24 mai 2012

Des noms d'amoureux pour un jour de fête !

Aujourd'hui, nous fêtons Marie-Auxiliatrice

 Bonne fête !

 

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Marie des joues, Marie des yeux
toi le plus beau bouquet des cieux.

Marie douce et Marie tendre
ne te fais pas trop attendre.

Marie fleur et Marie fruit
soulève un peu notre ciel gris.

Marie lune et Marie soleil
mets nos heures à ton réveil.

Marie qui pleure, Marie qui rit
fais-nous comprendre notre vie.

Marie des routes et des chemins
sois l'aujourd'hui de nos demains.

Marie des jours et Marie des nuits
ne nous laisse pas mourir d'ennui.

Marie d'attente, Marie d'accueil
tiens-nous de guet sur notre seuil.

Marie silence et Marie sans bruit
donne aux tendresses un goût gratuit.

Marie l'unique et multitude
rafraîchis nos habitudes.

Marie vin et Marie pain
donne le désir et la faim.

Marie des rues, Marie des places
retiens pour nous le temps qui passe.

Marie des pauvres et des apôtres
donne-nous des mots pour écouter l'autre.

Marie des simples et des petits
donne à nos joues de l'appétit.

Ave Maria et Marie Eve
remets en feu tous nos vieux rêves.

Marie de chair et Marie d'esprit
entre les femmes tu es bénie!

JEAN DEBRUYNNE

(extraits d'une prière publiée dans la revue Prier,
hors-série, no 3, Paris, p.23-24)

 

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à ne pas manquer : la visite de la basilique Marie-Auxiliatrice à TURIN

 

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20 mai 2012

"Silence et Parole: chemin d’évangélisation."

 

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Conseil Pontifical pour les Communications Sociales
46ème JOURNÉE MONDIALE DES COMMUNICATIONS SOCIALES
le 20 mai 2012

 

Chers Frères et Soeurs,

 

A l’approche de la Journée Mondiale des Communications Sociales 2012, je désire partager avec vous quelques réflexions sur un aspect qui malgré son importance, est quelquefois négligé dans le processus humain de la communication. Il s’agit du rapport entre silence et parole dont l’importance doit être particulièrement soulignée aujourd’hui. Silence et parole sont deux moments de la communication qui doivent s'équilibrer, se succéder et se compléter pour parvenir à un dialogue authentique et à une profonde proximité entre les personnes. Lorsque parole et silence s'excluent mutuellement, la communication se détériore, soit parce qu’elle provoque un certain étourdissement, soit au contraire parce qu’elle crée un climat de froideur; lorsque, en revanche, ils se complètent harmonieusement, la communication acquiert valeur et cohérence.

Le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes ; dans le silence, la pensée naît et s’approfondit, nous comprenons avec une plus grande clarté ce que nous voulons dire ou ce que nous attendons de l'autre, nous choisissons comment nous exprimer. Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible. Dans le silence, par exemple, se saisissent les instants les plus authentiques de la communication entre ceux qui s'aiment : le geste, l'expression du visage, le corps comme signes qui révèlent la personne. Dans silence, la joie, les préoccupations, la souffrance parlent et trouvent vraiment en lui une forme d'expression particulièrement intense. Le silence permet donc une communication bien plus exigeante, qui met en jeu la sensibilité et cette capacité d'écoute qui révèle souvent la mesure et la nature des liens. Là où les messages et l'information sont abondants, le silence devient essentiel pour discerner ce qui est important de ce qui est inutile ou accessoire. Une réflexion profonde nous aide à découvrir la relation existante entre des événements qui à première vue semblent indépendants les uns des autres, à évaluer, à analyser les messages ; et cela permet de partager des opinions pondérées et pertinentes, donnant vie à une connaissance authentique partagée. Il est donc nécessaire de créer une atmosphère propice, comme une sorte d'« écosystème » qui sache équilibrer silence, parole, images et sons.

 

Benoît XVI

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13 mai 2012

Marie-Dominique MAZZARELLO

Bonne fête !

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... la femme forte de l'Evangile

Enfant de la terre, elle a su ouvrir son cœur et écouter:
ainsi, elle s'est laissée façonner par Dieu.

Éclatante de vie, joyeuse, enthousiaste,
aimante et aimée de Dieu,
par la force de l'humilité,
elle a fait de sa vie,
une vie donnée, une vie de service.


