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Avec l'Étrenne 2021

Animés par l’espérance :
«Voici que je fais toutes choses nouvelles »
(Ap 21,5)

« ... il est clair pour moi que nous ne pouvons pas faire face à « l’après », que nous ne pouvons pas faire face à la « nouvelle normalité », sans vivre d’espérance. Aucun avenir n’est absolu et définitif s’il ne dépend que de l’homme. L’être humain est projection et tend toujours vers autre chose.... »

...C’est la raison du choix du thème de l’Espérance pour l’Étrenne de cette année. Qu’est-ce donc que l’espérance ? De quoi parle-t-on quand on parle d’espérance ? Et de quel genre d’espérance parlons-nous ?

C’est une réalité qui me fascine...

Père Ángel Fernández Artime, S.D.B. Recteur
(extrait du Commentaire de l'Étrenne 2021 )


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1er jour de la neuvaine : 22 janvier



Une réalité mondiale qui nous interpelle



Don Angel Artime : Le caractère exceptionnel du moment présent nous touche profondément. À tel point que même les crises sociales, politiques et économiques de ces dernières décennies n’ont pas semé une telle peur dans le monde comme cette pandémie. Peur, douleur et insécurité, larmes et désespoir ont rempli le cœur des riches et des pauvres, des personnes célèbres et des gens inconnus, des grands et des petits. Il s’agit sans aucun doute de la plus grande crise mondiale de ces soixante-dix dernières années. Et les décisions qui devront être prises par les gouvernements affecteront le monde entier pour longtemps : non seulement l’économie, mais aussi la politique, la culture et la vision même de l’être humain. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : En 1817, Jean Bosco n’a pas encore tout à fait deux ans pourtant il gardera de cette année deux souvenirs pénibles, la mort de son papa et la famine qui régna dans le Piémont. « Dans les campagnes, ce fut la famine, une vraie famine au point que l’on trouvait les mendiants morts dans les fossés avec de l’herbe en bouche... Un jour, la maman du petit Jean, après avoir prié, se leva et dit : dans les cas extrêmes, il faut prendre les grands moyens. Elle demanda à un voisin d’aller à l’étable et de tuer un veau pour nourrir sa famille. Tuer un veau, c’était un acte désespéré ». (Teresio Bosco)

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2e jour de la neuvaine : 23 janvier


Générosité et service des frères


Don Angel Artime : Au cours de ces derniers mois, nous avons été témoins de nombreux actes de dévouement et de sacrifice généreux : engagement héroïque du personnel de santé qui a travaillé jusqu’à épuisement ; les personnes qui ont garanti les services essentiels nécessaires au vivre ensemble ; les personnes qui ont pris soin de l’ordre social et certaines personnalités politiques – pas toutes cependant –, qui ont assumé honnêtement leurs responsabilités, avec clairvoyance, en laissant de côté les rivalités partisanes.

Hélas ! On a vu aussi des situations honteuses, caractérisées par l’égoïsme, où les gens n’ont pas voulu partager matériel sanitaire ou équipement médical, ne comprenant pas que cette crise économique mondiale nécessitait et nécessitera une réponse mondiale. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Il peut sembler un peu étrange de lier la crise du coronavirus à la vie de Don Bosco et pourtant ce n'est pas si difficile. Au cours de l'été 1854, une épidémie de choléra éclata dans le nord de l'Italie. À l'époque, c'était une maladie redoutée avec un taux de mortalité élevé. La panique régnait partout, notamment à Turin où l'état d'urgence fut déclaré.

Au bout d'une semaine, les autorités de Turin firent appel à des volontaires pour administrer les premiers soins aux milliers de malades. Le 5 août 1854, Don Bosco dit aux garçons les plus âgés du centre salésien de Valdocco qu'il se porterait volontaire. Immédiatement, 14 d'entre eux voulurent le rejoindre. Un jour plus tard, 30 autres jeunes se portaient volontaires. Don Bosco les divisa en trois groupes : un groupe pour aider dans les hôpitaux d'urgence, un autre pour aller chercher les personnes qui s'étaient enfermées chez elles et un troisième pour s'occuper des malades dans la rue. Ils travaillaient toujours par deux et portaient des masques buccaux. Ils avaient tous une bouteille de vinaigre avec eux pour se laver les mains avant et après avoir touché les malades. (site sdb.org)

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3e jour de la neuvaine : 24 janvier


Autres pandémies que nous risquons d’oublier


Don Angel Artime : N’oublions pas qu’il y a beaucoup d’autres pandémies qui continuent de se développer dans notre monde et qui ne font pas autant de bruit parce qu’elles sont loin de nous. Et nous, en tant que croyants et en tant que Famille Salésienne de Don Bosco, nous ne pouvons pas les ignorer ou les oublier. Elles ne sont pas moins graves que la pandémie actuelle, même si elles n’affectent pas l’économie des nations et ne comptent donc pas.

