Non à une économie de l'exclusion (28 septembre 2017)
De même que le commandement de “ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd'hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue.
Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue et meure de froid, ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une. Voilà l’exclusion.
On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand il y a des personnes qui souffrent de la faim. C’est la disparité sociale.
Aujourd'hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible.
Comme conséquence de cette situation, de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées: sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie.
On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route la culture du “déchet” qui est même promue.
Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : avec, l’exclusion reste touchée, dans sa racine même, l’appartenance à la société dans laquelle on vit, du moment qu’en elle on ne se situe plus dans les bas-fonds, dans la périphérie, ou sans pouvoir, mais on est dehors.
Les exclus ne sont plus des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’.
Pape François
Extrait de l'Encyclique "Evangelii Gaudium"
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Commentaires
Merci !
Dans un article sur Jean Vanier , fondateur de l' Arche , j' ai lu à peu près ceci :
" une société se mesure à la place qu' elle accorde aux plus petits de ses membres ";
Bonne journée !
Écrit par : Myriam de Terwangne | 28 septembre 2017