« Elle était d’un naturel ardent, tempéré par la douceur et par la charité. Elle avait acquis une grande maîtrise de soi, et était parvenue à savoir vivre sans cesse en présence de Dieu et à être très attentive à ne commettre aucune faute, ni en paroles, ni en actes.

Brillait en elle un grand bon sens, sanctifié par l’amour surnaturel pour les âmes. Elle avait en horreur toute singularité dans les dévotions. Elle possédait la maturité d’esprit, la précision des vues, la promptitude de jugement, l’énergie de la volonté.

Elle était sincère et franche pour donner son avis et savait le soutenir, mais elle se soumettait aux décisions de don Pestarino. De coeur très sensible, elle se montrait impartiale avec tous. Sa façon de faire était libre et vive, mais toujours de bon aloi; et sa démarche, naturelle et noble
»


Don Lemoyne (MB X, 644)


Pour aller plus loin :

"Prendersi Cura" , ... l'art de prendre soin de l'autre

Maïn, la simplicité du coeur (vidéo)

 

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12 mai 2012

Bonne fête Maman !

Ce 13 mai, c'est la fête des Mères en Belgique.
En France, ce sera le 3 juin...
Mais au fond de notre coeur, nous le savons bien
c'est chaque jour que nous fêtons son amour.

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LES MAMANS

Pour tout être sur terre,
Le mot le plus limpide est celui de « mère »
Et l’appel le plus doux celui de « maman ».
Ces menues lettres aux sublimes valeurs
Sont pétries d’espoir et d’amour
Et de tout ce qui est beau et pur
Dans le cœur de l’Homme.
La mère est tout dans la vie.
Elle est la consolation dans la tristesse,
Le secours dans la détresse,
La force dans la faiblesse.
Elle est la source de la tendresse,
De la compassion et du pardon.
Celui qui perd sa mère,
Perd un sein où poser sa tête,
Une main qui le béni et
Un regard qui le protège.

Khalil Gibran

 

PRIERE D’UNE MERE

Seigneur, tu le sais bien, je suis occupée,
Je manque toujours de temps,
Je suis une mère.
Je ne t’apprends rien en te disant
Que c’est très difficile d’être mère de nos jours.
Voilà pourquoi, je te demande de m’aider,
De me laisser puiser à même ta force.
Seigneur, même si je suis une mère,
Je reste encore ton enfant.
Je t’ouvre mon cœur simplement.
Donne à ma voix un peu de douceur,
Donne à mon regard et à mes gestes
Un peu de tendresse.

 

17 avril 2012

Un regard sur les jeunes français d’aujourd’hui

 

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RMG – Projet Europe: la jeunesse en France

Aujourd'hui, on parle de crise. Mais voilà quarante ans qu'on en parle. Une crise qui dure, ce n'est pas une crise, mais une mutation. Jean-Marie Petitclerc nous offre un cadre qui réclame des interventions immédiates.

Tous les auteurs, qu’ils soient sociologues ou journalistes, en conviennent. La Jeunesse, avec un grand J, n’existe pas. « La jeunesse n’est qu’un mot », comme l’affirmait Pierre Bourdieu dans « ses questions de sociologie ». Et ce mot est piégé : il fonctionne comme un fourre-tout, commode mais trompeur.

Les jeunes sont très diversifiés, et le risque est grand de parler de la Jeunesse à partir des jeunes que nous rencontrons. C’est aujourd’hui un risque majeur pour l’Eglise de France. Elle a tendance à parler de la jeunesse à partir des jeunes qui ont participé aux JMJ de Madrid. Mais une enquête sociologique, réalisée par l’hebdomadaire La Vie, montre qu’il s’agit essentiellement de jeunes issus de milieux favorisés, et dont la grande majorité compte parmi la petite minorité qui va à la messe de manière régulière ! Ces jeunes sont loin d’être représentatifs de la jeunesse de France !

Les jeunes sont bien différents entre eux … mais ils ont en commun de vivre le passage de l’âge de l’enfance à l’âge adulte, dans le contexte de notre société actuelle. On parle aujourd’hui de crise. Mais voici plus de quarante ans qu’on parle de crise. Une crise qui dure, ce n’est pas une crise, c’est une mutation. Vivre sa jeunesse dans un tel contexte n’est pas chose facile. Ce ne sont pas les jeunes qui brusquement ont changé, c’est le contexte dans lequel ils vivent et la manière dont les adultes les accompagnent.

