07 novembre 2013

Entrer par l’enfance.

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Entrer par l’enfance.
Déposer nos bagages et nos innocences.
Nous venons du monde d’avant la naissance.
Découvrir ce jeu de rôle et son incandescence.
La terre est tout autour de nous comme un berceau immense.
Un jardin où placer nos hautes espérances.
Entrer par l’amour et ses chants.
Et ses danses.
Et ses résidences.
Le parfum : la pierre et l’ambre.
Et l’arbre de vie dans la frondaison de ses branches.
Les bras tendus vers les espaces où placer nos hautes espérances.
Le chemin des jours.
Les ocres du ciel.
Les villes où se rencontrer.
Les rues étroites où prononcer le nom du bien-aimé.
D’une berge à l’autre : de la tendresse à la reconnaissance.
Le jardin suspendu où placer nos hautes espérances.
Marcher sur le chemin où la terre est vivante et lourde.
Découvrir l’âge ou le temps est loin.
Qui s’en va dans la rivière pour oublier le torrent.
La source. Et la truite du souvenir dans ta main qui glisse.
Les parfums. La turquoise et la réglisse.
Les étoiles dans le ciel et la tendresse jumelle de la lune.
Tout un espace délicieusement infini et lumineux
pour ne pas oublier nos hautes espérances.


© Patrick Chemin (2012)

Extrait de « Les écrits dans l’arbre »
Publié aux Editions Epingle à Nourrice

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