17 octobre 2011

D’abord la personne

 

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La misère n’est pas fatale; les personnes qui vivent dans la pauvreté sont les premières à refuser cette condition; il est du devoir de tous de s’unir pour la détruire.» Ainsi s’exprimait-on au moment où, le 17 octobre 1987, on inaugurait à Paris une dalle en l’honneur de ceux et celles que la misère rejoint de mille et une façons. L’initiative venait du Père Joseph Wrésinski, fondateur du mouvement international ATD Quart Monde.

Depuis ce jour, chaque année, le 17 octobre est devenu la journée mondiale du refus de la misère. Les statistiques de la misère et de la pauvreté sont dramatiques. Sur la planète, c’est 1,2 milliard de      personnes qui vivent dans une pauvreté extrême Elles ne gagnent même pas un dollar US par jour. À côté d’elles, 1,6 milliard d’autres ont moins de deux dollars pour leur pitance quotidienne. Chaque   année, c’est 15 millions de gens qui meurent de faim. Une personne sur trois ne mange pas à sa faim. Parmi tous ces malheureux, des enfants, de nombreux enfants.

«Là où des hommes et des femmes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de la personne sont violés. S’unir pour les faire  respecter est un devoir sacré.» (Joseph Wrésinski)  Aujourd’hui plus que jamais, la lutte à la pauvreté ne peut être réduite à faire l’aumône à l’itinérant qui nous tend la main. Il faut se placer dans des perspectives plus larges. Des institutions doivent être transformées. Des politiques doivent changer. Il faut une plus grande mobilisation de l’ensemble des forces et des ressources humaines.

Dans le journal L’itinéraire d’octobre 2002, Jean-Pierre Lacroix écrit à propos de la journée mondiale du refus de la misère: «Ce n’est donc pas une journée pour ‘aider les pauvres’, mais un moment privilégié pour rendre hommage au courage des personnes qui font face à la misère. Une journée pour affirmer qu’ils sont des partenaires dans l’élimination de la pauvreté. Une journée de fierté, d’espoir et de dignité au cours de laquelle se rassemblent ceux et celles qui refusent la misère et l’exclusion.» 

Trop souvent, hélas, nous nous contentons de donner sans vraiment rencontrer celui ou celle qui nous tend la main. Il n’est pas facile de partager la détresse des autres, à plus forte raison quand il s’agit du pauvre que nous n’arrivons pas toujours à reconnaître derrière ses yeux cernés et ses joues creuses. Souvent aux prises avec des problèmes de dépendance (drogues, alcool, cigarettes), le pauvre est gardé à distance. Sa différence (ou la nôtre!) dresse un mur entre lui et nous.

La pauvreté ne peut être combattue sans la rencontre de l’autre, sans une véritable empathie, sans un vrai partage de ce que nous vivons mutuellement. Le moyen le plus efficace pour lutter contre la misère: créer des liens, favoriser l’amitié entre le pauvre et le riche, rapprocher les classes sociales. Tous les autres moyens, nécessaires et essentiels, n’ont d’avenir que dans ces relations entre les humains. Des hommes, des femmes, des enfants souffrent d’un manque de biens matériels. Leur pauvreté n’est que l’indice d’un déficit d’humanité que seul l’amour arrivera à changer. Un accueil sans restriction.

Un jour, Jésus se trouvait à la table d’un certain Simon. Une femme entre dans la maison et verse un parfum très coûteux sur les pieds de Jésus. Les disciples sont scandalisés: «On aurait pu le vendre très cher et donner la somme aux pauvres.» (Matthieu 26, 9) Jésus rétorque: «Des pauvres, vous en avez toujours avec vous; mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours.» (26, 11) C’est vrai que nous avons toujours des pauvres parmi nous. Mais Jésus ne veut sûrement pas dire qu’il faut que les choses restent comme elles sont. Ni non plus que nous pouvons nous laisser aller à la dépense et au luxe. Les évangiles nous rapportent d’un bout à l’autre des engagements de Jésus en faveur des pauvres et des petits. Son message n’est rien d’autre qu’une option en faveur des méprisés. Le dépouillement de sa vie et sa mort sur la croix en disent long sur sa communion à la misère humaine.

