04 juin 2013

Le marcheur

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Pour celui qui gravit la montagne
il est déplacé de se prétendre le meilleur ou le seul
mais il est sage de se concentrer sur son pas

la rumeur importe peu
pour celui qui est au plus pur de l'écriture
peu importe son nom il écrit pour nous tous

écrire est un chemin dans la montagne
toute une vie ne suffit pas pour atteindre le sommet
mais le bonheur du jour est là présent dans la connaissance
conscient de la douleur humaine
conscient de la beauté du monde

vivre est ce passage abrupt
de la douleur à la beauté
de l'extase à l'impuissance
du silence à la sérénité
écrire concilie tous ces paysages
dans le regard du marcheur

© Patrick Chemin (1993)

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07 mai 2013

Nos jeux d'enfants.

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 (une toile de Régine Gineste)

Quand petits nous jouions parfois à la marelle
Au gendarme et voleur, ou bien à nous cacher
Lorsqu'à Colin Mayar nous marchions à l'appel
Ou lorsque tous ensembles faisions un chat perché

Nous ne le savions pas mais dans nos jeux d'enfants
Nous apprenions la vie avec tous ses obstacles
Les choses autorisées, ce que l'on nous défend
La chance que parfois nous appelons miracles.

Marcher les yeux bandés m'arrive encore parfois
Lorsque je me demande vers où me diriger
Au gendarme au voleur dans le respect des lois
Je joue à chaque jour, au respect obligé.

A cache-cache je joue peu, j'aime les choses claires
Pas les sous-entendus, pas les choses secrètes
J'aime ce que je fais exposer au plein air
Seule pour moi la pudeur sachant rester discrète.

Je n'aimais pas les billes, il fallait pousser l'autre
Ce jeu qui ne vous donne jamais la bonne place
Et pourtant aujourd'hui dans la vie qui est nôtre
Ce jeu est à l'échelle de la lutte des classes ;

Un seul jeu m'avait plu à mon adolescence
C'était celui nommé : A papa et maman
Qui nous faisait gouter des baisers l'importance
Et des premiers émois, l'angoisse et les tourments.

Vous voyez tous les jeux que vous faisiez enfants
Etaient l'apprentissage aux choses de l'avenir
Car même avec le temps nous restons ces enfants
Qui croient au fil des jours adultes devenir.

André. M.

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26 avril 2013

Un peu de lumière

Laissez un peu de lumière derrière vous.
Laissez la porte entrouverte.
Soyez généreux sinon l’obscurité va se prendre définitivement au sérieux.
Les mains de la nuit se posent sur une épaule avec une infinie tendresse.
Vivre est un baiser qui se donne à l’invisible.
Touchez la lumière pour lui donner vie.

© Patrick Chemin
Le 23 avril 2013
© Photo Cok Friess

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13 mars 2013

Et j’ai posé mes souliers

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Et j’ai posé mes souliers.
J’ai refait le chemin.
La jeunesse et les vents marins.
J’étais un pèlerin qui ne cherchait plus Dieu.
Ni le doute. Ni les merveilleuses déroutes.
J’étais un pèlerin heureux.
J’étais un peu plus vieux
 mais ma peau d’âme semblait lisse et généreuse.
J’avais perdu un peu de cette mémoire des livres
mais je gardais des milliers de mots,
des fulgurances, des fureurs et des mystères.
J’étais un peu fatigué, j’ai posé mes souliers.
J’ai parlé avec mes pieds. J’étais poète.
Devant la cheminée j’ai regardé le feu
dans la cathédrale de sable des années qui passent.
Et j’ai pu voir le verre de l’instant présent,
fluide et incandescent.
Je ne cherchais plus rien,
sinon ce sentiment merveilleux
d’être encore en vie après tant d’erreurs et de doutes.
 Je ne cherchais plus de merveilleuses déroutes.
J’étais un pèlerin heureux. Oui presque.
Et je portais mon nom comme ma vie :
ce qui importe c’est le chemin, non ?

© Patrick Chemin (2012)

à voir le clip pour le clap final : Farnières, ça marche !
(le reportage complet va suivre !)
Rendez-vous en 2014, du 28 au 30 mars... 

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03 février 2013

Un oiseau posé sur la main du temps qui passe.

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Un oiseau posé sur la main du temps qui passe.
Donne-lui du pain.
Donne-lui de l’espace.
Que ton chant soit toujours chanté.
Que ton espoir soit toujours respecté.
Tu es parmi les vivants à ta juste place.
Le jour te semble étrange.
Tu ne sais plus si tu vas parmi les absents
ou dans l’ombre étrange des passants.
Que ta musique soit toujours jouée.
Que le jeu soit toujours drôle dans son jeu de rôle.
Que ta vie soit toujours la source.
Epargne les ravins et l’humiliation des abîmes.
Que ton rêve soit toujours projeté
sur le grand écran du possible.
Je vais marcher avec toi sur la terre rouge
jusqu’au chemin du thé.
Que ta bonté soit toujours respectée.
Que ta gentillesse ne soit jamais raillée.
Tu es parmi les vivants à ta juste place :
un oiseau posé sur la main du temps qui passe.
Donne-toi de la lumière et réinvente l’espace
tout autour de nos invisibles défaites.
Il nous reste une fête d’amis.
Il nous reste le parchemin de la vie déchiffré
toujours avec la brume du retard.
Et même si les erreurs.
Et même si le sel brûlé de la peur sur tes mains.
Tu as le droit d’être parmi les humains.
Un oiseau comme une parole d’espoir sur ta main.

© Patrick Chemin (2012)


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CAMP PRIERE-MONTAGNE 2013 : invitation et infos ... à partager largement !

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