Les deux grenouilles (28 mai 2015)
Voici une histoire racontée par Baden-Powel pour nous aider tous à ne pas baisser les bras.
À une époque où l'on n’avait pas de frigidaire, ni de tank à lait, deux grenouilles se levèrent un matin et partirent faire leur footing à travers prés. Elles arrivèrent ainsi auprès d'une grande jatte pleine de crème. En voulant regarder à l'intérieur, elles y tombèrent. L'une s'écria : "Voici une espèce d'eau que je ne connais pas ! Comment pourrais-je nager dans un tel liquide ? Cela ne vaut pas la peine d'essayer !" C'est ainsi qu'elle se laissa couler au fond de la jatte et s'y noya faute de courage et d'énergie. Elle était défaitiste : "Je suis foutue, je suis foutue" disait-elle. Elle a coulé !
L'autre, au contraire, se débattit dans la crème, se mit à nager, vigoureusement et, toutes les fois qu'elle se sentait couler, elle luttait avec plus de courage pour se maintenir à la surface, en se disant : "J'en sortirai, j'en sortirai !" À la fin, juste au moment où, à bout de forces, elle allait abandonner la partie, il se produisit une chose curieuse : elle avait tant nagé, tant pataugé, tant brassé la crème de ses quatre pattes, que bientôt, celle-ci se trouva transformée en beurre. Et la grenouille eut la surprise de se voir assise en sûreté au sommet d'une belle motte jaune. Alors elle poussa un cri de victoire.
Un jour où Stan Rougier racontait cette histoire à un groupe de jeunes, l'un d'eux demanda : "C'était quoi, son cri de victoire ?" Un autre répondit vigoureusement : "Croa… Crois !"
Baden-Powel disait à ses scouts : "Quand tu verras que ça va mal, souris, chantonne au-dedans de toi et répète-toi : ‘ne lâche pas, ne lâche pas !’ Et tu verras, la victoire est à toi !"
Paraboles d'un curé de campagne - Pierre Trevet
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