Culture sans bagage (23 septembre 2015)

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On demande à l’école d’être neutre, et de fournir un « bagage culturel ». La religion ferait partie de ce « bagage ». On évoque aussi le « capital culturel ». Cette métaphore laisse supposer que la culture et la religion sont infligées comme un bagage qu’il faut porter, et dont nous pourrions nous séparer. Un bagage, c’est en principe utile, mais il peut devenir encombrant, il gêne la liberté de mouvement. Pourquoi ne pas s’en débarrasser ? Thalys nous conseille de voyager léger…

On voudrait que la culture soit « neutre » : incolore et inodore ? aseptisée ? inoffensive ? châtrée ? Dans ce cas, n’est-elle pas un luxe superflu ? Une érudition pour briller dans des jeux radiophoniques et télévisés ?

On pense à la culture sur le mode de l’avoir, comme quelque chose qui s’ajoute à notre personnalité. Elle n’est pas un accessoire : elle fait partie de notre essence.

La culture n’est pas un plus, un « making of », elle enrichit ce que nous sommes.

Jean-François Meurs
SDB
Édito de « Les Amis de Farnières »
N° 146-147 – Juillet-Septembre 2015
 
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