Aux Sources de l’Amour (12 août 2013)


Il nous semble important de creuser davantage pour trouver quelques raisons à cette situation : des sources autorisées font valoir qu’il ne s’agit pas d’un problème d’alimentation. La faim existe parce que la pauvreté existe. Les désastres naturels surviennent parfois là où les pauvres n’ont pas les moyens de reconstruire ce qui a été détruit ; les guerres et les conflits armés enlèvent aux personnes tout espoir de mener une vie convenable et de nourrir leur famille ; plusieurs multinationales accaparent les ressources naturelles de manière non durable : un grand nombre de pays n’investissent pas suffisamment dans le secteur rural pour soutenir le développement agricole. En corollaire, on peut ajouter la hausse des prix des denrées alimentaires, due à la spéculation financière.

Concernant cette dernière question, la Doctrine sociale de l’Eglise affirme : “quand ceux qui sont aux affaires utilisent des méthodes usuraires et mercantiles qui entraînent la famine et la mort de leurs frères en l’humanité, ils commettent indirectement des crimes qui leur sont imputables”. (Cf.CDSC, 341)

La parabole de la multiplication des pains accomplie par Jésus pour rassasier la foule qui le suivait, nous fait découvrir une urgence qui nous éclaire sur notre responsabilité face au problème de la faim : “Donnez-leur vous-mêmes à manger” (Mc 6n 37).

Comme les disciples, nous sommes appelés à donner, à agir à l’exemple de Jésus, en passant de l’économie de la possession à celle du don, de la gratuité. Accumuler égoïstement engendre la famine et la mort, partager engendre la satiété et la vie (S. Fausti).  Avec le signe du pain pour tous, Jésus nous invite à nous engager davantage face au besoin qu’ont tant d’êtres humains d’être aidés. Nous devons accepter de devenir les médiateurs d’une abondance de vie. A un moment où l’on envoie promener celui qui demande de l’aide, où l’on ignore le besoin dans lequel d’autres se trouvent, Lui nous demande : quelle est la mesure de votre amour ? Il en faut pourtant peu, pour rassasier, guérir, “parce que l’amour vient de Dieu : quiconque aime a été engendré par Dieu et connait Dieu” (1Gv 4,7)

Revue DMA (03-04/2011)

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