En allant au cimetière (02 novembre 2014)

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A la Toussaint, les cimetières sont grouillants de vie : beaucoup de gens viennent se recueillir sur la tombe de leurs défunts.  Les chrysanthèmes déploient toutes leurs couleurs, tandis que les feuilles mortes, elles aussi toutes colorées, tombent des arbres au gré du vent.
 
La gratitude n’est-elle pas le premier sentiment qui doit nous habiter quand nous parcourons ces allées ?  Nos « chers disparus » ont en effet tant apporté à nos familles, à l’Eglise, à l’humanité.  Comme dans toute vie, il y a eu des moments de faiblesse, des pas de travers, des chemins sans issue.  Et nous pouvons, une fois encore, confier ces manquements à la miséricorde de Dieu.  Mais à côté de tout cela, chacun a apporté sa petite pierre à la construction de la grande cathédrale de l’histoire humaine.
 
Le nez sur l’événement, tel un tisserand, nous ne voyons que les nombreux nœuds qui rendent possible une tapisserie.  Avec le regard de la foi, celui-même de Dieu, nous contemplons l’autre côté, le beau côté où apparaît le dessin qu’ont rendu possible tous ces humbles gestes du tissage et tous ces nœuds indéfiniment repris !
 
Rien n’est perdu de ce qu’on a tissé avec amour.  Nous découvrirons un jour que nous n’avons pas aimé en vain.  Ceux que nous avons voulu faire vivre par nos gestes d’amour sont vivants et nous font vivre.
 
... « Le paradis, c’est les autres. » (J-François Six)
 
Charles Delhez, SJ.
 
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