Le Pape François le souligne dans des paroles adressées aux jeunes, mais qui touchent les adultes et parfois des familles entières. Le Pape affirme que « beaucoup de jeunes vivent dans des contextes de guerre et subissent la violence sous une innombrable variété de formes : enlèvements, extorsions, criminalité organisée, traite d’êtres humains, esclavage et exploitation sexuelle, crimes de guerre, etc. (...) Nombreux sont les jeunes qui, par contrainte ou par manque d’alternatives, vivent en perpétrant des crimes et des violences : enfants soldats, bandes armées et criminelles, trafic de drogue, terrorisme, etc. » (Etrenne R.M.)

Don Bosco : en 1841, Don Bosco, prêtre, suit le conseil de don Cafasso, son directeur spirituel et entre au Centre ecclésiastique pour parfaire sa formation sacerdotale. Jusqu’à cette date, don Bosco connaissait seulement la pauvreté de la campagne. Il ne savait pas ce qu’est la misère autour des villes. Don Cafasso lui dit : « allez-y, regardez autour de vous ». Dès les premiers dimanches, témoignera don Rua, il alla à travers la ville se faire une idée de la condition morale des jeunes. Il en reste bouleversé. Les faubourgs sont des zones d’effervescence et de révolte, des zones de désolation. Les adolescents vagabondent dans les rues, sans travail, corrompus, prêts au pire. (Teresio Bosco)


4e jour de la neuvaine : 25 janvier


Et après ?


Don Angel Artime : Que restera-t-il en chacun de nous après cette année ? y aura-t-il une course folle pour récupérer le « temps perdu », l’économie perdue ? ne sera-t-elle qu’un mauvais cauchemar ou, au contraire, laissera-t-elle quelque chose de positif chez beaucoup de gens, dans l’organisation des sociétés ? La « nouvelle normalité » apportera-t-elle quelque chose de vraiment nouveau, changera-t-elle en mieux certaines réalités ?

Je ne sais pas ce qui nous attend, mais je sens qu’il y a un chemin que nous pourrions suivre en tant que Famille Salésienne et qui nous ferait beaucoup de bien, en offrant en même temps notre humble contribution aux autres.

Il est clair pour moi que nous ne pouvons pas faire face à « l’après », que nous ne pouvons pas faire face à la « nouvelle normalité », sans vivre d’espérance. Aucun avenir n’est absolu et définitif s’il ne dépend que de l’homme. L’être humain est projection et tend toujours vers autre chose. Il semble que ce qui est réalisé soit toujours à mi-chemin de quelque chose de nouveau. Nous aspirons toujours à quelque chose de plus et nous attendons toujours. C’est la raison du choix du thème de l’Espérance pour l’Étrenne de cette année…

Lorsque l’on vit animé par l’espérance, on constate que l’amour, le service et un cœur plein d’humanité ont, dans tous les cas, tout leur sens dans un monde qui connaît encore trop de déshumanisation. En fait, de notre point de vue, pour l’être humain, l’espérance est un ingrédient de l’amour. (Etrenne R.M.)

L’espérance chez Don Bosco : Dans un article consacré au thème de l’espérance dans la Famille Salésienne, le P. F. Desramaut écrit : « Dans l’idéal, le disciple de don Bosco, résolument optimiste et confiant en Dieu, ne se laisse pas vaincre par les difficultés de l’existence. »

« Que rien ne te trouble », disait et répétait don Bosco. Le disciple croit aux ressources naturelles et surnaturelles de l’homme, sans pour autant ignorer sa faiblesse. Il retient tout ce qui est bon, surtout quand cela plait à la jeunesse. Parce qu’il annonce la Bonne Nouvelle, il est toujours joyeux et répand la joie autour de lui. (Les 100 mots-clés de la Spiritualité Salésienne)


5e jour de la neuvaine : 26 janvier


Voir les bourgeons plutôt que les feuilles mortes


Don Angel Artime : Le Pape François, avec son langage direct, nous invite à être « davantage des personnes de printemps que d’automne ». Le chrétien voit les « bourgeons » d’un monde nouveau plutôt que les « feuilles jaunies » sur les branches. Nous ne nous réfugions pas dans la nostalgie et les lamentations, car nous savons que Dieu veut que nous soyons les héritiers d’une promesse et les infatigables jardiniers de rêves. Avec une foi certaine dans le Dieu qui "ad-vient" et intervient.

