27 mai 2008

A partir d’un manque.

le miracle de CANA...


Kagayagalaxy[1]
 
Ce miracle de Cana a une profonde signification spirituelle. Pour qu’il s’accomplisse, il fallait qu’il y ait un manque. « Le vin manquait », dit le texte.
 
Et tout part de là, à partir de ce manque.
 
C’est souvent à partir d’une situation de pauvreté, de détresse, de manque, que Dieu intervient dans nos vies. Il aime rejoindre en nous ce qui est en creux, en désir, en attente, en souffrance, peut-être.
 
Mais pensons-nous assez à lui dire : « Je n’ai plus de vin », je suis en panne de courage, de confiance, d’affection. En panne de bonheur.
 
 Les épreuves de notre vie peuvent devenir cet espace que Dieu vient remplir de sa présence. Tous les amis de Dieu ont dû faire leur traversée du désert. Ils ont dû endurer le silence de Dieu. Mais ce silence de Dieu est lui-même devenu pour eux une parole qui dit sa grandeur et son « immense gloire » et conduit à des profondeurs nouvelles.
 
Jésus transforme l’eau en vin. Le vrai bon vin de nos vies, c’est le Christ.
 
Mais il faut l’avoir goûté pour le savoir. Il faut avoir respiré ce que saint Paul appelle « La bonne odeur du Christ »
 
« Faites tout ce qu’il vous dira », nous dit Marie.
 
Laissons s’accomplir en nous le miracle de Cana
 Jean MEEÜS                     

25 mai 2008

il faut vivre en autrui

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Vivre en soi, ce n'est rien: il faut vivre en autrui.
A qui puis- je être utile et agréable, aujourd'hui?
Voilà, chaque matin, ce qu'il faudrait se dire.
                                          
Et, le soir, quand des cieux la clarté se retire,
heureux à qui son cœur tout bas a répondu:
 
"Ce jour qui va finir, je ne l'ai pas perdu.
Grâce à mes soins, j'ai vu, sur une face humaine,
la trace d'un plaisir ou l'oubli d'une peine".

20 mai 2008

Les noces de Cana.

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« Ils n’ont pas de vin », dit Marie.
 
Admirons cette discrétion. Elle ne demande rien, simplement elle constate.
 
Mais dans son cœur, bien sûr, elle espère… La réponse de Jésus peut paraître bien dure. Aussi dure que celle qu’il fit à ses parents à l’âge de douze ans lorsqu’ils le cherchaient dans le temple : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? »
 
« Mon heure n’est pas encore venue » dit-il à sa mère. Pourquoi cette prise de distance ? Jésus a conscience de sa mission. Il est tout entier à l’écoute de son Père. Il faut respecter l’heure de Dieu. Obéir à son Père, c’est plus important que faire plaisir à sa mère.
 
Tout de suite Marie a compris : « Faites tout ce qu’il vous dira » dit-elle aux serviteurs.
 
Elle dépasse son rôle maternel pour devenir disciple de son fils.
 
Aux noces de Cana, Marie va naître à une nouvelle dimension, à une nouvelle relation.
Désormais, elle va suivre son fils et s’effacer devant lui.
 
Alors le miracle peut s’accomplir. Non plus seulement comme un geste de bonté, mais comme un acte de révélation. « Il manifeste sa gloire, dit saint Jean, et ses disciples crurent en lui ».
 

                                             (Jean MEEUS.s.j.)

- extrait de "Aube Nouvelle" 05/2008 -

17 mai 2008

pour vivre serein...

quelques_fleurs_violettes[1]
 


Dieu, donne-nous 
la grâce d'accepter avec sérénité
les choses que nous ne pouvons changer,
 
le courage de changer
les choses qui peuvent l'être,
 
Et la sagesse
de pouvoir distinguer les premières des secondes.
 Reinhold Noebuhr

15 mai 2008

LE DOUTE

doute[1]
 

Le doute: le premier pas vers l'humilité...
La part de vérité qu'il y a en l'autre...
Le contraire de la suffisance et l'apologie de la tolérance...
 
Le doute c'est aussi l'étape obligée avant le choix,
C'est remettre en question ce que l'on pensait pour
Acquis afin d'user continuellement de notre liberté.
 
Le doute, c'est être assailli dans le désert ou sur la croix
Et remettre en question, à chaque instant, notre foi en l'autre
Pour nous permettre une  démarche, un désir, un geste,
Un désir toujours renouvelés.
 
L'amour, c'est cette démarche,
Ce geste,
Ce désir mille fois recommencés
Et qui nous fait ressembler à Dieu!
 
Le doute: un chemin obligé vers l'amour,
La Foi, la liberté, la tolérance et l'humilité.
 
Le doute: le rempart contre la violence, l'"intégrisme", les sectes...
 
Le doute, c'est la première condition
Mais aussi la qualité de notre humanité.
 

Patrick Loodts