17 mars 2008

j'appelle, dit Dieu

 Metier69[1]


On me dit que mes enfants, les hommes,
Ont des problèmes d'emploi.
Moi, j'appelle, dit Dieu. J'embauche tout le temps,
Je suis sur la place pour embaucher dès 6H00 du matin.
J'y suis à 9H00, j'y suis à 14H00.
J'y suis encore à 5H00 du soir, alors que la journée va s'achever; à ce moment, moi, j'embauche encore.
 
Et moi je paie, dit Dieu.
Je ne paie pas à l'heure, ni au mois, ni aux pièces.
Moi je paie à l'éternité..  Parfaitement :
Une éternité de bonheur pour celui qui aura travaillé pour moi quelques heures, quelques semaines,
Quelques mois, quelques années.
Et j'appelle tous ceux qui veulent.
Je ne demande ni BAC, ni BEPC, ni CAP, ni BTS,
Ni diplôme d'aucune sorte.
 
Je ne demande que de la bonne volonté, la volonté de travailler; j'appelle pour tous les métiers.
J'ai besoin de cantonniers, car il est écrit :
"Préparez les routes du Seigneur, rabotez les collines
Et rectifiez les virages...".
 
J'ai besoin de cantonniers pour préparer la route de mon retour.
En créant un monde moins inégal et plus droit,
En luttant contre les injustices et les misères,
En rendant les routes de la vie moins dures et moins pénibles pour les hommes, mes fils, pour les hommes, vos frères…
J'ai besoin d'infirmiers, de bons samaritains,
Ceux qui soignent les maladies du corps et surtout de l'âme,
Ceux qui ramassent dans les fossés les blessés de la vie,
Les abandonnés de la route...
 
J'ai besoin de vignerons et de moissonneurs,
Car "la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux".
 
J'appelle tous ceux qui sont prêts à récolter
La moisson des bonnes volontés qui ne savent où s'adresser,
La vendange des joies qui ne savent avec qui se partager...
 
Surtout, surtout, j'ai besoin de bergers,
"car j'ai pitié de ces foules,
Qui sont comme des troupeaux sans pasteurs".
Ceux par les mains de qui je partagerai à tous les affamés
Le Pain de ma Parole,
Le Pain de mon Corps et le Vin de mon Sang...
 
Venez tous, dit Dieu, j'appelle; il y a du travail pour tous,
J'emploie tout le monde...
Et ce soir, après la journée de travail,
Tous ensemble, avec Moi, vous ferez la fête !


Texte trouvé sur la feuille paroissiale des Contamines, en Haute-Savoie, le 3 août 1997

16 mars 2008

La Beauté humaine

MaximeLeverSoleil_Grand[1]

c'est de s'accepter enfin tel qu'on est.
Ne plus vivre dans les rêves ou les illusions,
dans la colère ou la tristesse,
ne plus rien avoir à prouver,
ne plus avoir besoin de fuir ;
avoir le droit d'être soi-même.
 
C'est alors qu'on se découvre aimés de Dieu,
précieux à ses yeux.
 
Peut-être n'est-on pas appelés
à faire de grandes choses de sa vie,
à briller comme un soleil,
mais on est appelés à aimer et à s'aimer.
 
Chacun où on en est,
comme on est,
avec ses fragilités, ses handicaps.
On est appelé à accueillir et aimer
et à communiquer ainsi la vie.

Jean VANIER

14 mars 2008

Conte de la création

 feu-artifice-500[1]


 
Le septième jour, Dieu, ayant achevé la création, déclara que ce jour serait fête. Tous les êtres nouvellement créés décidèrent d’offrir à Dieu le plus beau cadeau qu’ils pourraient trouver.
 
Les écureuils apportèrent des noix et des noisettes, les lapins des carottes et des radis tendres, les brebis de la laine moelleuse et chaude, les vaches du lait mousseux et riche en crème…
 
Des milliards d’anges formèrent une couronne et chantèrent une sérénade céleste.
 
L’homme attendait son tour, préoccupé.  « Que pourrai-je bien lui offrir, moi ? Les fleurs ont leur parfum, les abeilles du miel, et même les éléphants ont proposé d’offrir à Dieu une douche pour la rafraîchir… »
 
L’homme s’était déplacé en bout de file et continuait à réfléchir. Toutes les créatures défilaient devant Dieu et déposaient leurs cadeaux.
 
Lorsqu’il ne resta plus que l’escargot, la tortue et ce fainéant de paresseux devant lui, l’homme fut pris de panique. Son tour arriva.
 
Alors, il fit ce qu’aucun animal n’avait osé faire.
 
Il courut vers Dieu, sauta sur ses genoux, l’embrassa et dit : « Je t’aime ! »
 
La face de Dieu s’illumina, et toute la création comprit que c’était l’homme qui avait offert le plus beau des cadeaux. Elle explosa en un alléluia cosmique.
 
Bruno FerreroGraines de sagesse, Éditions du Signe, 2000.

13 mars 2008

Le feu

 feu%20sacre[1]


Il palpite et crépite dans la nuit.
Il éclaire la beauté des visages.
Il réchauffe les corps et les cœurs.
Ses flammes dansent et s'enlacent
Au rythme de la guitare.
On est si bien, l'été, autour du feu.       
                              
Sa conquête a provoqué la guerre.
Il peut ravager les terres.
Mais il passe de main en main
Jusqu'à la vasque olympique.
Il forge le fer et dore le pain.
Il est le compagnon fidèle des humains.
Il est un élément indispensable, le feu.
               
Jésus dit dans l'évangile :
"je suis venu apporter le feu sur terre".
 
Un feu brûlant d'amour pour tout homme,
Sans distinction de race ou de situation.
 
Un feu qui réchauffe et éclaire
Les désespérés de la terre.
 
Il est "la lumière du monde"
Qui nous trace le chemin.          
 
Bernard HUBLER

12 mars 2008

Au commencement était l’eau.

 accueil-tempete_sables[1]


C’est dans l’eau qu'a germé la première vie.
L’eau, toujours, prépare la naissance.
Elle maintient la vie à toute créature :
Aux plantes, aux bêtes et aux hommes.             
                              
Mais l'eau peut être redoutable
Et semer la mort sur son passage.
Que de marins engloutis par des vagues voraces.
Que de sinistrés d'inondations interminables...
 
L'eau, pour moi, est une amie qui me parle.
Clapotis de la mer sur le sable chaud.
Grondement lourd et sourd du torrent
Ponçant la roche et charriant la caillasse.
Murmure du ruisseau accompagnant le chant des oiseaux.
Pétillement désaltérant les gosiers assoiffés.
Eau bienfaisante qui lave et purifie les corps souillés                    
               
L'eau, c'est la vie.
Par l'eau du baptême, le chrétien
Est plongé dans la vie de Dieu.
 
Puisse l'homme garder vivifiante et pure,
Cette merveille de la nature,
Don précieux du Créateur.

Bernard Hubler