04 février 2017

Le chant du réfugié

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Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi,
Le cœur meurtri, les yeux enfumés.
Je suis parti les mains déchirées, les pieds dans la boue.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi,
La rage dans la tête, le tonnerre dans les oreilles.
Je suis parti la peur dans le ventre, mes frères dans la peau,
La fièvre dans le sang, l’amertume dans la bouche.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti mais mon âme est restée.
Par les mers et les terres sans arrêt j’ai erré,
Espéré, supplié, pour un jour pouvoir arriver.
J’ai, des femmes et enfants sans cesse abordés,
Des vieillards et parents innocents rencontrés

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti, mais mon âme est restée.
J’ai couru, marché, sauté, trébuché,
Pour un jour, la liberté pouvoir retrouver,
Pour un jour, aux miens, le goût de vivre redonner,
Et enfin le sourire et la joie pouvoir retrouver.

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi.
Mon corps est parti, mais mon âme est restée.
Grâce à Dieu, un matin le bateau accosté,
J’ai enfin la liberté retrouvée,
Et l’espoir revenu, j’ai enfin savouré
Ce bonheur espéré, souhaité, mérité.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Avec des menaces et menottes j’ai été hébergé.
Dans les murs de la liberté j’ai été enfermé.
Le froid du dehors et la glace dans les cœurs
Ont été les témoins de mes premières heures.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Tous ces gens me regardent étonnés, agacés.
Dérangeant, cet étrange étranger
Qui a oublié ce qu’est le verbe manger,
Et qui a pendant des mois voyagé.

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Je ne sais plus qui je suis, où je suis; je suis dépassé.
J’écoute, je parle, je ne comprends pas, je pleure.
Papiers, dossiers, lois, fonctionnaires, questionnaires.

Mon Dieu, pourquoi tant de méfiance et de misère?
Un drôle de mélange avec mes enfants, mes sœurs.
Mais où sont ma mère, mon soleil, ma maison?
Pourquoi ces ruines, ces guerres, ces larmes, sans raison?

Je suis arrivé, mais mon cœur est blessé.
Ma tête est mélangée, mes os sont froids, mon sang glacé.
Me suis-je trompé de route ou m’a-t-on trompé?
M’est-il interdit de vivre enfin la paix?
La recherche de la terre promise n’est–elle qu’un mirage
Qui naît au milieu des ravages et carnages ?

Je suis arrivé et mon cœur est pansé.
Je suis arrivé et mon trouble a passé.
Ma vie ne s’arrêtera pas; finies mes souffrances.
Le monde me sourit, la vie recommence, ou commence.

Je suis arrivé, et si ma chair est pansée,
Et que me viennent de plus belles pensées,
Mon cœur est auprès ceux qui sont restés,
Qui se battent pour cette chère mais trop chère liberté.

Comme moi ils partiront remplis de colère
Pour enfin retrouver un être cher, une terre,
Un frère, une mère, ou parfois un cimetière.
Comme moi ils feront ce chemin de souffrances
Pour ne plus vivre tant de maltraitance.
Comme moi ils vivront la peur et la douleur
Pour un rêve de bonheur et de douceur.

Slim Daouzli
« Mon poème, "le chant du réfugié" est dédié à tous ceux qui se battent
pour le droit de vivre et à tous ceux qui défendent ce droit. »

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30 janvier 2017

La Marseillaise

Parce que le plus beau drapeau est un drapeau qui porte les couleurs de l'Humanité et qui rassemble...

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Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L'étendard d'espoir est levé
L'étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L'amitié la joie et le partage.
La flamme qui nous éclaire,
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière.

Graeme Allwright

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Neuvaine à Don Bosco ►  jour 9 : 30 janvier

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27 janvier 2017

Des lettres à prier

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Un soir, tard, un pauvre fermier de retour du marché se retrouva sans livre de prière.

Sa charrette avait perdu une roue en plein bois, et il était désolé de devoir terminer cette journée sans réciter ses prières.

Aussi, fit-il la prière suivante.

J'ai fait une énorme bêtise, Seigneur, j'ai quitté la maison ce matin sans emporter mon livre de prière et ma mémoire est si faible que je ne puis dire une seule prière sans mon livre. Alors, voici ce que je vais faire : je vais réciter l'alphabet cinq fois très lentement et vous, qui connaissez toutes les prières, vous mettrez les lettres ensemble pour former les prières que je ne me rappelle pas.

Et le Seigneur dit à ses anges :

De toutes les prières que j'ai entendues aujourd'hui, celle-ci fut sans aucun doute la meilleure parce qu'elle est sortie d'un cœur simple et sincère.

Journal En Marche
NB : Journal des Mutualités Chrétiennes de Belgique

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Neuvaine à Don Bosco ►  jour 6 : 27 janvier

 

 

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26 janvier 2017

La terre est un seul pays

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Je marcherai sous le soleil trop lourd,
sous la pluie à verse ou dans la tornade.
En marchant, le soleil réchauffera mon cœur de pierre ;
la pluie fera de mes déserts un jardin.
A force d'user mes chaussures,
j'userai mes habitudes.
Je marcherai et ma marche sera démarche.
J'irais moins au bout de la route
qu'au bout de moi-même.
Je serai pèlerin.
Je ne partirai pas seulement en voyage.
Je deviendrai moi-même un voyage, un pèlerinage.

Jean Debruyne  

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Neuvaine à Don Bosco ►  jour 5 : 26 janvier

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24 janvier 2017

Le Luth

Aujourd'hui, nous fêtons St François de Sales
Bonne fête salésienne !

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Quand il nous arrive de tomber,
par les soudaines attaques de notre amour-propre ou de nos passions,
prosternons nous devant Dieu aussitôt que nous pouvons.

Disons en esprit de confiance et d'humilité :
" Seigneur, miséricorde, car je suis infirme!"

Relevons nous en paix et tranquillité,
et renouons le filet de notre amour,
puis continuons notre ouvrage.

Il ne faut pas ni rompre les cordes, ni quitter le luth
quand on s'aperçoit d'un désaccord.

Il faut prêter l'oreille pour voir d'où vient le dérangement
et doucement tendre la corde ou la relâcher,
selon que l'art le requiert.

St François de Sales

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Neuvaine à Don Bosco ►  jour 3 : 24 janvier