il y eut la mort, il y eut la vie
Ce fut le sixième commencement. 

Alors Dieu dit:
Allons dire aux hommes que tout ce que je dis, je le fais.
Donnons-lui la preuve que mon projet de vivant
se réalise pour eux aujourd'hui.
Faisons jaillir de toutes leurs morts une vie nouvelle,
une autre possibilité de naissance.
Alors Dieu répondit à la confiance de Jésus.
Il y eut sa mort, il y eut sa vie
Et Dieu vit que tout cela était vraiment bon.

Guy Cordonnier, prêtre

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

26 décembre 2016

Les lumières d'antan

20161223.jpg

Il me souvient des lumières d'antan,
Où Noël venait en scintillant,
Comme une étoile dans mon ciel d'enfant,
Il me souvient des présents élémentaires,
Des petites voitures qui roulaient nos rêves,

Le sourire de mes Parents qui marquaient la trêve,
Celle de mes pressions aux noirceurs scolaires,
Il me souvient de ne croire qu'en Dieu,
Plus au père Noël,
Ce vieux barbu voleur de l'argent de mes parents,

Il me souvient des prières inventées au frais matin,
Pour que la soirée dure une éternité,
Un sempiternel refrain de joies partagées,
Il me souvient d'aimer le monde et ses chagrins,
Déjà cette blessure jamais cicatrisée,

Il me souvient de la messe à minuit,
Quand les lumières parlaient de Tendresse sur Terre,
Il me souvient de toutes les méditations sans réponses,
Il me souvient de mon désir d'entrer au séminaire,
Pour chanter l'Amour toute ma Vie durant,

Il me souvient de mes oncles et mes tantes,
Désormais sous la terre pour se cacher,
Et m'inventer de nouveaux mystères,
Il me souvient ce soir là que jésus parlait,
Dans mon cœur d'enfant où ruisselaient,

Les éclats de sa naissance de nouveau bébé,
Qui viendrait changer le monde et ses plaies,
Et je sentais déjà qu'Il avait besoin de nos bras,
Il me souvient de ce silence intérieur,
Qui faisait naître des mots issus du cœur,

Il me souvient du Paradis dans l'aujourd'hui,
Celui que je vis maintenant au milieu des blessés,
Il me souvient de cette Espérance jamais abandonnée,
Tous les souvenirs construisent le présent,
Et vos souvenirs reflètent ce que vous êtes maintenant,

Vous souvenez-vous de ces journées,
Où l'avenir nous imaginait,
Noël ce n'était pas hier c'est le présent,
Qui renaît chaque instant,
Pour nous faire vivre l'aridité du vent,

Ce souffle qui invente notre vie,
Simplement en le suivant et en l'aimant,
T'en souviens-tu maintenant de cet enfant,
Qui pensait devenir grand,
Et qui n'est qu'une étoile dans le firmament,

Parmi tant d'autres pour créer une société Humaine,
Vraiment...
T'en souviens-tu de tes rêves d'enfant,
Et les vis-tu dans le regard du Temps ?

Bruno LEROY.

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour

20 décembre 2016

Naître

201612171.jpg

Naître, c'est oser,
C'est prendre le risque,
C'est quitter la terre ferme,
C'est ne pas savoir à l'avance
Ce qu'il y a devant,
C'est accepter l'inconnu,
L'inattendu,
L'imprévu et la rencontre.

Naître, c'est quitter son abri,
C'est essuyer le vent de face
Et porter le soleil sur son dos.
Naître, c'est avoir trop froid
Et trop chaud.
Naître, c'est n'avoir plus d'autre maison
Que le passage...

Jean Debruynne

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour


avent.jpg

13 décembre 2016

Une bougie vous parle

En ce jour de la Sainte Lucie...

