27 juillet 2012

Les vacances, Temps de re - création

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"Si Dieu a créé le temps, il y en a forcément assez". Je ne sais qui est l'auteur de ce propos chargé d'humour et de sagesse. Nous manquons de temps. Toujours pressés, nous courons à contre-temps et nous nous épuisons. "Mieux vaut une poignée de repos que deux poignées de fatigue à poursuivre le vent", disait Qohélet (4, 6).

Nos rythmes de vie s'accélèrent. Nous devons constamment être plus efficaces pour répondre à de multiples sollicitations et intégrer des informations toujours plus nombreuses. Ce phénomène de "surchauffe" peut nous épuiser, consumant nos ressources et nos énergies, tant physiques que morales et spirituelles.

Il est évidemment nécessaire de faire des choix. Toutefois notre équilibre de vie ne tient pas uniquement au nombre d'activités que nous assumons. Nous savons bien que le travail que nous n'avons pas fait nous fatigue davantage que celui qui est fait ! Et que ce qu'il faut faire par obligation est bien plus usant que ce que l'on fait par passion. Finalement la question est peut-être moins une question de quantité et de proportions qu'une question d'unification de la vie. Comment unifier ma vie en profondeur ? Le travail et le repos, la vie de relation et la nécessaire intériorité, les loisirs et les engagements, les exigences professionnelles et la vie familiale,…

Le capital "temps libéré" s'est accru, mais qu'est-ce que cela change dans notre façon de vivre ? Nous pouvons devenir des consommateurs de temps libre! Nous avons libéré du temps, mais y a-t-il davantage de temps libre ! On peut disposer de davantage de "temps libéré" sans devenir plus libres pour autant.

Pour beaucoup -mais pas tous- voici le temps des vacances. Ce temps nous est donné pour nous re-poser. Il s'agit évidemment de refaire nos forces, mais en nous posant face à ce que l'on a fait, à ce que l'on fait. Ce quotidien qui s'impose à moi me façonne : qu'est-ce que je deviens ? Si ce temps de repos nous permettait de relire ce que nous avons vécu, non pour ressasser, mais pour découvrir ce que nous avons tissé. Le tisserand , sur son métier, ne voit que l'envers de son œuvre et les fils qui s'enchevêtrent. Il lui faut s'arrêter pour observer la tapisserie à l'endroit. Si le temps des vacances nous permettait de regarder notre vie à l'endroit, d'y contempler l'œuvre de Dieu.

Le temps n'est pas un objet à gagner et à posséder. Il est un don à recevoir. Par nature en effet, le temps est destiné à la rencontre. Il nous est donné pour entrer en relation et tisser des liens. Les vacances sont un moment privilégié qui nous est donné pour revivifier de l'intérieur nos relations en famille, entre amis. Mais faut-il encore que nous recevions ce temps comme un don qui nous est fait pour être partagé, et non comme un bien à consommer.

Pour les chrétiens le temps des vacances n'est pas sans évoquer le septième jour de la création où "Dieu ayant achevé l'œuvre qu'il avait faite, se re-posa", non pour abandonner son œuvre à elle-même mais pour la faire exister. Le septième jour fait partie intégrante de l'acte créateur. Si nous nous mettons à distance de notre quotidien, ce n'est pas pour le fuir mais pour mieux l'habiter. Celui qui donne du temps à la prière apprend à vivre le temps comme reçu, et… "maîtrise" mieux son temps ! Si le temps m'est donné, c'est pour aimer. Apprenons à remercier pour le cadeau -le "présent"!- qui nous est fait : nous retrouverons la saveur du présent. Il faut évidemment pour cela se donner un peu de temps, mais "si Dieu a créé le temps, il y en a forcément assez"… pour travailler et pour se reposer, pour remercier et pour aimer !

Nous connaissons le dialogue que le Petit prince engage avec le marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif ! Tout cela pour faire des économies de temps : "On épargne cinquante trois minutes par semaine", dit le marchand. "Et que fait-on de ces cinquante-trois minutes ?", demande le petit prince. "On fait ce que l'on veut…", rétorque le marchand. "Moi, se dit le petit prince, si j'avais cinquante trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine…" (A. de Saint-Exupéry, XXIII). Ce petit dialogue n'a pas perdu de sa pertinence.

