10 février 2016

Carême

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À peine avons-nous prononcé ce mot que nous pensons :
faire des efforts, des privations, tenir des résolutions,
en un mot froncer les sourcils et prendre la tristesse au sérieux !
Un Carême qui part de nous pour aller à Dieu, 
au lieu de partir de Dieu pour aller à nous.

En fait, il faudrait essayer d’inverser les choses :
le Carême, ce n’est pas de tenir, ni de retenir,
c’est au contraire d’ouvrir, de laisser la Vie nous envahir,
nous traverser et nous transformer,
pour qu’elle se répande autour de nous.

Alors la vie peut nous convertir,
opérer en nous un retournement
qui nous fait retrouver la Source qui nous habite.

Dans l’Évangile de la Passion selon saint Matthieu,
nous pouvons lire : « Le Maître te fait dire :
“Mon temps est proche, c’est chez toi que je vais faire la Pâque” »
(Matthieu 26,18).

Voilà ce que Jésus nous dit à chacun : Mon temps est proche.
C’est le temps du déploiement de mon amour pour toi jusqu’au bout,
le temps où je désire « faire ma Pâque chez toi »,
dans ton cœur profond, dans la vérité de ton être et de ta chair.

Pâque est un mot qui signifie : passage.
Laisse-moi passer en toi, laisse-moi passer chez toi ! 
Laisse-moi te faire passer de la mort à la Vie,
à travers tes faiblesses, tes souffrances, tes peurs,
offertes et ouvertes à mon Cœur transpercé,
déposées et remises dans la tendresse de mes Mains crucifiées.

Est-ce que tu veux bien me laisser donner à ton temps humain,
à ton histoire et à ton quotidien,
leur sens radical et toute leur mesure intérieure ?

Soeur Marie-David
(abbaye ND de Jouarre)

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Pour vivre le temps du Carême :
Car Aime, des chemins vers Pâques

28 mars 2015

Ouvrir une fenêtre

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Il y a des jours, Seigneur, où je ne sais plus rien.
Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis.
Je ne sais plus pourquoi je suis là et où je vais.
 
Oh! Ce n'est rien, Seigneur, presque rien,
juste un peu de lassitude,
comme un ciel de nuit dans le midi de ma vie.
 
Alors, j'ai envie d'ouvrir une fenêtre,
une fenêtre sur l'ailleurs,
sur l'ailleurs de moi,
sur l'ailleurs de mon quotidien.
 
Apprends-moi, Seigneur,
à ouvrir le sens de ma vie, comme une route.
Pas une route facile, je le sais.
 
Il y aura toujours, malgré moi, de temps en temps,
la soif, la fatigue et la faim.
Mais, je sais aussi, qu'il y aura toujours au fond de moi,
cette force qui me fait tenir debout,
car, j'en suis sûr, le soir venu, tu seras là, à l'étape.
Alors, peut-être qu'autour d'une table,
en rompant le pain avec d'autres,
je trouverai un sens à ma vie.
 
Robert Riber
 
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24 mars 2015

Pardonne-moi

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Pardonne comme toi tu sais pardonner
Sans arrière pensée, sans dire:  « je pardonne mais n’oublie pas ».
Je n’oublie pas le sale coup que tu m’as fait,
Toute ma vie je m’en souviendrai !
 
Oui, pardonner vraiment, en laissant à ton frère
Toutes ses chances de recommencer, de renouer, de revivre l’amitié d’antan.
 
Pardonner, c’est croire que tout est possible,
Que le meilleur peut toujours advenir.
Pardonner c’est tellement croire en l’autre
Qu’il est obligé de se transformer.
 
Notre âme attend le Seigneur,
En lui, la joie de notre cœur.
 
Mais tu le sais bien Seigneur, c’est dur de pardonner !
Et toi, si tu venais m’apprendre encore les vraies attitudes
Du cœur, celles qui provoquent
Aux changements des autres et aux miens,
À la conversion des autres et à la mienne, aussi.
 
Et si pardonner c’était te ressembler un peu ?
Tu te souviens quand tu écrivais sur le sable ?
Que reste-t-il de mon péché et du péché de l’autre
Quand il est écrit sur le sable… ?
 
Avec toi mon Dieu, pas de dettes ni de comptabilité
Quand tu pardonnes, c’est fini…
 
Et toi… et moi… ?
 
Notre âme attend le Seigneur,
En lui, la joie de notre cœur.
 
(Aube Nouvelle - mars 2015)
 
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22 mars 2015

Vois, Seigneur

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Seigneur
Vois mon pauvre cœur
Que les épreuves ont desséché
Tous ces doutes et ces peurs
Qui m’ont fait reculer
 
Vois ma foi si vaillante
Elle a pourtant perdu ses couleurs
C’est une complainte qu’elle chante
Pour sublimer ses douleurs
 
La souffrance a forgé mon âme
Et raffermit mon caractère
Elle a dompté les flammes
Et remis les pieds sur terre
 
Je ne sais plus te parler
Je ne sais plus quoi te dire
Mes lèvres restent scellées
Seigneur, viens me secourir
 
Je veux pouvoir à nouveau
Courir dans tes bras ouverts
Et accueillir le cadeau
De ta tendresse de Père
 
Prends pitié de moi, Seigneur
Je me sens vide et malheureuse
Montre-moi le chemin qui mène à toi
Celui que mon cœur
Toujours privilégiera
 
Florence Saillen
 
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15 mars 2015

Suivre le Christ

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Suivre le Christ
C’est porter sa croix et subir l’injustice et les souffrances.
Comme lui.

Suivre le Christ
C’est donner et partager, servir plutôt que d’être servi.
Comme lui.

La joie qui en découle, c’est le cadeau de Dieu.
C’est savoir que ma vie est en accord avec ma foi.
C’est me savoir porté et supporté par celui qui m’a ouvert le chemin.
 
Anonyme
 
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