24 juillet 2010

C'est l'Esprit qui vous enseignera tout

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« L’Esprit Saint vous enseignera tout ; il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »

 

 

      C'est l'Esprit qui vous enseignera tout. Car si l'Esprit ne touche pas le cœur de ceux qui écoutent, vaine est la parole de ceux qui les enseignent. Que personne n'attribue donc à un maître humain l'intelligence qu'il a de son enseignement. Si le Maître intérieur n'est pas là, la langue du maître extérieur qui parle travaille dans le vide.

 

      Tous ici, vous entendez ma voix de la même manière ; et cependant vous ne saisissez pas également ce que vous entendez. La parole du prédicateur est inutile si elle n'est pas capable d'allumer le feu de l'amour dans les cœurs. Ils avaient reçu ce Feu, de la bouche même de la Vérité, ceux qui disaient : « Notre cœur n'était-il pas brûlant tandis qu'il nous parlait en chemin, et qu'il nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32) Lorsqu'on entend une homélie, le cœur s'échauffe et l'esprit se prend à désirer les biens du Royaume de Dieu. L'amour authentique qui le remplit lui arrache des larmes, mais cette ardeur le remplit aussi de joie. Comme il est heureux d'entendre cet enseignement qui vient d'en haut et devient en nous comme une torche qui brûle, qui nous inspire des paroles enflammées ! C'est l'Esprit Saint qui est le grand artisan de ces transformations en nous.

 

 

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église

 

23 juillet 2010

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

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« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

 

« Dieu aime celui qui donne avec joie » (2Co 9,7). Le meilleur moyen de  manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu'il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

 

 

Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire    grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

 

 

Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement.

 

 

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997)

 

21 juillet 2010

« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »

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« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »

 

 

      Je dis toujours que l'amour commence à la maison. Il y a d'abord la famille et ensuite votre ville. C'est facile de prétendre aimer les gens qui sont très loin, mais beaucoup moins facile d'aimer ceux qui vivent avec nous ou tout près de nous. Je me méfie des grands projets impersonnels car seule chaque personne compte. Pour parvenir à aimer quelqu'un, il faut se rendre proche d'elle. Tout le monde a besoin d'amour. Chacun de nous a besoin de savoir qu'il compte pour les autres et qu’il a une valeur inestimable aux yeux de Dieu.

 

      Le Christ a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai      aimés. » Il a dit aussi : « Ce que vous faites au plus petit de mes frères    humains, c'est à moi que vous le   faites » (Mt 25,40). C'est lui que nous aimons dans chaque pauvre, et  chaque être humain sur la terre est pauvre de quelque chose.

 

Il a dit : « J'avais faim et vous m'avez rassasié. J'étais nu et vous m’avez vêtu » (Mt 25,35). Je rappelle toujours à mes sœurs et à nos frères que    notre journée est faite de vingt-quatre heures avec Jésus.

 

 

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997)

14 juillet 2010

DIEU ET LES ESTIVANTS.

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Je regarde mes fils en vacances, dit Dieu, parce que c'est moi qui les ai créés à mon image. Et même quand ils se reposent, ils sont à ma ressemblance.

Moi aussi après la Création, j'ai pris loisir de regarder mon œuvre et je me suis reposé. Je suis pour le repos, dit Dieu. Bien entendu, le repos après le travail dont j'ai donné l'exemple. Et mon fils Jésus, au temps où il maniait la varlope à Nazareth, vous croyez qu'il ne se reposait pas avec joie ?

C'est pourquoi j'aime que vous soyez en vacances.

Mais quand je vous vois incapables de rester en place, dit Dieu, à tourner et à tournoyer comme des fourmis en déroute,  je me dis que vos vacances, au fond, ce n'est pas du repos. Cette agitation c'est même un piège du malin qui vous empêche de penser à vous et aux autres et à Moi qui suis votre Père du ciel.

Je regarde mes fils en vacances, dit Dieu, et je ne trouve pas qu'ils aient l'air d'être en vacances. Mais je ne trouve pas non plus qu'ils aient tellement l'air d'être mes fils.

Sur les plages qui sont si belles et si bonnes, je le sais bien moi qui les ai faites, ils sont là étendus. Et malgré la clarté de mon soleil, ce n'est pas un joyeux tableau. Ils me font penser à ces pauvres gens dont mon fils a eu pitié autrefois, comme en Palestine, las et prostrés comme un troupeau abandonné.

Je n'ai rien contre les corps bronzés et les bains de soleil, dit Dieu, le soleil, je l'ai créé moi-même. Et l'homme et aussi la femme, je les ai vus, au printemps du monde, au temps de leur innocence, aller et venir sur ma terre où ils étaient nés. Et ça ne m'offusquait pas.

Mais ce que je n'aime pas dans ces multitudes c'est qu'elles s'ennuient et qu'elles ont l'esprit vide.

On dirait que les âmes sont parties en vacances, abandonnant le corps sur le sable comme des poissons échoués.

Et ça, dit Dieu, ça ne me plaît pas.

Boire, manger, dormir, se multiplier, dit Dieu, je ne demande pas plus aux animaux que j'ai créés.

Mais pour l'homme qui est mon fils, j'ai rêvé quelque chose de plus.
Même et surtout quand il est en vacances.

Michel Quoist

 

13 juillet 2010

LE REPOS

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J'aime le repos, dit Dieu.

Vous vous faites mourir à travailler.

Vous faites du sur temps pour prendre des vacances,

Vous vous agitez, vous ruinez vos santés.

Vous vous surmenez à travailler trente-cinq heures par semaine

Quand vos pères tenaient mieux le coup à soixante heures.

Vous vous dépensez tant pour un surplus d'argent et de confort.

Vous vous tuez pour des babioles.

Dites-moi donc ce qui vous prend !

Moi, j'aime le repos, dit Dieu.

Je n'aime pas le paresseux.

Je le trouve simplement égoïste car il vit aux dépens des autres.

Moi, j'aime le repos

Quand il vient après un grand effort

Et une tension forte de tout l'être.

J'aime les soirs tranquilles après les journées dures.

J'aime les dimanches épanouis après les six jours fébriles.

J'aime les vacances après les saisons d'ouvrage.

J'aime la retraite quand la carrière est terminée.

J'aime le sommeil de l'enfant épuisé par ses courses folles.

J'aime le repos, dit Dieu.

C'est ça qui refait les hommes.

Le travail, c'est leur devoir, leur défi.

Leur effort pour donner du pain et vaincre les obstacles.

Je bénis le travail.

Mais à vous voir si nerveux, si tendus,

Je ne comprends pas toujours

Quelle mouche vous a piqués.

Vous oubliez de rire, d'aimer, de chanter.

Vous ne vous entendez plus à force de crier.

Arrêtez donc un peu. Prenez le temps de perdre votre temps.

Prenez le temps de prier. Changer de rythme, changez de cœur.

J'aime le repos, dit Dieu.

Et au seuil du bel été, je vous le dis à l'oreille

Quand vous vous détendez dans la paix du monde,

Je suis là près de vous et je me repose avec vous    

 

André Beauchamp