Avec les bras de l’espérance chrétienne – les bras de la croix du Christ – nous embrassons le monde entier et nous ne considérons rien ni personne comme perdu ou raté. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Quand on regarde l’expérience de vie de Don Bosco, on se rend compte que l’espérance est une plante avec des racines profondes, qui partent de loin ; des racines qui se renforcent à travers des saisons difficiles et des chemins qui demandent beaucoup de sacrifices. C’est ainsi dès les premières années de Jean aux Becchi, orphelin de père, avec Maman Marguerite qui doit faire face à des périodes de famine et aux difficultés de la vie en famille.

Lorsqu’il avait l’espérance qu’il pourrait y avoir un avenir pour lui, celui dont il rêvait, être prêtre, sachant qu’il pouvait compter sur l’aide et la protection de Don Calosso, la mort du vieux curé de la paroisse a brisé cette espérance.

Et la réalité familiale, le regard attentif et aigu d’une mère qui cherche le meilleur pour son enfant – son cœur de mère dût-il en souffrir – amène Jean à devenir un migrant dès l’âge de douze ans. Il doit quitter la maison et aller travailler à la ferme des Moglia.

Mais c’est précisément dans ces multiples circonstances que la parole et plus encore l’exemple de sa mère ouvrent le regard de Jean sur un horizon plus vaste, et le rendent capable de lever les yeux et de voir loin. (Etrenne R.M.)

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6e jour de la neuvaine : 27 janvier


Lecture salésienne du moment présent


Don Angel Artime : Demandons-nous si le temps que nous vivons ne nous apprend pas quelque chose, et si nous sommes prêts à changer, à repenser certaines valeurs ou visions de la vie...

- Espérons que le confinement que nous avons vécu nous aidera à nous ouvrir.
- S’ouvrir à la rencontre de l’autre.
- Abandonner tout ce qui nous enferme, retrouver le sens de l’ouverture du cœur.
- Passer d’un individualisme croissant à une plus grande solidarité et fraternité.
- Passer de l’isolement à une culture de la rencontre.
- De la division à une plus grande unité et communion.
- Du découragement, du vide et du manque de sens à la transcendance.

Le vide de l’époque présente a causé beaucoup de dégâts. Nous sommes passés de la certitude à l’incertitude d’un terrain instable et peu sûr. Qui nous ouvre à la nécessité de la transcendance. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Comme prêtre, Don Bosco a voulu passer de l’isolement à la rencontre. Dans son jeune âge, Jean Bosco a rencontré deux prêtres exceptionnels. Il en conclut que tous leur ressemblaient.

« Il m’arrivait, écrit-il, de rencontrer mon curé sur la route, accompagné du vicaire. Je les saluais de loin. Arrivé à leur hauteur, je m’inclinais. Mais eux, gardaient encore leurs distances et se contentaient de me rendre poliment mon salut sans interrompre leur marche. Leur soutane noire semblait les mettre à part des autres hommes. J’en éprouvais une vive contrariété. Je disais à mes camarades : si jamais je deviens prêtre, je ferai tout le contraire. J’aborderai les jeunes ; je leur dirai de bonnes paroles et leur donnerai de bons conseils ». (Teresio Bosco)


7e jour de la neuvaine : 28 janvier


Personne ne se sauve tout seul


Don Angel Artime : Une tragédie mondiale comme la pandémie que nous vivons a réveillé un moment la conscience que nous constituons une communauté mondiale qui navigue dans le même bateau, où le mal de l’un porte préjudice à tout le monde.

Nous nous sommes rappelé que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble.

Nous avons appris, à cause de cette maladie, combien nous sommes vulnérables, combien nous avons besoin les uns des autres et que, seuls, nous ne sommes rien. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Le premier dimanche de juillet 1846, après une épuisante journée passée à l’oratoire, en retournant à sa chambre, don Bosco s’évanouit.