Cette journée du 17 octobre aura atteint son but si elle nous réveille, même discrètement, si elle nous incite à privilégier la rencontre de l’autre durant les 364 autres jours de l’année. À la manière du Christ.

Denis Gagnon, o.p.  
source: www.spiritualite.com

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Thème pour 2011 : 
Seul un développement qui n'oublie personne est durable

 

 

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15 octobre 2011

Visite de Mère Yvonne en Belgique

L'oraison, chemin d'ouverture à l'Autre

 

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Le 15 octobre, l'Église fête sainte Thérèse d'Avila. S'il y a bien un trésor qu'elle a laissé à l'Église, c'est la prière d'oraison. Voici quelques pistes pour découvrir cette forme de prière.

Carmel Saint Joseph - 15/10/2008

 

« Âme ne te cherche qu’en moi, Ô âme ne te cherche qu’en toi. » Thérèse d’Avila, Poésie. Il y a un désir fondamental et fondateur en l’homme, qui est celui de l’Autre. Ce désir s’exprime par la prière. La prière qui s’origine dans un ailleurs, s’enracine dans le cœur même de l’homme et s’oriente vers l’Autre, dans la relation.

La prière s’origine dans un ailleurs qui est l’ici et le maintenant de Dieu, qui est Dieu lui-même. L’homme n’est pas à l’origine de sa prière. D’où l’importance de la tradition dans tout chemin d’oraison.

La tradition du Carmel nous livre des mots que nous avons à habiter, à rendre nôtres. Nous avons à les recevoir comme source de vie. Nous avons à croire qu’à un moment donné, ces mots ont donné la vie à ceux qui nous ont précédés : Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Laurent de la Résurrection, Elisabeth de la Trinité, Marie de Saint Esprit... Pour nous chrétiens, le mot par excellence, est celui que le Christ nous a révélé : «Père». Ce mot à lui seul peut être un appel, un chemin et un accomplissement. L’habiter c’est nous unir au Christ dans une relation filiale au Père. L’habiter c’est me recevoir comme fils dans le Fils en tout ce que je suis, ce que j’ai été et ce que je serai !

Cherche Toi en moi...

L’oraison silencieuse s’enracine dans le cœur même de l’homme : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous tandis qu’il nous parlait sur le chemin ? » (Luc 24,32), « Mon fils..., plus que sur toute chose, veille sur ton cœur, c’est de lui que jaillit la vie » (Proverbes 4,23).

Le lieu de notre relation au Père c’est le cœur. Prendre l’habitude d’habiter son cœur c’est suivre le Christ dans son chemin d’union au Père. Habiter son cœur c’est essayer d’être à l’écoute d’une vie qui se dit, qui émerge, malgré les blessures et le poids des jours, c’est être attentif aux lieux de fécondité en soi qui sont dans l’attente d’une parole qui brise l’épreuve de la stérilité.


Je me cherche en Toi

La prière s’oriente vers l’Autre, vers le Dieu Trinitaire : « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous. » (Jean 17,21) C’est ainsi que le Christ dit son désir de nous voir unis au Dieu Trinité. La prière creuse en nous ce désir d’être unis à celui « qui est, qui était et qui vient ». St Jean de la croix dans son cantique spirituel l’exprime ainsi : « Oh ma vie qui vit sans vivre, comment peux-tu tenir ? » Notre lieu de vie c’est lui ! Et pourtant ce n’est que dans l’aujourd’hui de notre appel qu’il se donne à nous. Prier c’est donc habiter notre humanité comme le seul lieu où notre désir et son accomplissement font leur chemin en vérité.

L’oraison est une parole qui naît de la rencontre. Notre parole dans la prière dit en même temps la rencontre et le désir toujours grandissant. Et le paradoxe de ce chemin, c’est qu’il est à la fois désir de l’Autre, tout en étant nourri de notre humanité.

Une prière vraie est actuelle, humaine, si elle prend visage dans nos relations. Elle est vers Dieu, à l’écoute de Dieu et elle prend le temps de l’Incarnation. Elle est le chemin du cri à la parole. Le chemin du Verbe qui en nous se fait chair. L’oraison est le chemin de l’ouverture à l’Amour.

