15 avril 2015

Pour mieux rejoindre les jeunes

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Essaie de dire bonjour et de sourire à chaque jeune que tu rencontreras.
Tu ouvriras ainsi la porte au dialogue et à l’amitié. 
Sème la joie et les jeunes se rassembleront autour de toi. 
 
Essaie de te méfier des idées toutes faites sur les jeunes. 
Tu découvriras ainsi leurs côtés positifs.
Surtout ne dis jamais contre les jeunes des paroles que tu n’oserais écrire ou signer. 
 
Essaie de donner à chaque jeune la chance de s’exprimer. 
Tu comprendras davantage ce qui l’habite et ce à quoi il aspire. 
Essaie de t’intéresser aux jeunes que tu côtoies,
fais-leur confiance, encourage-les et confie-leur des responsabilités. 
Tu grandiras à leurs yeux et tu deviendras pour eux un ami. 
 
Essaie de prendre le temps de regarder l’être avant l’avoir,
le jeune avant le projet, l’étudiant avant la matière. 
Tu pourras ainsi faire grandir la vie. 
 
Essaie d’être vrai auprès des jeunes. 
Tu pourras ainsi créer des liens plus durables.
Sois « correct » avec eux.
Admets tes erreurs avec simplicité et souligne leurs bons côtés. 
 
Essaie de comprendre les jeunes avant de les juger.
Tu verras, ils sont plus merveilleux que tu ne l’aurais pensé.
Ils t’apprendront qu’au fond de leur cœur habite un immense besoin d’amour et d’absolu. 
 
Essaie de ne pas faire la sourde oreille aux propos des jeunes.
Prends le temps de les écouter
et utilise leur langage pour te mettre sur la même longueur d’onde. 
 
Essaie de rejoindre les jeunes dans leurs lieux de rencontres,
de marcher avec eux.
Petit à petit, ils se révéleront à toi et tu deviendras un confident.
Toutefois, demeure toi-même. 
 
Essaie de retenir le prénom des jeunes que tu rencontres. 
Tu démontreras ainsi que les jeunes sont importants à tes yeux
et que tu les aimes.
 
Bruno LEROY, éducateur et écrivain
 
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12 avril 2015

La tendresse de Dieu

Le beau doit être notre monde

La pire des maladies actuelles n'est ni la lèpre ni la tuberculose, mais le sentiment d'être indésirable, mal aimé, abandonné de tous. Le pire des péchés est le manque d'amour et de générosité, la terrible indifférence envers son prochain...  Mère Teresa

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Dans le très beau livre « Confession d'un Cardinal »,
l'auteur, Olivier Le Gendre, rapporte les propos de ce Prince de l'Eglise,
ancien membre de la Curie romaine âgé de plus de 75 ans,
aujourd'hui, en Asie du Sud/Est au chevet de Poo,
jeune orphelin atteint du SIDA.

Confession d'un Cardinal, Olivier Le Gendre - Editions JC Lattès - Paris

 

«  Être chrétien, voyez-vous, ce n’est pas seulement croire qu'il existe un Dieu. Ce n'est même pas seulement croire en un Dieu d'amour ni même acquiescer aux articles d'un credo.  C'est s'accepter comme les mains de ce Dieu dans le monde.  C'est se mettre à la disposition du plan de Dieu pour le monde, c'est se ressentir comme les continuateurs de l'acte de création divin.

Quand je suis au chevet de Poo, je crois, de manière insensée peut-être mais avec une totale certitude, que je suis la main de Dieu et le regard de Dieu sur Poo, homme qui souffre, qui ne sera jamais baptisé, qui ne fera jamais partie des statistiques de l'Eglise, qui mourra demain peut-être.  Je lui apporte cette tendresse de Dieu.

Je préférerais bien sûr qu'il connaisse l'origine de ma présence, Celui au nom de qui je suis à son chevet, mais cette connaissance, de l'ordre de la foi, vient en second dans l'ordre des priorités.  Ce qui compte pour Poo, c’est qu'il ressente cette tendresse.  Ce qui compte pour moi, c'est de la lui offrir.  Et vous me pardonnerez mon audace, je crois que, ce qui compte pour Dieu, c’est que Poo reçoive cette tendresse qu'il réserve à chacun de ses enfants. »

 

2 questions pour une réflexion:

Comment voulez-vous que quelqu'un croie en Dieu
s'il n'a pas l'occasion de ressentir quelque chose de Lui ?

