Si tes enfants ne veulent pas aller à la messe de Noël, ne dis pas : « ils n’ont plus la foi ! » Dis seulement : « Ils ne vont plus à la messe ». Car qui t’a chargé de déterminer la mesure et le degré de la foi des uns et des autres ?

 

N’oublie jamais l’Evangile !  C’est devant cette païenne de Cananéenne ou cet idolâtre de centurion romain que Jésus ne peut s’empêcher de s’exclamer de joie : « Jamais je n’ai vu une pareille foi en Israël ! ».

 

Si ta fille vit avec un copain sans être mariée ne dis pas : « Elle vit dans le péché ! » Dis : « Ma fille vit avec un ami » Car est-ce toi que Dieu a désigné pour organiser le jugement dernier ?

 

Si tes petits-enfants ne sont pas baptisés ou ne vont pas au catéchisme, ne clame pas à qui veut l’entendre : Ils ont rejeté l’Eglise et ses sacrements… »

 

Que sais-tu des rendez-vous secrets que Dieu peut avoir avec tes petits-enfants ? Ces surprises bouleversantes dont nul ne connaît ni le jour ni l’heure. Sais-tu qu’il n’y a jamais tant eu de baptêmes d’adultes qu’en ces temps-ci ? Accepte que la foi de tes petits-enfants ne soit pas qu’en tes seules mains et ne dépende pas que de toi.

 

Mais, c’est parce que je sais que tu souffres de tout cela et que tu risques bien d’en avoir encore plus mal au cours des réunions de famille qui s’annoncent que je voudrais pouvoir éclairer ton regard d’une étoile.

 

Devenir capable de regarder l’autre comme un enfant de Dieu et non plus comme un non-pratiquant, le voir avec la tendresse même de Dieu, écouter l’autre comme quelqu’un à aimer et non comme un présumé coupable, c’est le signe le plus concret que Noël est bien arrivé et que c’est bien vrai que Dieu s’est fait homme.

                                                                 

(Jean DEBRUYNNE)

 

 

AUBE NOUVELLE - octobre 2007

(revue groupe coop de Liège)