22 octobre 2015

APPEL au pardon

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Tu m'appelles, Seigneur, au pardon
et mon visage à moi dit, peut-être encore,
des désirs de vengeance.
Bien sûr les mots que je dis
sont des mots de pardon:
«D'accord, n'en parlons plus, c'est oublié...»
Mais le masque de mon visage dit:
«Surtout ne recommence plus,
je t'ai gardé un chien de ma chienne et 
si tu recommences, ton compte est bon.»
Et ça, ça se lit sur mon visage,
dans mes yeux, dans mon regard...
Où en suis-je du pardon demandé ? 
Tu m'appelles, Seigneur, au dialogue,
mais moi, j'en reste à mon monologue,
celui qui me plaît, qui me convient...
C'est si facile de discuter 
quand on est du même bord, du même parti,
de la même Eglise, de la même famille...
Mais quand survient l'autre, quel dérangement!
Et pourtant, je le sais, la vraie parole est là.
Le vrai dialogue est là, justement,
avec ceux qui ne pensent pas comme moi,
qui ne vivent pas comme moi,
qui ne sentent pas comme moi.
Où en suis-je, Seigneur, 
de mon invitation au dialogue ? 
Tu m'appelles, seigneur, au respect.
Ah!  Comme j'aime cette phrase:
«Tu commenceras par le respect.»
J'aime le respect, ce mot et même sa pertinence.
Mais quant à le faire passer dans ma vie...
Où en est respect de l'autre, à mon travail,
en classe, quand je suis en voiture, à vélo ?
Où en est le respect
quand je prends toute la place,
quand je coupe la parole à l'autre,
quand je ne respecte ni son bien, ni sa parole,
ni sa réputation ?
 
Mais moi, Seigneur, je me couvre
du masque de condamnation et de division;
Pardon, Seigneur.
 
Robert Riber
 
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21 octobre 2015

APPEL au témoignage

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Tu m'appelles, Seigneur au témoignage,
mais où en suis-je de mon témoignage?
Je cède à la facilité,
je laisse à d'autres le soins de témoigner.
J'ai mes témoins, ceux de la charité
et je ne manque jamais d'en parler, de les citer.
J'ai mes témoins, ceux de la vertu,
et cela me dispense de la vivre.
C'est tellement facile de députer à d'autres le soin
de partager pour nous, de risquer pour nous,
de vivre la vertu pour nous.
Où en suis-je de mon témoignage? 
Tu m'appelles à la vie de communauté.
La communauté n'est pas idéale.
Elle est là, à portée de rues, 
au coeur de mon quartier.
Où en suis-je de mes engagements en paroisse,
celle justement où je prétends si fort
qu'il ne s'y passe rien?
Où en suis-je de mes engagements en aumônerie,
de cette présence en classe?
Parce que ma présence est une présence d'Eglise
et mon absence, c'est l'absence de l'Eglise.
Où en suis-je de mes engagements?
Pas un jour, pas un soir, 
pas seulement un week-end?
Et c'est pourtant là que je tisse
ma vie de jeune avec les autres. 
Tu m'appelles, Seigneur, à célébrer.
Où en suis-je des lieux où je célèbre?
Pas une assistance passive à la messe,
mais dans une célébration où se vit 
rencontre et partage.
Pas uniquement des célébrations 
qui me font plaisir,
celles où je sens les choses passer en moi,
mais celles aussi où, parfois,
je fais l'expérience du désert.
 
Mais moi, Seigneur,
je me recouvre du masque de l'absence et celui de l'excuse.
Pardon, Seigneur...
 
Robert Riber
 
"Les Fils du tonnerre",
c'est à Liège le dimanche 15 novembre et vous y êtes invités...
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18 octobre 2015

Sainteté

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Parmi tous les saints du paradis
il y en a un qui n’est pas encore inscrit,
puisque c’est de moi qu’il s’agit !
 
