18 juillet 2016

Oser la fraternité !

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[ De pauvretés cachées au fond de l'âme en pauvretés médiatisées, derrière la violence qui hurle dans le vide des solitudes, dans tous les domaines de notre vie "courante", la solidarité humaine, réinventée à l'ombre des combats sociaux, retrouve le nom que Dieu lui a donné: fraternité... ]

Oser la fraternité aujourd'hui, c'est rencontrer l'espoir que Dieu lui-même a placé en chacun de nous, depuis le jour où il prit notre humanité.

Visage d'Homme, nous sommes tous, visage de Dieu au cœur du monde. Visages de Frères, reflets du Père. Un "visage rassemblé", creusé de nos différences, animé de nos espérances, au regard clair de nos confiances, c'est cela, aujourd'hui, qui construit nos communautés où Dieu vient à la vie du monde.

Mangeoire d'espérance, notre vie doit être "pain partagé". Faire cela en mémoire de Lui, ce n'est pas simplement se souvenir… c'est participer à l'action même de Dieu libérateur de l'humanité. C'est en son Fils ressuscité, choisir d'être à notre tour, "chair nourrissante" pour un monde nouveau.

C'est dans notre force de vivre et de témoigner cette incarnation dans le quotidien du monde, que nous serons des croyants qui, dans la paix de la foi qui les anime, donneront au monde la sérénité, terre fertile où l'avenir "meilleur" s'enracine … sans cris, sans combats… en étant simplement présents!

« Notre façon de vivre est souvent le seul Evangile que beaucoup de gens liront. » (Don Helder Camara) : oui, notre vocation, notre mission, c'est ici et maintenant !

Du passé, il nous faut puiser l’énergie de la fidélité pour vivre cette communion, la mettre au monde, lui donner vie. Avec cette force renouvelée, veiller et regarder au loin, le jour qui vient.

Il n’y a d’autres temps pour le coopérateur que le présent. Nous devons donc recevoir ce jour et chaque jour de notre vie, comme un cadeau.

Ce présent, c'est l'amour de Dieu. Nous sommes les aimés de Dieu. Chaque maintenant de notre vie est comme un baiser qui doit allumer en nous le désir, de grandir, de servir, de donner, d'exister tout simplement.

Bien recevoir ce "maintenant" est essentiel au "bien être chrétien et salésien".

Ne soyons pas que des intelligents qui cherchent, expliquent ou prouvent... Soyons simplement des croyants qui espèrent, accueillent, écoutent, comprennent, pardonnent et aiment par dessus tout.

Risquons l'espérance, construisons des lieux et des espaces de partages, de rencontres où l'autre puisse demeurer.

Cette douce chaleur que nous avons tous envie de ressentir comme Cléophas et l'inconnu d'Emmaüs, n'est autre que celle là: celle de la rencontre, de l'échange vrai, de ce silence où l'autre se découvre et devient présent…, devient cadeau! Combien de rencontres sans vies, tuées par nos désirs égoïstes, prétentieux et par l'aveuglement de nos certitudes.

Osons l'incertitude des mers agitées du monde. Il est facile de prêcher des solutions sur la rive de nos convictions. Prenons le large du monde, osons nous ouvrir au souffle de l'Esprit. Allons rejoindre ceux qui rament... Rendons nous proches... présents et à notre tour, laissons-nous rejoindre, toucher, soyons disponibles... gardons nos yeux et nos cœurs ouverts à la beauté du monde, à sa diversité...

Dans cette proximité, ne soyons pas de faux prophètes mais des écoutants, des « patients » d'avenir meilleur, des « calmants ». Dans ce silence, nous pourrons peut-être alors entendre les coqs de notre vie, ceux-là même qui bien plus que les bruits de nos inquiétudes, gâchent notre repos...

Et prenons le pari de la douceur : soyons des doux !

A+, Franz Defaut, sc

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12 juillet 2016

Le blé

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L’histoire de mon âme, c’est l’histoire du blé.

Au printemps, j’étais herbe au vent,
J’étais fleur, j’étais jeu et joie.
Alors, ô mon Dieu, je T’ai aimé.

En été, mon grain a mûri :
Je T’ai donné quelques œuvres.

En automne, je l’ai perdu !

Je n’ai plus à te donner rien.
Je n’ai plus ni fleur, ni grain. Je ne suis plus moi,
Ni rien qui me ressemble.
De brisement en brisement,
Me voici réduite en poussière ;
Me voici grain battu, farine broyée ;
Me voici pain pétri, cuit, mordu, mâché, détruit.
Rien n’est resté de moi.

Je n’ai plus à te donner ô mon Dieu
Ni fleur, ni fruit, ni cœur, ni œuvre ;
Plus rien qu’une bouchée soumise de pain sec.

Ton pain comme tu es le mien.

Marie Noël

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11 juillet 2016

Il n’est jamais trop tard

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Dès l’aube de l’enfance,
Au matin de l’adolescence,
En plein midi de la maturité,
Dans le jour déclinant
De la vieillesse,
Tu embauches, inlassablement,
Car il n’est jamais trop tard
Pour se décider à aimer.
Et le seul salaire de l’amour
Est ton amour

Michel Hubaut

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09 juillet 2016

Le pays le plus grand du monde

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Le poète Russe Evtouchenko raconte.

Ce soir là, il se promenait dans les avenues nocturnes d’une grande capitale.

Tout à coup, dans un tas de vieux journaux, il aperçut une silhouette humaine.

Accroupie et muette, sans se plaindre de rien ni de personne, une vielle dame s’était fait un poncho des nouvelles sensationnelles du jour écoulé.

Pour échapper au froid, elle s’était emmitouflée dans l’extrême-droite et dans l’extrême-gauche jusqu’aux yeux ! Les grands personnages de l’époque, les photos à sensation et le luxe des publicités servaient de couverture à cette petite vielle qui ne comprenait rien à ce monde qui l’écrase et l’ignore.

Elle était comme une statue vivante, la statue de la vérité du monde qui gît sous le tas de mensonge.

Alors, intérieurement, le poète inclina la tête devant ce visage douloureux.

En effet, tout au fond de cette vieille, respirait en secret le pays le plus grand du monde : l’âme humaine.

(source inconnue)

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08 juillet 2016

La lenteur

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La lenteur n'est pas le contraire de la vitesse, 
C'est son complément, 
Sa raison,
Sa fantaisie, 
Son grain de folie.

Tendez les mains,
Prenez le temps,
Gardez-le, 
Serrez-le contre votre cœur.

Entrez dans votre demeure secrète, 
Là où l'air est bon,
Arpentez la terre natale
À pied ou sur la tête. 

Ce n'est plus lui qui passe;
C'est vous qui avancez lentement,
Très lentement.

Tahar Ben Jelloun

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Étrenne 2017 :
NOUS SOMMES UNE FAMILLE !  
Chaque maison, une école de Vie et d’Amour...

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