20161213.jpg


Vous m’avez allumée et vous me regardez, rêveur. Vous êtes peut-être heureux de m’avoir. Moi, en tout cas, je me réjouis d’être allumée. Si je ne brûle pas, je serai comme les autres, dans une boîte, où je n’ai pas de signification. Ma raison d’être, je l’ai seulement, lorsque je suis allumée, car alors j’existe. Bien sûr, depuis que je suis allumée, j’ai rapetissé et bientôt je ne serai plus qu’une pâle lueur. Mais il en est ainsi : ou bien je reste entière, rangée dans une boîte et dans ce cas, je ne sais pas vraiment ce que je fais sur terre... ou bien je répands lumière et rêveries et alors je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’existe. Pour cela, je dois donner quelque chose de moi, me donner moi-même. C’est mieux que d’être dans une boîte en carton.

Il en est de même pour vous. Ou bien vous vivez pour vous, vous ne perdez rien, mais aussi, vous ne savez pas au juste pourquoi... ou bien, vous donnez lumière et chaleur, alors les gens se réjouissent de votre présence. Vous n’êtes pas pour rien sur terre mais vous devez aussi donner quelque chose de vous. N’ayez pas peur si, ce faisant, vous devenez plus petit, c’est seulement de l’extérieur...
Je suis une bougie unique. Lorsque je suis allumée la lumière et la chaleur qui se dégagent de moi ne sont pas fortes mais avec d’autres bougies, toutes ensemble, grande est notre clarté et forte est notre chaleur.

Il en est de même pour vous. La lumière que vous donnez n’est pas grand-chose, mais avec celle des autres c’est énorme. Il y a parfois des pannes de courant à la maison, il fait noir d’un seul coup. Alors tout le monde pense : « Vite, une bougie ! » et l’obscurité est ainsi vaincue grâce à une seule flamme.

Il en est de même pour vous. Tout n’est pas idéal dans ce monde. Beaucoup se plaignent, certains n’arrêtent pas de se lamenter. N’oubliez pas qu’une seule flamme est encore plus que l’obscurité. Prenez courage et n’attendez pas les autres. Soyez allumés et brûlez.  Et si vous avez des doutes, alors prenez une bougie et allumez la. Regardez cette flamme et comprenez.

auteur inconnu.

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour


avent.jpg

Publié dans Général | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | |

11 décembre 2016

Mon credo de Noël

201612092.jpg


Je crois en un Dieu si fragile qu'il abandonne sa vie entre les mains réunies d'un homme et d'une femme.

Je crois que ses sourires d'enfant éclairent d'une promesse d'aube le visage de l'homme et de la femme, il apaise leur cœur et les libère de la peur

Je crois qu'il donne de l'allégresse à leur souffle, des couleurs malgré l'obscurité qui règne, et il les met en route vers bien plus loin qu'ils n'ont jamais espéré.

Je crois qu'à la lueur de leur joie, d'autres hommes, d'autres femmes, toi, moi, nous, retrouvons dans la nuit un goût d'espérance

Je crois au courage qui nous vient à nous retrouver ensemble, à la force de nos choix, à la liberté conquise et partagée, ça nous tient chaud au ventre, et ça devient un chant.

Je crois que la beauté de ce chant fait naître dans le ciel une étoile dans laquelle d'autres pauvres reconnaissent le signe d'une vie plus belle qu'ils attendaient même sans le savoir.

Je crois qu'à la vue de l'étoile chacun a le sentiment d'être appelé par son nom, de n'être plus « un rien », de n'être plus un chiffre, mais un homme, une femme, un jeune ou un enfant respecté entre tous.

Je crois en la parole qu'à la lueur de l'étoile chacun de nous peut tenir, malgré la souffrance, malgré le mépris, c'est une parole ferme et forte, une parole qui porte et fait se lever à leur tour d'autres hommes, d'autres femmes, d'autres enfants.

Je crois en ce chant au milieu de la nuit qui rend digne les plus humbles mais que les haïsseurs de ce monde, les profiteurs, les dominateurs, veulent faire taire à tout prix.

Je crois qu’à chaque fois que l’homme, la femme, l’enfant, toi, moi, nous, entrons en lutte pour nous arracher au désespoir et devenir un peu plus humains, la nuit se déchire, la peur s’étiole, les anges chantent, l’enfant naît.

Message de la mission ouvrière de Paris

Voir la vidéo du jour ►   et   notre soleil du jour


avent.jpg