17 mars 2016

Choisis le Christ !

 

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Toi qui es captivé par le mystère de la condition humaine, l’ignores-tu ?
Le Christ ouvre en chacun une voie d’espérance. Avec toi il traverse même les contradictions intérieures, les peurs et la joie, les doutes et la confiance, les révoltes et le pardon.

Se résigner face aux contradictions ?
Non pas la résignation, mais lui donner ta confiance. Dans la condition humaine, le Ressuscité jamais ne refuse le secret d’une présence, et même d’un bonheur. Non pas la résignation, mais comme un lâcher prise intérieur, t’abandonner à l’Esprit Saint, au Christ vivant.

Abandonne-toi.
Lui, le Ressuscité, a déposé au-dedans de toi sa confiance. Il offre cette guérison des déchirures qui, dans l’Évangile, porte le non de réconciliation. Oui, repose-toi en paix sur Dieu seul. Sinon, comment découvrir jour après jour ce qu’il place en avant de toi ?

L’Évangile nous place devant un choix. Ou bien donner sa vie, non pas quelques fragments, mais toute son existence. Ou bien se servir soi-même et suivre sa propre ombre, entre autres dans la poursuite du prestige humain. Impossible de marcher sur ces deux voies. Choisir le Christ Jésus suppose de n’en suivre qu’une. Choisiras-tu le Christ ?

Le Christ n’attend que ton choix, un choix de l’essentiel repris sans cesse, en plein milieu de tes activités. Choisir ! Personne ne le peut pour toi. Toi, commence. Donne-lui ta confiance. N’attends pas que ton cœur soit changé : jour après jours, le Christ le changera.

Frère Roger, Taizé.

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09 mars 2016

Je sais par elle que je suis vivant

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« Une léproserie... Au sens le plus navrant, le plus odieux du terme... Des hommes qui ne font rien, auxquels on ne fait rien et qui tournent en rond dans leur cour, dans leur cage... Des hommes seuls. Pis : abandonnés. Pour qui tout est déjà silence et nuit. L'un d'eux pourtant - un seul - a gardé les yeux clairs. Il sait sourire et, lorsqu'on lui offre quelque chose, dire merci. L'un d'eux - un seul - est demeuré un homme.

La religieuse voulut connaître la cause de ce miracle. Ce qui le retenait à la vie... Elle le surveilla. Et elle vit que chaque jour, par-dessus le mur si haut, si dur, un visage apparaissait. Un petit bout de visage de femme, gros comme le poing, et qui souriait. L'homme était là, attendant de recevoir ce sourire, le pain de sa force et de son espoir... Il souriait à son tour et le visage disparaissait. Alors, il recommençait son attente jusqu'au lendemain.

Lorsque le missionnaire les surprit « C'est ma femme », dit-il simplement. Et après un silence : « Avant que je vienne ici, elle m'a soigné en cachette. Avec tout ce qu'elle a pu trouver. Un féticheur lui avait fourni une pommade. Elle m'en enduisait chaque jour la figure... sauf un petit coin. Juste assez pour y poser ses lèvres... Mais ce fut en vain. Alors on m'a ramassé. Mais elle m'a suivi. Et lorsque chaque jour je la vois, je sais par elle que je suis vivant... ».

Raoul Follereau,
La seule vérité c'est d'aimer, Ed. Flammarion

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08 mars 2016

L’Amour, une route

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L’amour n’est pas tout fait... Il se fait.

Il n’est pas robe ou costume prêt à porter, mais pièce d’étoffe à tailler, à monter et à coudre. Il n’est pas appartement, livré clefs en main, mais maison à concevoir, bâtir, entretenir, et souvent réparer. 

Il n’est pas sommet vaincu, mais départ de la vallée, escalades passionnantes, chutes dangereuses, dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant. 

Il n’est pas un solide ancrage au port du bonheur, mais levée d’ancre et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête. 

Il n’est pas oui triomphant, énorme point final qu’on écrit en musique, au milieu des sourires et des bravos, mais il est multitude de "oui" qui pointillent la vie, parmi une multitude de "non" qu’on efface en marchant. 

Ainsi être fidèle, vois-tu ce n’est pas : ne pas s’égarer, ne pas se battre, ne pas tomber, c’est toujours se relever et toujours marcher. 

C’est vouloir poursuivre jusqu’au bout, le projet ensemble préparé et librement décidé. C’est faire confiance à l’autre au-delà des ombres de la nuit.

C’est se soutenir mutuellement au-delà des chutes et des blessures. C’est avoir foi en l’Amour tout-puissant, au-delà de l’amour.

Michel Quoist

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07 mars 2016

Dieu nous aime

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« Si nous arrivions à croire vraiment en notre dignité divine, nous aurions une saine connaissance de notre propre valeur. Le noyau le plus intime de nous-mêmes procède immédiatement de Dieu, il est un mystère. Il est l’image originelle que Dieu s’est fait de nous. Être convaincu de sa propre valeur n’est pas difficile lorsqu’on se sait aimé inconditionnellement et soutenu par Dieu. « A quoi bon te sous-estimer si Dieu ne te sous-estime pas ? » dit un adage oriental. »

...

« La personne que Dieu aime avec la tendresse d’un Père, qu’il veut rejoindre et transformer par son amour, ce n’est pas celle que j’aurais aimé être, ou que je devrais être. C’est celle que je suis, tout simplement. Dieu n’a pas d’amour pour des personnes « idéales », pour des êtres « virtuels », il n’a d’amour que pour les êtres réels, concrets. »

...

« Dieu nous aime dans l’existence, non pas seulement dans le passé, ni au moment de la naissance, mais chaque jours, à chaque instant. C’est précisément cet amour éternel et toujours nouveau qui fonde notre liberté : nous sommes libres à partir du moment où quelqu’un nous aime et nous accueille avec amour. »

Jutta Burggraf
« La liberté vécue avec la force de la foi »(Extraits)

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05 mars 2016

La prière des larmes

A toi qui pleure quelque part...

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Doucement, elles apparaissent sur le bord de tes cils,
Glissent et s'évanouissent autour de ta paupière.
Elles roulent, perles de nacre, sur ton visage, telle des îles,
Perdues et isolées exhumant tourments et misères.

Elles libèrent ton cœur,
Tourmenté et torturé.
Elles apaisent ton cœur,
Attristé et apeuré.

N'ai pas honte de ce don,
Fait à ton cœur.
Il se libère, et s'invite à l'abandon.
Laisse le déverser sa peine et ses rancœurs.

Humble comme une goutte de rosée matinale,
Simple comme un goutte de pluie.
Transparente et riche comme un cristal.
Elle apaise, réconforte, et rafraîchit.

Infime parcelle de vie,
Insignifiante et vaine.
Elle redonne après la peine, l'envie,
De repartir et d'affronter la haine.

Larme d'un enfant torturé par la maladie et la faim.
Larme d'une mère devant ces cris de détresse et d'horreur.
Larme d'un père devant des murs de haine et de dédain.
Larme de tant d'hommes affamés dans leur corps, et leur coeur.

Larme d'une tendresse retrouvée,
Larme d'un sourire échangé.
Larme d'un cour découvert, et aimé.
Larme de se savoir aimé pour ce que l'on est.

Que d'espoirs et de tourments tu portes en tes flancs,
Larme, diamant de tendresse, et de détresse.
Tu réconfortes tous ces cœurs torturés par la dureté des ans,
Leur permets de se rafraîchir, d'espérer à demain et à ses tendresses.

Jean-Eudes Sampré

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