22 mars 2012

La Miséricorde divine

 

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À chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, à chacune des pulsations du sang dans mon corps, autant de fois je désire exalter Ta miséricorde, ô Très Sainte Trinité.

Je désire me transformer tout entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses peines.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.

Aide- moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

C’est Toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde; Le premier: l’acte miséricordieux – quel qu’il soit; le second: la parole miséricordieuse- si je ne puis aider par l’action, j’aiderai par la parole; le troisième, c’est la prière. Si je ne peux témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière là, où je ne puis aller physiquement.

Ô mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout.

Sœur Faustine Kowalska
(1905-1938) béatifiée en 1993 par J.Paul II
(Extrait de son petit journal, 163)

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21 mars 2012

La résurrection nous attend

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Toi qui es Dieu et qui es devenu un pauvre homme.
Comme nous Tu as eu faim et soif,
comme nous Tu as eu peur et Tu as pleuré,
comme nous Tu es mort.
Ton pauvre corps a été mis dans la tombe,
comme le sera le nôtre,
et Tu en es sorti transfiguré,
comme nous en sortirons un jour.
Mon bien-aimé, avec Toi la mort est belle,
La Résurrection nous attend.
Merci.

Sœur Emmanuelle


Et même si hier c'était l'officiel, aujourd'hui encore on peut le dire : Vive le printemps !
Allez donc faire un tour dans la nature qui revit : voir la vidéo du jour

 

 

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18 mars 2012

Chemin de passion, chemins du monde

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Quand je pense aux pauvres, l’image qui me vient à l’esprit est celle d’hommes et de femmes marchant sur le bord du chemin, chargés de lourds fardeaux. Je les revois très tôt le matin, marchant en direction du marché ou des champs, espérant vendre ou acheter quelque chose, trouver du travail ou peut-être rencontrer quelqu’un qui leur donne assez pour survivre un jour de plus. Je me rappelle m’être senti coupable d’être bien assis dans une voiture alors que tant de gens marchaient, parfois pieds nus, parfois dans des sandales usées.

Je les ai vus marcher sur les routes poussiéreuses de Bolivie, du Pérou et du Guatemala. Avec les yeux de mon cœur, je les vois encore. Les pauvres marchent sur les routes secondaires de notre monde, transportant de très lourds fardeaux, tentant de  survivre.

Je n’ai jamais beaucoup marché. J’ai toujours pu compter sur des avions, des trains, des voitures ou des autobus pour me conduire d’un endroit à un autre. Mes pieds n’ont jamais beaucoup foulé la poussière du sol ; j’ai toujours pu compter sur des roues pour me rendre la vie plus facile. Dans mon monde, peu de gens marchent. Il est même parfois difficile de trouver une personne en bordure de la route pour demander des indications. Dans mon monde, les gens vont d’un endroit à un autre enfermés dans leur cabine roulante, écoutant leur musique préférée et, seulement à l’occasion, rencontrant d’autres personnes dans des stationnements, des supermarchés ou des comptoirs de restauration rapide.

Mais Jésus marchait, et il marche encore. Il marche de village en village et, en marchant, il rencontre les pauvres. Il rencontre les mendiants, les aveugles, les malades, les endeuillés et ceux qui ont perdu espoir. Il demeure très près de la terre. Il sent la  chaleur du jour et la fraîcheur de la nuit. Il connaît le gazon qui se fane et se flétrit, la terre rocailleuse, les arbustes épineux, les arbres stériles, les fleurs des champs et les riches récoltes. Parce qu’il marche tant, il les connaît et sent dans son corps la rigueur et la vitalité des saisons. Il écoute attentivement les personnes avec qui il marche et leur parle avec l’autorité d’un vrai compagnon de route. IL est sévère bien que miséricordieux, franc bien que très doux, exigeant bien que prêt à pardonner, inquisiteur bien que très respectueux. Il coupe profondément, mais avec les mains d’un guérisseur; il sépare, mais uniquement pour laisser pousser; il rejette, mais toujours pour permettre l’affirmation.  

Jésus est intimement lié à la terre qu’il foule. Il observe les forces de la nature; il apprend d’elles, les enseigne et révèle que le Dieu créateur est celui-là même qui l’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, rendre la vue aux aveugles et aux prisonniers la liberté.

Les pauvres qui marchent sur les routes et à travers les déserts et les endroits sauvages de ce monde m’appellent à l’humilité – du mot latin humus, qui signifie terre. Je dois rester proche de la terre. J’ai souvent la tête dans les nuages, rêvant d’un monde meilleur. Mais jamais mes rêves ne porteront fruit si je ne garde les yeux tournés vers la terre et vers ces gens qui marchent sur leurs routes longues et pénibles, et qui m’invitent à les accompagner. Mais que signifie marcher avec les pauvres ? Cela signifie reconnaître ma propre pauvreté: ma profonde blessure intérieure, ma fatigue, mon impuissance, ma finitude. C’est là que je suis en lien avec la terre, là que je suis vraiment humble. Oui, c’est là que je deviens solidaire de tous ceux et celles qui marchent sur la terre. C’est là que je découvre que je suis, moi aussi, aimé, personne fragile et chère.

