COMPLAINTE POUR UN JOUR NOUVEAU (30 mars 2013)
Ils ont transpercé ta chair, de l'eau coule de ton flanc.
Ils t'ont entendu crier et appeler ton Père,
comme un petit enfant.
Ils te fuient, ils s'égarent, et toi, Jésus, le Serviteur,
tu les embrasses du regard.
Qui peut comme toi, Seigneur, tant aimer l'humanité?
Tu es l'homme de veille pendu au mât immense
de la folie humaine.
Sur ton bois de souffrances, tu pleures leur ignorance.
Ils ferment leurs oreilles.
Et toi, Jésus, tu meurs en emportant leurs peines.
Qui peut comme toi, Seigneur, tout pardonner à ses frères?
Le noir couvre la terre.
Dans l'obscurité et l'inertie du monde,
peuvent-ils imaginer qu'une main familière
te tire et te libère
de la froideur immonde?
Et toi, l'Aimé du Père, revêtu de sa Lumière,
par ta mort, tu sauves la Vie.
Lents de cœur à croire sans toucher et sans voir,
prenez courage, soyez forts,
Dieu fait lever l'Aurore.
Yolande Weibel
Espérances
Prières et Méditations
ÉDITIONS DU SIGNE
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