Comment voulez-vous que la tendresse de Dieu soit ressentie
s'il n'y a pas des gens pour la transmettre et l'incarner ?

 

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11 avril 2015

Prie et aime !

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A ceux qui déclarent : " Je préfère agir que prier !", je conseille cette prière de trois mots : "Prie et aime".
 
Si tu pries, tu aimeras davantage parce que la prière nous donne le feu intérieur.  Si tu aimes, tu percevras les limites de ton amour, alors tu demanderas au Seigneur de t'aider.
 
Prier nous permet de mieux aimer, c'est le point de départ. Quelle force la prière me donne !
 
Vous dites que vous n'êtes pas digne de prier. Mais si vous avez le sens de Dieu, comment ne pas obéir au Seigneur qui nous demande de Le prier ? Dans tout l’Évangile, Il le répète : "Priez sans esse, demandez à notre Père."
 
Enfin, priez en couple. Souvent on hésite à le faire. Je me souviens d'un chrétien qui m'avait soumis un problème très difficile. J'ai proposé : "Allez, prions une minute."  Avant, j'osais rarement engager à prier.
 
Eh bien faites de même dans votre couple. N'ayez pas de mauvaise pudeur.
 
Je connais des amoureux séparés par dix mille kilomètres qui conviennent de prier ensemble à la même heure. Ils se retrouvent dans la prière, c'est magnifique. Vous constaterez la force que vous aurez en priant à deux.
 
Guy Gilbert. (Lutte et aime là où tu es)
 
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10 avril 2015

Ressusciter

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C'est une étrange expérience que d'aller au cimetière rendre visite à quelqu'un qu'on a aimé. Cela commence par une promenade douce et nonchalante, presque rêveuse, jusqu'à cet instant où il n'est plus possible de faire un seul pas en avant et où on se trouve devant une pierre tombale comme devant un obstacle infranchissable.
 
On s'apprêtait à rencontrer quelqu'un et il n'y a personne, il n'y a même plus rien, comme si la terre était plate et qu'on en avait par distraction atteint une bordure. Je me sens devant la tombe de mon père comme devant un mur, au fond d'une impasse.
 
Il ne me reste plus qu'à lancer mon cœur par-dessus, comme font les enfants quand ils jettent un ballon par-dessus un mur d'enceinte, pour le plaisir un peu anxieux, en allant le rechercher, de pénétrer dans une propriété inconnue. J'ignore sur quel gravier rebondit mon cœur quand je le lance par-dessus une tombe plus haute que le ciel, mais je sais que ce geste n'est pas vain : au bout de quelques secondes il me revient, empli de joie et aussi frais que le cœur d'un moineau nouveau-né.
 
Christian Bobin, Ressusciter.
 
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07 avril 2015

Parler sa propre parole

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Ce n'est pas vrai qu'on fait autorité parce qu'on est intelligent, parce qu'on connaît beaucoup de choses, parce qu'on sait parler, parce qu'on a des certificats.  Je connais des gens simples qui n'ont pas de diplômes, pas d'éloquence et qui font autorité parce qu'ils parlent leur propre parole. Peu importe alors qu'elle soit balbutiante.  Et je connais des gens couverts de titres, pour qui je n'aurai jamais le moindre respect, la moindre obéissance, parce que leur parole est empruntée, parce qu'ils l'ont volée, parce qu'ils récitent leur leçon comme des perroquets.
 
Les jeunes, dit-on, ne veulent plus rien entendre.  L'autorité n'est plus ce qu'elle était.  Qu'est-ce que cela veut dire?  Nous sommes-nous suffisamment interrogés sur notre propre parole?  Nous n'avons aucun droit à l'autorité.  Ce n'est pas parce que je suis "ton père" ou "ta mère" ou "Monsieur le Curé" ou "Monseigneur" ou "Monsieur le professeur" que j'ai droit à l'autorité.  Je serai obéi, suivi, contesté peut-être, mais respecté, si je livre ma propre parole et si mon autorité guérit, c'est-à-dire délivre au lieu d'enchaîner.  On demande des guérisseurs.  Pas des kidnappeurs d'âmes ni des détrousseurs de personnalité comme il en court beaucoup aujourd'hui.  Des guérisseurs.  Des hommes et des femmes qui font autorité.
 
Gabriel Ringlet
Éloge de la fragilité
 
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