27 mars 2011

Les chemins de l'Espérance.

 

 

Les membres de la famille salésienne se voudraient semeurs d’espérance. Les religieux se sont mis à la recherche d’une méthode pour cet art difficile. En 1994, ils ont conclu une semaine de réflexion par une série de considérations, dont voici un choix un peu organisé.

Pour la diffuser, il faut d’abord être soi-même homme ou femme d’espérance. Le regard du croyant qui vit dans l’espérance traverse le visible pour atteindre au mystère. Il reconnaît le mystère de salut et d’amour dans lequel il se trouve immergé. Pour lui la vie a un sens. L’ Esprit du Christ ressuscité, en qui tout est récapitulé, le lui donne et lui permet de dépasser la mort. Le désordre en soi-même est nocif à l’espérance, la solidité spirituelle la favorise. L’espérance théologale comme l’espoir humain supposent la connaissance du dynamisme de toute vie, qu’elle soit personnelle ou collective : l’aujourd’hui construit le lendemain. Qui se renferme sur son monde propre, pense et vit en égoïste, est incapable de sentiments de solidarité avec son prochain immédiat, mais aussi avec ceux qui sont loin. Il n’espérera pas grand-chose de la société. Au contraire, qui partage avec d’autres son temps, ses ressources et son savoir, ne serait-ce que par le dialogue amical, pensera et se comportera différemment.

L’homme ou la femme d’espérance lutte contre le défaitisme environnant, dans la conviction que l’espoir naît fréquemment du désert et se développe aussi dans des conditions difficiles. Salésien, l’être d’espérance tâche d’être présent au monde, en particulier à la jeunesse qu’il veut former et éduquer. La qualité de sa présence le préoccupe, car il est des présences désespérantes. Attentif aux valeurs positives des autres, dans ses relations avec autrui, soucieux lui-même de communion en esprit, il s’efforce de combler la distance qu’engendre souvent le langage. Pour le disciple de Don Bosco, le chemin privilégié de l’espérance est un chemin de bonté et même de gentillesse.

Cependant, le mal existe terrible, universel. Dans la nature soudain hostile, dans l’homme surtout. L’horizon du monde, supposé radieux par les discours apaisants, est, pour beaucoup sur cette terre, rempli de flammes et de cadavres. La méchanceté et la haine déterminée submergent des familles, des villes et des populations entières. Elles ont beau se démener : à vues humaines la situation peut et doit même être alors dite proprement désespérée. Que devient l’espérance dans l’horreur des destructions et de la mort innombrable ? Depuis toujours, dans les temps d’épouvante la malheureuse humanité se tourne vers la divinité, elle invoque son aide. « Dieu nous périssons ! ». Il n’est plus de recours qu’en Lui ou en ses représentants. Le chrétien fervent, pour sa part, regarde la croix. Il se dit que le Christ pantelant lui indique la route de la résurrection et de l’éternité. Son espérance, qui ne repose plus qu’en Dieu, s’est purifiée. «  Que ta volonté soit faite, Seigneur ! » Le disciple de saint François de Sales n’espère plus que la « vie éternelle », si Dieu son Père veut bien le recevoir en son sein.

(Extrait 100 mots clés de la spiritualité salésienne. Desramaut).

 

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20 mars 2011

HUMILITE et DOUCEUR : présence et relation au cœur du monde

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"L'humilité nous perfectionne envers Dieu, et la douceur envers le prochain".
Saint François de Sales, "Introduction à la vie dévote"-3e partie, chap.VIII.

 

L'HUMILITE nous situe face à la sainteté,  à la sagesse, à l’infini de Dieu.  C’est ainsi que nous prenons notre véritable mesure.  Une mesure qui est, essentiellement la reconnaissance acceptée avec amour - et non avec dépit - de notre néant devant Dieu.

La DOUCEUR est la fleur de la charité.  Ni simple gentillesse humaine, ni sentimentalité, quoiqu’elle soit le contraire de la violence, elle est force et elle suppose la maîtrise de la force, en vue d’un service désintéressé.

La douceur est disposition fondamentale au bon vouloir, elle est sympathie a priori et refus de condamnation, respect de l’autre et confiance dans ses valeurs cachées, accueil à ses besoins et disponibilités à son service. Vertu active, s’il en fut.

