Se sortir du quotidien (08 septembre 2013)
Le monde est fou. Il court trop vite pour nous. Pour s’y faire une place, tous les coups sont permis : ça passe ou ça casse. Le monde court et ne laisse pas de place pour les rêves. Il est couleur grisaille, couleur trottoir. Le ciel est trop loin, caché par le béton.
Parfois, il y a en nous le désir d’un ailleurs, la quête d’autre chose. Nous voudrions poser les valises de nos problèmes, les laisser là et nous en aller. Nous voudrions sortir de cette sensation d’écrasement et d’impuissance. Ce sentiment d’inutilité de tâches répétitives dont nous avons oublié le sens.
Alors, il devient urgent de retrouver la source de notre vie. Oublier le goût et les bienfaits de cette eau qui nous revivifie est pire que d’avoir soif. Cette source peut-être, pour nous, un lieu signifiant, une activité apaisante, un temps de méditation ou de prière, une rupture utile qui nous recentre sur l’essentiel. L’important, c’est de retrouver l’unité de notre personne, alors même qu’elle semble perdue : lorsque notre esprit et notre cœur ne sont plus dans nos gestes et nos actions.
Les promenades d’automne, avaient la vertu, pour les jeunes de l’Oratoire, d’apporter une oxygénation nécessaire : se déplacer, se poser ailleurs, pour mieux repartir. Pour nous, cela peut être un temps de retraite, un moment gratuit avec les autres, un espace de liberté avec nos proches. Et à la manière des vacanciers qui reviennent tout bronzés, c’est notre intérieur qui retrouve ses couleurs : celles de la vie, de la foi, de l’amour, de l’espérance.
Extrait de « Aux racines d’un rêve » Ed du Signe
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