23 septembre 2009

La différence

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La différence ne sera féconde, interpellante et dynamique que si la relation se poursuit et se développe dans l'amitié et  la considération réciproques.

 Pour qu'il puisse y avoir une interpellation mutuelle et une discussion féconde, il faut porter attention à l'autre, se préoccuper de ce qu'il dit, vit et pense.

On fait  bon usage de la différence, quand on demeure proches, quand on se respecte les uns les autres, et qu'on s'écoute mutuellement.



Il ne s'agit donc ni de supprimer les différences, ni de les figer, mais de les rendre positives et fécondes.

Elles signifient non pas que les uns auraient tort et les autres raison, mais que chacune de nos confessions a une parole à faire entendre et un service à rendre à l'autre.

Elles doivent s'interpréter comme une chance, celle d'un dialogue qui suscite une dynamique et ouvre les chemins d'une fidélité plus grande, et non comme une trahison et un malheur

 

 André GOUNELLE.

 

22 septembre 2009

Lâcher prise...pour apprendre à être heureux.

 

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Lâcher prise, c'est renoncer à tout contrôler, à vouloir le bien de l'autre, c'est renoncer à prouver quoi que ce soit, c'est accepter que l'autre est l'autre et que moi-même, je suis qui je suis et non pas qui j'avais rêvé d'être.

Lâcher prise, c'est faire confiance, c'est signer un chèque en blanc sur l'avenir, sur cette vie et sur ce qui lui fait suite.

Lâcher prise, c'est cesser de faire le procès de la vie qui ne nous donne pas ce que nous en attendions.

En fait, lâcher prise, c'est commencer à être vraiment heureux car le bonheur c'est comme un sillage, il suit fidèlement celui qui ne le poursuit pas.
Si l'on s'arrête pour le contempler, pour le saisir, il s'évanouit aussitôt.

A partir du moment où l'on peut lâcher prise, où l'on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c'est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt qu'agrippées sur ce que nous croyons nous être indispensable

 

 

 (Paraboles de Bonheur  R. POLETTI) 

 

15 septembre 2009

L'homme et l'enfant

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Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.

Un Cartésien se pencha et lui dit :
Vous n'êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou.

Un Spiritualiste le vit et dit : Vous avez dû commettre quelque péché.

Un Scientifique calcula la profondeur du trou.

Un Journaliste l'interviewa sur ses douleurs.

Un Yogi lui dit : Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur.

Un Médecin lui lança deux comprimés d'aspirine.

Une Infirmière s'assit sur le bord et pleura avec lui.

Un Thérapeute l'incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.

Une Pratiquante de la pensée positive l'exhorta :
Quand on veut, on peut !

Un Optimiste lui dit : Vous auriez pu vous casser une jambe.

Un Pessimiste ajouta : Et ça risque d'empirer.

Puis un enfant passa, et lui tendit la main...

 

Anonyme

 

14 septembre 2009

donner tout !

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J'étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village, lorsque ton chariot d'or apparut au loin, pareil à un rêve splendide.  Et j'admirais quel était ce roi de tous  les rois!

Mes espoirs s'exaltèrent et je pensais: c'en est fini de mes mauvais jours et déjà je me tenais prêt dans l'attente d'aumônes spontanées et de richesses éparpillées partout dans la poussière.

Le chariot s'arrêta là où je me tenais.  Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire.  Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue.

Soudain, alors, tu tendis la main droite et dis: ''Qu'as-tu à me donner ? ''

Ah ! Quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ?...  J'étais confus et demeurai perplexe.   Enfin, de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai.

Mais combien fut grande ma surprise lorsque, à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d'or parmi le tas de pauvres grains.

Je pleurai amèrement alors et pensai : ''Que n'ai-je eu le cœur de te donner mon tout !''

Tagore

12 septembre 2009

Semés en Terre

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La Lettre à Diognète (vers 200) VI (trad. SC 33 bis, p.65)

 

Ce que l'âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L'âme habite dans le corps et pourtant elle n'est pas du corps, comme les chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde (Jn 17,16).


Invisible, l'âme est retenue prisonnière dans un corps visible. Ainsi les chrétiens ; on voit bien qu'ils sont dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans en avoir reçu de tort, parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs ; de même, le monde    déteste les chrétiens qui ne lui font aucun tort, parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs. L'âme aime cette chair qui la déteste, et ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent.


L'âme est enfermée dans le corps ; c'est elle pourtant qui maintient le corps. Les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde ; ce sont eux pourtant qui maintiennent le monde. Immortelle, l'âme  habite une tente mortelle ; ainsi les chrétiens campent dans le corruptible, en attendant l'incorruptibilité céleste (1Co 15,50).  Si noble est le poste que Dieu leur a assigné, qu'il ne leur est pas permis de déserter.