Il était une foi ... (22 juillet 2009)

Sans titre 1
 

Il est une foi : Abba, Jesuah, Rouah 

 

Abba est le Père. Il garde un visage jeune comme au matin de la Création quand il porte le monde à bout de bras. C'est encore à bras étendu qu'il libère les esclaves qui fabriquent des briques en Egypte. Il est beau. Il est bon et il aime comme un père et une mère.  Abba, papa, notre Père.

  

Le Père a un fils : Jesuah, Josué, Jésus. Son visage est tel celui du père. Il donne la jeunesse à celui qui lui donne la sagesse. Il joue en jonglant la nuit avec les étoiles, le jour avec le sable sur lequel il écrit. A douze ans il sait poser les questions et trouver des réponses. Homme, il demande à boire au bord d'un puits à une femme et lui donne de s'abreuver à une source qui ne s'épuise pas. Il défend les droits des petits, des pauvres, des paumés. Il partage le pain et offre sa vie. Mort, Abba le réveille, le relève, le ressuscite, Fils de Dieu vivant d'un souffle saint.

  

Quel est ce souffle qui murmure dans le buisson du jardin ? C'est Rouah, la brise, légère comme voile au vent. Elle est la main agile du Père avec la main du Fils pour créer. Elle chante la comptine du bonheur, elle crie aussi la clameur du malheur. Elle brûle les lèvres des prophètes, elle creuse l'oreille des sages. Elle fait le lien entre le Père et le Fils qui s'aiment, elle donne langue à tous les enfants de Dieu qui sont des frères et des sœurs. Elle les invite tous à la danse, couleurs et costumes, musiques et rythmes à l'unisson.

  

Ils s'appellent : Abba, Jesuah, Rouah, le Père, le Fils et l'Esprit.

 Amen. Oui, c'est vrai.                        

  

Patrick Jacquemont

 Extrait de la revue "Signes"

 

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