Avant d’entrer dans sa passion, « sachant qu’il est sorti de Dieu et qu’il va vers Dieu, Jésus prend un linge et commence à laver les pieds des disciples » (Jn 13, 3-5). Le Verbe s’est fait chair pour laver mes pieds fatigués. Il me touche précisément là où je touche le sol, là où la terre est liée à mon corps tendu vers le ciel. Il s’agenouille, prends mes pieds dans ses mains et les lave. Puis il me regarde et, quand nos yeux se croisent, il dit : « comprends-tu ce que j’ai fait pour toi ? si je t’ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, tu dois laver les pieds de tes frères et sœurs » (Jn 13, 13-14).

Pendant que je marche sur cette route longue et difficile qui conduit à la croix, je dois m’arrêter en chemin pour laver les pieds de mes compagnons. En m’agenouillant devant mes frères et sœurs, en leur lavant les pieds et en les regardant dans les yeux, je découvre que c’est à mes frères et sœurs qui marchent à mes côtés que je dois de pouvoir moi-même marcher.

Henri J.M Nouwen. Chemin de passion, chemins du monde
publié chez Novalis 
Source : www.spiritualite2000.com

Né aux Pays-Bas, Henri J.M. Nouwen a connu une brillante carrière universitaire aux Etats-Unis avant de devenir aumônier d’une communauté de l’Arche, au nord de Toronto. Conférencier réputé et apprécié, il était également l’auteur de nombreux volumes publiés en plusieurs langues. Il est décédé subitement en septembre 1996.

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14 mars 2012

MOURIR ET RESSUSCITER AVEC TOI

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Seigneur crucifié et ressuscité
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une plus grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli
Les échecs de la vie humaine,
Comme les souffrances de ta crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aide-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux Te ressembler.
Rends-nous capables de les affronter
Patiemment et bravement,
Pleins de confiance dans ton soutien.
Fais-nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous-mêmes
Et à nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien, désormais,
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection !
Tu es le soleil éclaté de l’Amour du Père.
Tu es l’espérance du bonheur éternisé,
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix,
D’unité et d’amour.

MERE TERESA

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13 mars 2012

ATTENTE DE PAQUES …

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- Ah ! Seigneur, pardonne mon retard mais, franchement, je n’avais pas très envie de venir…
- Nous sommes samedi saint, tout de même ! Des soucis ?
- Oh ! Pas pire que d’habitude. Une question surtout.
- Urgente, ta question ?
- Comment dire…urgente et… « éternelle » à la fois !
- Vas-y raconte.
- Euh…C’est que c’est difficile à dire…Surtout à toi Seigneur
- Parle en confiance, je saurai me taire.
- Justement, Seigneur, c’est bien là le problème !
- Explique-moi.
- Eh bien, tu l’as dit Seigneur : tu sais te taire ! et sauf ton Respect, c’est même ce que tu fais de mieux ! S’il y avait Un Nobel du silence tu décrocherais la palme !
- … ?
- C’est vrai, quoi, Seigneur ! Ton silence est parfois si… « Assourdissant » que je me demande si tu m’écoutes.
- … ?
- Peut-être même que si tu te tais tant, c’est que tu n’es pas vraiment là !
- Douterais-tu de moi ?
- Disons que je m’interroge…toute cette fureur sur la planète, Ces guerres, ces haines, ces flots de larmes… Et le cancer, Seigneur ? Mais que fais-tu donc, là-haut Dans ton ciel ?
- Je vais te confier un secret…
- A moi ? !
- Oui. A vrai dire, je n’y habite pas tant que cela…
- Tu n’habites pas où Seigneur ?
- Eh bien au ciel !
- Quoi !!!
- Ne t’emballe pas : je vais t’expliquer. Le « ciel », c’est un Joli mot que les artistes, les peintres, les poètes, les prêtres utilisent pour essayer de décrire ce lieu mystérieux où je vis. Par respect, ils ont cherché l’adresse la plus haute possible. Aimable de leur part et symboliquement bien vu. Mais cela ne veut pas dire que je suis dans les nuages !
- En gros, tu es en train de me dire que tu as déménagé !!!
- Disons qu’avec ma résurrection, les choses ont été un peu chamboulées : le ciel sur la terre et la terre au ciel, si tu vois ce que je veux dire…
- Pas vraiment…
- L’homme avait du mal à grimper pour venir me voir, alors je suis descendu à sa rencontre.
- Tu vois où cela t’a mené !
- Au Golgotha, je sais… Tiens, regarde mes mains, mes pieds et mon côté : j’ai encore les cicatrices ! Tout  « ressuscité » que je suis, impossible de les faire disparaître !  Et sais-tu pourquoi ?  Parce que ces blessures-là, ce sont celles de toute l’humanité. Je les porte chaque seconde de mon éternité, comme j’ai porté cette maudite croix.
- Mais, pourquoi ne pas le dire, Seigneur ? Pourquoi un tel silence ?
- Qu’as-tu fait hier après-midi ?
- Vendredi ? Je suis allé à l’hôpital. Des amis ont un fils qui s’est fait gravement renversé par une voiture…
- Tu sais, dans cette chambre d’hôpital, j’étais là moi aussi !
- Toi ? Mais donc où étais-tu ?
- Juste devant toi, sous les draps trempés de fièvre, dans ce lit d’hôpital, l’âme triste à en mourir, mais le cœur chaviré d’espérance. Excuse-moi de ne pas t’avoir parlé…J’avais si mal ! Mais as-tu remarqué que j’ai essayé de te sourire ?
- Oh Seigneur !
- Tu sais, ta visite m’a fait du bien. C’est bon de croire en l’homme…



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