DOUCEUR ENVERS SOI-MEME  - sans doute la plus difficile -


“Ne nous dépitons jamais contre nous-mêmes, ni contre nos imperfections... En quoi font grande faute certains qui, s’étant mis en colère, se courroucent de s’être courroucés, entrent en chagrin de s’être chagrinés, et ont dépit de s’être dépités.  Car, par ce moyen, ils tiennent leur cœur confit et détrempé dans la colère.”


En bref, l’image la plus fidèle du Christ que St François de Sales révèle à ceux qui l’étudient, c’est  "Notre Seigneur conversant parmi les hommes" en esprit de douceur fraternelle.  C’est un idéal proposé à tous.

Par ses paroles, ses écrits, son exemple, François de Sales est le docteur d’une piété dans l'amour, la simplicité, la paix, l'optimisme. A cette lumière, nous pouvons nous demander: qu’est-ce que c’est pour nous d’être salésien aujourd’hui?

Être salésien, c’est regarder les personnes et les événements avec optimisme, dans la certitude que Dieu pénètre tout. Cette certitude grandit dans la prière intérieure qui reconnaît la volonté et l’amour de Dieu en toutes circonstances.

La manière salésienne, c’est un esprit d'accueil ouvert aux joies, aux souffrances, aux faiblesses, aux valeurs des autres. C’est un esprit d’optimisme qui sait voir dans les événements, le sens providentiel; dans les personnes, le positif qui existe toujours à côté des faiblesses,  la bonne intention plutôt que la mauvaise, l’étincelle qui couve sous la cendre.

C’est la sérénité que rien ne trouble, qui ne prend rien au tragique mais ramène toute chose à ses vraies proportions.  C’est la bonté aimable, accueillante à tous, l’attention portée à chacun, la disponibilité qui fait que l’on est tout à tous.

Être salésien, c’est surtout la piété simple et confiante qui croit à l’amour… 

 

A. DUVAL

 

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13 mars 2011

Nos dimanches salésiens : " Tout Homme "

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Tout homme est un frère,
Tout homme est né de Dieu.
Enfants d'un même Père
Qui nous aime dans les cieux.



Ouvre nos yeux aux mal-aimés,
Aux méconnus, aux oubliés.
Fais-nous rejoindre dans les rues
La grande foule des exclus.

Ouvre nos cœurs aux démunis,
Aux rejetés des fonds des cours.
Fais-nous témoins dès aujourd'hui
De ta tendresse et ton amour.

Ouvre nos bouches pour crier:
Un monde neuf est annoncé.
Rends à chacun sa dignité
D'homme debout et libéré.

Comme Damien ou Saint François
Fais-nous grandir, suivre tes pas.
Laisse-nous mener par l'Esprit
Sur le chemin de la vraie vie.

 

 

texte et musique: Theo Mertens

 

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06 mars 2011

Nos dimanches salésiens : " Viens mélanger tes couleurs "

 

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Viens mélanger tes couleurs avec moi
réveiller le bonheur qui dort au fond de toi
Faire jaillir la lumière de nos vies
Improviser la fête au plein coeur de la nuit


Tu connais la misère qui condamne au silence
Prends la main de tes frères, invente un pas de danse.

Tu réclames en partage ce qui permet la vie
Relève ton visage, vois l'étoile dans la nuit.

Tu t'opposes à la force qui tue la liberté
Entrouve ton écorce au soleil de l'été.

Tu brandis la bannière de la fraternité
Dépasse les frontières en apportant la paix.

 

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27 février 2011

Nos dimanches salésiens : " FEMME DE PAROLE "

 

 

 

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Une mère ne donne-t-elle pas à ses enfants
le meilleur d’elle-même ?

Tu es femme de parole
- de présence / - de lumière / - de partage.

 

Tu es femme de parole, la fidélité au cœur.
Tu es celle qui console, le refuge des pêcheurs

Tu es femme de présence, quand la fête est terminée.
Tu es femme de silence dans ta grande humilité.

Tu es femme de lumière, toi l’aurore après la nuit.
Tu es femme de prière à l’écoute des petits

Tu es femme de partage, toi qui donnes sans compter.
Tu demeures d'âge en âge la Madone des affligés.

 

texte et musique: Theo Mertens

 

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