LA PRIERE SALESIENNE : trois caractéristiques de la prière salésienne. (1/4) (04 mars 2011)
LA PRIERE SALESIENNE : trois caractéristiques de la prière salésienne.
(partie1/4)
1. Dans son inspiration, la prière salésienne est apostolique.
Clairement conscient de sa vocation et de sa fonction originales dans le peuple de Dieu, le salésien prie en apôtre angoissé par le salut des jeunes. Sur ce point, sa prière se relie, au-delà de Don Bosco, à celle même de Jésus durant sa vie publique, à celle de saint Paul et des grands hommes d’action. Le disciple de Don Bosco entre spontanément dans la structure du Notre -Père: certes il prie à ses propres intentions et demande humblement ce dont il a besoin. (« Donne-moi mon pain quotidien, pardonne-moi mes offenses, libère-moi du mal »), mais il prie en premier lieu et davantage aux intentions de Dieu : « Que ton nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite ! ».
Quand il se met en présence des personnes divines et de Marie pour les prier, il a sa manière à lui de les voir, au moins d’une façon préférentielle. Il regarde le Père comme le Père universel qui appelle à la filiation éternelle le plus pauvre des jeunes, il le voit comme le Maître de l’immense vigne, comme l’Impresario prodigieux du dessein de salut qui en confie la réussite aux généreux collaborateurs de son Fils. Il regarde le Christ surtout en tant que sauveur, bon pasteur, bon samaritain (« Jésus notre divin Sauveur » était l’expression la plus habituelle de Don Bosco), le Christ de la vie publique, dévoré du zèle de la maison de son Père. Il regarde Marie comme celle qui associée à son Fils, s’est faite notre maîtresse de sagesse et la mère des jeunes surtout pauvres, et qui incite tous les membres de la Famille Salésienne à travailler dur à leur salut et au bien de l’Eglise.
Quand donc le salésien dialogue avec ce Père, avec ce Christ, avec cette Vierge Marie, il ne peut prier que d’un cœur plein de charité pastorale dynamique ; sa prière est toute pénétrée du souffle de l’apostolat des jeunes, toute animée des angoisses et des espérances des jeunes, surtout des jeunes qu’hier encore il a rencontrés ou de ceux qu’il rencontrera aujourd’hui.
La prière revêt alors une double signification, que l’on pourrait exprimer par ces deux formules :
- Elle est exercice de l’amour d’intimité (de communion avec Dieu) : l’apôtre, en toute simplicité, rend compte à son Seigneur de sa vie et de son expérience, lui parle de tous ceux dont il est responsable, le remercie des succès, s’humilie devant lui pour ses négligences et ses insuccès, lui redit combien il se sent heureux d’être son serviteur et son ami !
- Elle est préparation à l’amour de service (de don aux autres) : la prière est aussi supplication, appel à la grâce pour que le travail d’aujourd’hui et de demain soit fécond ; elle est réaffirmation que, pour la réussite des projets et des efforts entrepris, on compte davantage sur la Force de l’Esprit que sur les capacités d’un apôtre qui demeure un pauvre homme. (Cf Jn 15,5 ; Ph.4.13).
Tout cela évidemment, est fait sans raideur ni exclusivismes dans l’ouverture au grand courant de prière de l’Eglise, et avec l’attention à ce que l’Esprit opère dans l’âme personnelle de chaque disciple du Christ.
à suivre :
2. Dans son style, notre prière est « juvénile » et populaire.
3. Dans ses formes principales, la prière salésienne va à l’essentiel.
4. Une quatrième caractéristique
Extraits de « Don Bosco vers l’an 2000 » - Joseph AUBRY, sdb)
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