 

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09 octobre 2011

Déclarer illégale la pauvreté

Nous sommes au coeur de l'actualité ... Tandis qu'il faut plus de 500 jours pour rapiécer un pays, en trois jours on sait moibiliser des milliards pour sauver une banque.   Dexia pour ne pas la citer, un exemple parmi tant d'autres. 

Le raccourci est facile certes, mais à y regarder de plus près... Ne serait-il pas temps de donner notre "voix" pour ce juste combat...

Déclarer illégale la pauvreté 

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Le Collectif a profité du passage en sol québécois de l’économiste et politologue Riccardo Petrella pour l’inviter à prononcer une conférence publique sur sa proposition, lancée en 2005, de déclarer illégale la pauvreté. La conférence a eu lieu au Musée de la civilisation de Québec devant plus de 200 personnes.

Petrella a commencé en disant qu’entre décembre 2008 et juin 2010, la Réserve fédérale des États-Unis a octroyé 38 000 milliards de dollars (eh oui, vous avez bien lu !) à une trentaine de grandes banques et entreprises, et ce, pour les sauver de la crise économique et financière… qu’elles avaient elles-mêmes provoquée ! D’un autre côté, d’après les estimations de la Banque mondiale, il suffirait de 180 milliards $ par année, pendant 10 ans, pour que l’ensemble des êtres humains ait accès à l’eau potable, à une scolarisation primaire obligatoire et à une alimentation de 2500 calories par jour.

Or, depuis 40 ans, les puissants du monde affirment que l’économie mondiale est incapable de trouver ces 180 milliards $... Pour Petrella, il est clair que les dominants sont ceux qui déterminent le champ du possible. C’est pourquoi le temps est venu, comme pour l’esclavage au 19e siècle, de déclarer illégale la pauvreté.

Qu’entend-il exactement par là ? Rien de moins que d’interdire la possibilité même qu'une minorité s'enrichisse indéfiniment au détriment du plus grand nombre. Pour ce faire, Petrella propose de mettre hors la loi trois choses : 1) les lois qui participent à l’appauvrissement ou qui favorisent les inégalités, 2) les institutions qui sont à l’origine de l’appauvrissement et 3) les pratiques sociales qui permettent un enrichissement inégal.

Est-ce là quelque chose de réaliste ? Selon Petrella, une société qui se dit incapable de rêver, parce qu’elle se veut pragmatique, c’est une société qui n’a pas de devenir. Les idées les plus radicales sont aussi celles qui prennent le plus de temps à se réaliser ; mais, une fois réalisées, il devient difficile de revenir en arrière.

Pour plus de détails sur la proposition de Riccardo Petrella, nous vous invitons à visionner sa conférence sur YouTube : http://tinyurl.com/RPetrella

2 vidéos :  vidéo 1 (50 minutes)  - vidéo 2 (26 minutes)

Source : Collectif pour un Québec sans pauvreté (Canada)

A lire également : Mondialisation, pauvreté et immigration clandestine.  Texte d'une interview sur le même thème donnée le 7 octobre 2005.

Un formidable merci !

«MERCI à toutes et à tous. MERCI pour tout. MERCI pour les coups de mains et la joie partagée. MERCI pour la célébration, MERCI pour la fête. Ensemble nous avons fait briller le soleil salésien ! »

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Ce fut une fête formidable avec, dans le souvenir de ce qui a été vécu depuis 120 ans, toute l'espérance de vivre le rassemblement de plus de 750 personnes qui prient et chantent leur joie  entourant quatre jeunes qui ont prononcé leur vœux perpétuels dans l'espérance en cet avenir salésien que nous voulons construire ensemble, en Famille salésienne, dans le monde... Merci du fond du cœur pour le cadeau de votre présence!

A cette occasion une exposition a été réalisée par le centre multimédia don Bosco de Liège.  Cette expo restera  visible jusqu’au 31 octobre.  C’est un travail exceptionnel à voir absolument  à  la rue des Wallons, 59 4000 LIEGE  - 04/252 66 88

La bibliothèque est ouverte au public :
• Lundi de 10h00 à 12h et de 13h à 17h30
• Mardi de 10h à 13h et de 14h à 19h
• Mercredi de 13h à 17h30
• Jeudi de 9h à 12h et de 13h à 17h30
• Vendredi de 14h à 19h
• Samedi de 16h à 18h
• Dimanche de 11h à 12h30