Le primat de l’affectif sur l’institutionnel

Ce qui fonctionne aujourd’hui, ce sont soient les petits groupes de 4 ou 5 - parce que dans de tels petits groupes, on camoufle ce qui est différent, et on conforte son « moi je » - soient les groupes de 1 000, 2 000, 10 000… Alors là, il suffit de placer au centre une bonne vedette, et se diffuse une grande chaleur fusionnelle de 10 000 « moi je » qui vibrent ensemble. Par contre, le groupe de 15-30, où l’on est obligé de se confronter à la différence de l’autre, de se répartir des rôles, constitue une expérience plus difficile à vivre.

Ce primat de l’affectif génère une difficulté pour le jeune d’aujourd’hui de reconnaître le rôle positif des diverses institutions.

De plus, le rapport à l’autorité est de moins en moins statutaire ; l’autorité liée à une fonction institutionnelle est aujourd’hui contestée par bon nombre de jeunes ; elle est de plus en plus relationnelle, liée à la qualité de la relation adulte/jeune.

Le primat de la culture de l’entre-jeunes sur l’intergénérationnel

Une grande difficulté des jeunes d’aujourd’hui réside dans le fait que tous les jeunes circulent dans trois lieux : la famille, l’école et la cité. Chacun de ces lieux est marqué par une culture : la culture familiale, imprégnée des traditions d’origine, la culture scolaire, imprégnée de la tradition républicaine et la culture de la cité, qui est fondamentalement devenue une culture de l’entre-pairs, autrement dit de l’entre-jeunes, les adultes ayant un peu déserté l’espace public.

Une grande évolution réside, aujourd’hui, dans le fait que cette culture de l’entre-pairs a tendance à devenir de plus en plus prégnante. Elle  a tendance à envahir l’école, (surtout lorsque celle-ci est située au cœur du quartier), et à renvoyer la famille à la marge. Les parents arrivent tant bien que mal à gérer l’espace familial, mais sont de moins en moins à l’aise pour intervenir dans les autres champs de vie de leur enfant, tant ils se sentent décalés face aux codes de communication utilisés, si différents des leurs.

Le développement de l’Internet favorise un tel primat. Des jeunes qui, physiquement sont dans la sphère familiale, mais qui, mentalement, peuvent rester dans la sphère de l’entre-pairs, avec lesquels ils ne cessent de communiquer via les réseaux sociaux (twitter, facebook).

Enfermés dans ces codes de l’entre-pairs, les jeunes ont alors de plus en plus de mal à intégrer le monde du travail. Et le plus grand obstacle que rencontrent aujourd’hui les jeunes dans l’insertion dans le monde de l’entreprise réside parfois moins dans leur absence de qualification, que dans l’écart de comportement entre celui véhiculé dans la cité et celui attendu dans l’entreprise.

Le primat de l’instant sur la durée

La raison principale du mal-être de la jeunesse française réside dans le regard négatif que les adultes portent sur demain. Un tel climat engendre chez les jeunes français une crise de confiance en l’avenir, qui possède de grandes incidences sur leurs comportements dans le présent. Nous assistons chez eux à un développement des conduites de l’instant, de ce « tout, tout de suite » qui caractérise tant de discours et de comportements adolescents et qui est si générateur de violence.

Une société qui ne permet pas à une frange importante de sa jeunesse de se projeter dans l’avenir est une société qui, en quelque sorte, fabrique de la délinquance !

Cette perte de confiance dans l’avenir est également synonyme d’une montée de la déprime, qui est la pathologie la plus fréquemment rencontrée chez les adolescents d’aujourd’hui. Nous savons combien le problème du suicide est devenu préoccupant en France qui compte parmi les cinq pays occidentaux où le taux est le plus élevé chez les jeunes.

Le problème du suicide des jeunes devient crucial. D’autant que bon nombre d’adolescents, même s’ils ne passent pas à l’acte, sont habités par des idées suicidaires. Une enquête de l’INSERM, menée auprès d’une population âgée de 15 à 19 ans, montrait que plus de 10% des adolescents interrogés étaient habités par des idées suicidaires.

Tel est l’état moral de notre jeunesse. Il est grand temps aujourd’hui en France de prendre la mesure du problème.

Jean-Marie PETITCLERC, sdb
source: ANS (Agence Info Salésienne - 03042012)


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