On le transporte jusqu’à son lit. « Toux, inflammations violentes, crachements de sang continuels ». C’est le signe probable d’une pleurite avec forte fièvre, hémoptysie. En quelques jours, don Bosco semble perdu. Sur les chantiers, les petits maçons se donnent le mot : don Bosco va mourir. Ils vont se mettre à prier jusqu’à sa guérison. (Teresio Bosco)

Cet événement poussera certainement don Bosco à ne pas travailler seul mais à s’entourer de jeunes qui seront à l’origine de la congrégation salésienne. Il s’entourera aussi de laïcs pour l’aider dans sa tâche. Origine des Salésiens coopérateurs.

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8e jour de la neuvaine : 29 janvier


L’espérance comme retour décisif aux pauvres et aux exclus


Don Angel Artime : Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes appelés, de par notre charisme, à nous distinguer, en tant que Famille Salésienne, par cette option originale pour les pauvres et les exclus, pour les rejetés, les abandonnés, les sans voix et sans dignité. Il n’y a pas d’autre chemin pour nous. La fidélité au Seigneur en Don Bosco exige que nous nous reconnaissions dans la douleur de l’autre…

En tant que Famille religieuse née du cœur pastoral de Don Bosco, nous sommes « l’espérance de ceux qui n’ont pas d’espérance » : les jeunes les plus nécessiteux et les plus vulnérables, qui sont au centre de l’attention de Dieu, et qui doivent toujours être nos destinataires privilégiés. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Le soir du 7 mars 1869, de retour de Rome, il transmet aux salésiens quelques recommandations de Pie IX : « Tenez-vous-en aux enfants pauvres du peuple. Éduquez les jeunes pauvres, n’ayez jamais de collèges pour les riches et les notables. Fixez des prix de pension modérés. Ne les augmentez pas. N’acceptez pas de diriger des maisons riches. Si vous éduquez les pauvres, si vous restez pauvres, ils vous laisseront tranquilles et vous ferez du bien ». (Teresio Bosco)


9e jour de la neuvaine : 30 janvier


Marie de Nazareth, mère de Dieu, étoile de l’espérance


Don Angel Artime : Marie, notre Mère, sait bien ce que signifie avoir confiance et espérer contre toute espérance, faisant confiance au nom de Dieu. Son « oui » à Dieu a réveillé toute espérance pour l’humanité.

Marie a vécu l’impuissance et la solitude à la naissance de son Fils ; elle a gardé dans son cœur l’annonce d’une douleur qui allait lui transpercer le cœur; elle a vécu la souffrance de voir son Fils comme « signe de contradiction », incompris, rejeté. Elle a connu l’hostilité et le rejet envers son Fils jusqu’à ce que, au pied de sa Croix sur le Golgotha, elle comprenne que l’Espérance ne mourrait pas. C’est pourquoi elle est restée avec les disciples comme mère – « Femme, voici ton fils » comme Mère de l’Espérance. (Etrenne R.M.)

Don Bosco : Encore bébé, le petit Jean eut bientôt perçu le nom de Marie sur les lèvres de sa mère, qui lui faisait réciter trois angelus et au moins un chapelet par jour…

À partir du songe marial de ses 9 ans, Marie fut toujours pour don Bosco lui-même une mère très belle, très sainte, très forte et très bonne. Elle lui indiquait les routes à suivre puis le soutenait dans ses démarches d’apôtre. Au terme, il dira de Marie : « C’est elle qui a tout fait »….

Dans le monde de don Bosco, la dévotion à Marie n’endort pas les énergies, elle est au contraire principe d’action réalisatrice. (Teresio Bosco)

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Don Bosco

« Don Bosco aujourd'hui, c'est vous,
c'est moi, c'est nous tous ensemble !
»

Don Vigano
7e successeur de don Bosco

Jean Bosco est né le 16 août 1815, sur la colline des Becchi, un petit hameau près de Castelnuovo d'Asti, aujourd'hui Castelnuovo Don Bosco...




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La pandémie nous imposant encore ses restrictions,  c'est à nouveau en "présenCiel" que nous vous invitons à fêter Don Bosco.

Nous serons heureux de vous accueillir pour le prier ensemble.
Rendez-vous le dimanche 31 janvier à 17h30 - accueil à partir de 17h15.
Notez dès à présent ce rendez-vous à votre calendrier...

Nous utiliserons le programme de visio-conférence ZOOM. 

Voici le lien pour nous rejoindre : 


Dans la joie de vous retrouver.