Sans même nous en rendre compte, nous pouvons nous satisfaire de ces mille et un expédients qui nous font oublier la véritable soif qui nous habite, sans jamais l'étancher. Au point même que, drogués par une vie trépidante, nous pouvons avoir peur de briser le rythme et redouter le silence.

Que vais-je faire de ces "cinquante trois minutes" qui me sont accordées ? Vers quelle Source vais-je me laisser conduire ? Ce temps, il sera gagné si je le donne (sans pour autant me laisser manger !) à ma famille, aux amis, à ceux que je vais rencontrer… Il sera gagné si je le rends au Seigneur dans le silence, dans la prière… Prendre le temps d'une "halte spirituelle" sur mon lieu de vacances, d'un séjour dans une abbaye, d'un pèlerinage,… Les propositions ne manquent pas… Mais peut-être ai-je peur de m'arrêter ?

Si les vacances étaient vraiment ce septième jour, ou au lieu de "faire", nous nous laissions créer, nous laissions le Seigneur faire en nous son œuvre, et qu'avec Lui, -en regardant notre vie, tout ce que nous avons fait,- nous disions que "cela était très bon" ! (cf. Gen 1, 31)

Bonnes vacances ! si tu as la chance d'en bénéficier. Toutefois n'oublie pas celles et ceux qui ne peuvent pas en prendre, ni tous ceux et celles qui travaillent pour que tes vacances soient aussi agréables que possible.

"C'est Dieu qui vient nous aimer : laissons-le faire!" (Madeleine Delbrêl)

Mgr Yves Boivineau, évêque d'Annecy - juillet 2004

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25 juillet 2012

Demeurer ouvert(e) à l’Evangile

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Dans l’animation de la communauté éducative nous risquons sans nous en rendre compte, d’oublier que nous sommes les premiers destinataires de l’annonce de l’Evangile. Comme nous sommes très préoccupées par le comment transmettre la foi, nous risquons de focaliser notre attention seulement sur qui est appelé à l’accueillir. Nous nous compor-tons comme si, nous étant nous-mêmes bien appropriées l’Evangile, il ne nous restait qu’à le tranmettre aux autres. C’est un peu comme si nous n’avions plus rien à écouter et à recevoir du message de l’Evangile et, deve-nues «maîtresses» dans l’art de l’interpréter et de le vivre, il ne nous reste simplement qu’à le transmettre aux autres. De là l’importance de se situer de manière claire dans le processus ecclésial de la nouvelle évangélisation et de demeurer infatigablement destinataires de l’Evangile.

En d’autres termes, la première question à se poser n’est pas de savoir «comment annoncer l’Evangile ?» mais avant tout «qu’est-ce que l’Evangile me dit, à moi aujourd’hui ?», «comment l’Evangile est-il une bonne nouvelle pour moi ?»

"Les frontières de l’évangélisation" - revue DMA - 07/08-2012
Mara Borsi
fma - Bernadette Sangma fma

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24 juillet 2012

Les faux semblant

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Le Libéralisme semble avoir triomphé de toutes les tempêtes. Rien n’est plus faux. Son cortège macabre peut être contrebalancé par un contre-pouvoir. Des alternatives existent et devraient se mettre en place afin de refuser ce fatalisme de la pensée unique. C’est l’espoir pour les plus petits qui se voient broyés dans cette machine économique sans philosophie propre. Il nous faut remettre les valeurs Humaines avant l’économie. Les libéraux semblent sans âme face à la mondialisation. Seuls, les esprits contestataires et lucides redonneront une philosophie de Vie aux paradigmes politiques. Sinon, la mort de nos sociétés est déjà programmée... 

Le néo-libéralisme nous offre son cortège de drames Humains avec son non-respect des travailleurs intérimaires, des précaires, chômeurs, rmistes, tous exclus de la société de consommation. Les exclus de la machine à profits aussi, les retraités ayant à peine de quoi survivre en attendant au bout du chemin la misère, la mort, froide, ou caniculaire, mais finalement planifiée. Tout cela présenté dans les journaux, sauf certains, comme une fatalité.  Nos vies ne valent plus que ce que les statistiques en font. La destruction de la planète fomentée par quelques poignées de dirigeants de multinationales anonymes.

Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés. Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi.

Nous qui produisons par notre labeur toute la richesse, nous n’avons droit qu’à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d’entre nous, alors qu’il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis. Consommation de choses, de besoins inutiles que l’on se crée, que l’on nous crée, et que l’on paye de toute notre vie par le travail et l’allégeance au système.

Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l’homme. La nourriture, l’abri, les soins. Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l’exploitation, de la guerre, de l’anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu’un infiniment petit souffle de vie.

L’heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu’ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir. Nous sommes capables de construire une société alternative dont l’homme ne serait plus un loup pour autrui. Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation. Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants mais, parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie.

Bruno LEROY.

...Une autre société est possible mais ce possible, c'est chacun de nous ...  à travers ce que nous disons, faisons et les choix que nous portons. C'est notre "humanité" qui en signe la responsabilité !

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18 juillet 2012

QUI EST JESUS POUR MOI ?

 

 

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Qui est Jésus pour moi ?

Jésus est le Verbe fait chair (Jn 1, 14).
Jésus est le Pain de Vie (Jn 6, 35).
Jésus est la victime offerte pour nos péchés sur la croix (1 Jn 4, 19).
Jésus est le sacrifice offert à la Sainte Messe pour les péchés du monde et pour les miens (Jn 1, 29).

Jésus est la parole – à exprimer
Jésus est la vérité – à dire
Jésus est le chemin – à emprunter (Jn 14, 6)
Jésus est la Lumière – à allumer (Jn 8, 12)
Jésus est l’amour – à aimer
Jésus est la joie – à partager
Jésus est le sacrifice – à offrir
Jésus est la paix – à donner
Jésus est le Pain de Vie – à manger
Jésus est l’affamé – à nourrir (Mt 25, 35)
Jésus est l’assoiffé – à désaltérer
Jésus est le nu – à vêtir
Jésus est le sans-logis – à abriter
Jésus est le malade – à soigner
Jésus est le solitaire – à aimer
Jésus est l’exclu – à accueillir
Jésus est le lépreux – à qui laver les blessures
Jésus est le mendiant – à qui offrir un sourire
Jésus est l’ivrogne – à écouter
Jésus est le malade mental – à protéger
Jésus est le tout-petit – à cajoler
Jésus est l’aveugle – à guider
Jésus est le muet – à qui l’on prête sa voix
Jésus est l’infirme – avec qui marcher
Jésus est le drogué – à qui offrir son amitié
Jésus est la prostituée – à éloigner du danger et à protéger avec affection
Jésus est le prisonnier – à visiter
Jésus est le vieillard – à servir

Pour moi
Jésus est mon Dieu
Jésus est mon époux
Jésus est ma vie
Jésus est mon unique amour
Jésus est mon tout, chaque personne et chaque chose.
Jésus, je t’aime avec tout mon cœur, avec tout mon être.

MERE TERESA

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16 juillet 2012

Le signe

 

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Il n'y a pas d'autre signe distinctif que celui-là qui montre à l'évidence que nous sommes ses disciples:

l'accueil,
ouvrir la porte ou le cœur ou les bras, c'est pareil, et recevoir le cri ou le chant de mon voisin,

la tolérance,
se mettre autour de la même table pour chercher ensemble la vérité,

l'offrande de soi,
proposer son temps et sa tendresse pour que le voisin se serve à pleines poignées de vie,

le pardon,
rester l'un en face de l'autre, malgré l'offense, se tendre la main et dire:  Construisons ensemble,

le respect,
regarder plus loin que la surface et affirmer:  Toi aussi, c'est toi aussi mon frère!

Il n'y a que ce signe-là. Il est vrai qu'il amène parfois à être crucifié. Mais tout le reste est superflu: c'est Lui-même qui l'a dit!

C'est par l'amour que nous signons notre condition de disciple.

Charles Singer "Terres" - Edts du Signe

 

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