Seigneur, tu me donnes par mon baptême
de pouvoir vivre en toi et tu m’appelles à la sainteté.
Aide-moi à croire cela !
Car pour l’instant, de la sainteté je ne comprends
que la beauté, les statues de la perfection
et tout ce qui me permet de me soustraire
à ce genre de vocation.

Et pourtant c’est ton amour
qui greffe en nous le bonheur.
Être saint, ce n’est donc pas une litanie ?
Mais vivre de ta grâce dans les lignes de ma vie.
 
Être saint c’est te prendre au sérieux
et contempler ton amour pour le laisser fructifier.
C’est enrichir mes heures et donner du poids à mon bonheur. 

Seigneur, je te remercie de me dévoiler ton identité.  
 
 Daniel Federspiel sdb
 "Prier avec Don Bosco"
 
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17 octobre 2015

LIBÈRE EN MOI...

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Libère en moi Ta source,
qu'elle cascade son espérance,
dégringole l'abrupt des peines escarpées,
éclaboussant d'amour les traces de douleur
en entraînant les larmes au torrent de la Vie...

Libère en moi Ta source,
qu'elle sinue, patiente,
murmurant, douce, à l'oreille des souffrants,
ruisselant sa tendresse sur les heures de veille,
en entraînant l'attente vers le jour naissant... 

Libère en moi Ta source,
qu'elle brûle, ardente,
embrasant les désirs de la vie en partance,
purifiant ses éclats, purifiant ses élans,
en entraînant ses rêves vers l'accomplissement... 

Libère en moi Ta source...
Entraîne-moi vers l'Océan... 

Bernadette Thésin

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15 octobre 2015

Comme une feuille de platane

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Notre Dieu,
Notre foi est une feuille de platane qui flotte au vent,
Une flamme de bougie qui tremblote,
Un filet de voix qui cherche son timbre. 
Nous ne disons pas que notre foi est par terre
     Ni qu'elle est éteinte
     Ni qu'elle est muette.
 
Mais voici, notre foi est menue et mal assurée.
Nous ne sommes pas des surdoués en la matière.
Et même, nous n'aimons pas les surdoués,
     Qui savent par cœur les versets et les réponses,
     Qui ont dans leur valise un complet dogmatique toujours
                   bien repassé,
                         Qui chantent leurs évidences à cœur  joie
Et dont les joues ruissellent de ferveur huileuse.
Nous n'aimons pas trop les croyants, 
Nous qui sommes des menu-croyants,
     Des demi-croyants,
     Des incroyants qui doutent de leur incroyance,
     Des mal-croyants qui nagent entre les eaux
     de la présence et de l'inexistence,
     Des croyants, qui ont mal au cœur avec leur foi.
 
Alors, mon Dieu, que peux-tu faire pour nous
Et que pouvons-nous faire pour toi ?
Pourrais-tu avoir l'obligeance de nous accepter tels que nous sommes,
Comme tu as ouvert tes bras à l'enfant prodigue,
Sans l'obliger d'abord à se repentir,
A proclamer ta foi et à chanter ta grandeur
 
Pourrais-tu avoir l’obligeance et la gentillesse,
La bonté et la générosité
De préférer notre visage réel
A tout masque, trop sérieux, trop serein, trop assuré,
Qu’il faudrait revêtir pour te plaire
Et pourrions-nous croire
Que tu n'es pas venu pour les surdoués de la religion, 
Mais pour les mal doués de l'existence,
Quand ils viennent à toi
Le cœur aussi simple, démuni et confiant
     Qu'une feuille de platane entre deux vents,
     Qu'une flamme de bougie entre deux souffles,
     Qu'une voix d'homme entre deux tremblements ?
 
Car tu ne convoques pas les surdoués dans une Église d'élite.
Tu cherches, tu trouves les mal doués,
Et c'est avec eux que tu chemines
Jusqu'au Royaume de ta vie et de leur vie.
 
André Dumas
 

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