09 juillet 2012

Un clin d’œil

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C’était encore une idée du caté.
Un clin d’œil ?  Qui donc a inventé ce truc-là ?

Parfaitement silencieux, bref comme l’éclair, à peine visible, il est plus parlant qu’un long discours et plus efficace qu’un grand coup de gueule.

Il signifie une complicité, pas nécessairement coquine mais toujours porteuse d’une affectueuse connivence.

Je peux le lancer à Michel, mon vieux copain de toujours,  autant qu’à cet enfant inconnu qui, de la voiture de papa, m’envoie un adorable bisou.

Alors, j’ai pensé ceci : pourquoi dans le secret de notre cœur, ne pourrions-nous pas adresser le même geste au Grand, très Grand Maître, qui de son ciel nous regarde trimer ? (à moins que notre clin d’œil ne soit déjà une réponse au sien…)

Du coup, nous pouvons imaginer une journée remplie de ces échanges-là, comme un va-et-vient de ferveur.

Voilà une forme de prière très peu recommandée dans les livres religieux mais capable, j’en suis sûr, de tisser une amitié divinement belle avec le clandestin de mes journées.

Par un petit battement de paupières, nos contrariétés s’envoleront et notre joie rejaillira. 

Notre joie ?  Mais oui, certainement !

Il me paraît difficile, en effet, de faire un clin d’œil sans sourire en même temps.

On essaie ?

Père Loup, curé de Bonlez.

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07 juillet 2012

Un temps de canard !

Un regard vers Dieu fait passer sur la grisaille du quotidien comme un reflet de bonheur éternel
(Frère Roger)

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Tout le monde voudrait changer la météo.  Mission impossible ! Mais si on commençait par offrir un parapluie...

Connaissez-vous la fabuleuse histoire du parapluie jaune ?

Il était une fois un pays gris et triste, où, lorsqu’il pleuvait, tous les habitants circulaient dans les rues avec des parapluies noirs. Toujours, rigoureusement, noirs.  Sous le parapluie tous avaient un air courroucé et triste… Et il ne peut pas en être autrement sous un parapluie noir !

Mais un jour que la pluie tombait à verse, plus drue que jamais, apparut à l’improviste un monsieur un peu bizarre qui se promenait sous un parapluie jaune. Et comme si cela ne suffisait pas, ce monsieur souriait.  Quelques passants le regardaient, scandalisés, depuis le dessous du parapluie noir qui les abritait, et ils grommelaient : « Regardez-moi cette indécence ! Il est vraiment ridicule avec ce parapluie jaune qu’il arbore. Ce n’est pas sérieux ! La pluie est au contraire une chose sérieuse et un parapluie ne peut qu’être noir !». D’autres se mettaient en colère et se disaient l’un à l’autre : « Mais quelle est donc cette drôle d’idée que de se promener avec un parapluie jaune ? Ce type ne cherche qu’à faire de l’esbroufe, c’est quelqu’un qui veut se faire remarquer à tout prix. Il n’est absolument pas marrant ! »

En effet, il n’y avait absolument rien de marrant dans ce pays, où il pleuvait sans cesse et où les parapluies étaient tous noirs.

Seulement voilà, la petite Natacha ne savait pas quoi penser. Une pensée lui trottait dans la tête avec insistance : « Lorsqu’il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu’il soit jaune ou noir, ce qui compte, c’est d’avoir un parapluie qui abrite de la pluie ».  De plus, la petite fille s’apercevait que ce monsieur sous son parapluie jaune avait l’air d’être parfaitement à son aise et heureux. Elle se demandait le pourquoi.

Un jour, à la sortie de l’école, Natacha s’aperçut qu’elle avait oublié chez elle son parapluie noir. Elle haussa les épaules et prit le chemin de sa maison nu-tête, laissant la pluie tremper ses cheveux. Le hasard voulut qu’à peu de distance de là elle croisât l’homme au parapluie jaune, qui lui proposa en souriant : « Fillette, veux-tu t’abriter ? ».  Natacha hésita. Si elle acceptait, tous se moqueraient d’elle. Mais lui arrive aussitôt l’autre pensée : « Lorsqu’il pleut, un parapluie est un parapluie. Qu’il soit jaune ou noir, qu’importe ? Il vaut toujours mieux avoir le parapluie que d’être trempé par la pluie ! ». Elle accepta et s’abrita sous le parapluie jaune à côté de ce gentil monsieur.

Alors elle comprit pourquoi il était heureux : sous le parapluie jaune le mauvais temps n’existait plus! Il y avait un grand soleil jaune dans le ciel bleu, où les petits oiseaux volaient en gazouillant. Natacha avait un air si stupéfait que le monsieur éclata de rire : « Je le sais ! Toi aussi tu me prends pour un fou, mais je veux tout t’expliquer. Autrefois, j’étais triste, moi aussi, dans ce pays où il pleut sans cesse. J’avais, moi aussi, un parapluie noir. Mais un jour, en sortant du bureau, j’ai oublié mon parapluie et je pris le chemin de ma maison, tel que j’étais. Chemin faisant, je rencontrai un homme qui m’offrit de m’abriter sous son parapluie jaune. Comme toi, j’ai hésité parce que j’avais peur d’être différent, de me rendre ridicule. Mais ensuite j’ai accepté, parce que j’avais encore plus peur d’attraper un rhume. Et je m’aperçus – comme toi – que sous le parapluie jaune le mauvais temps avait disparu. Cet homme m’enseigna pourquoi sous le parapluie noir les personnes étaient tristes : le battement de la pluie et le noir du parapluie les portaient à se renfrogner, et elles n’avaient aucune envie de se parler. Puis, tout à coup, l’homme s’en alla et je m’aperçus que je tenais dans ma main son parapluie jaune. Je courus après lui, mais ne réussis plus à le trouver : il avait disparu. Ainsi, j’ai conservé le parapluie jaune et le beau temps ne m’a plus jamais quitté ».

Natacha s’écria : « Quelle histoire ! Et vous ne vous sentez pas embarrassé à conserver le parapluie d’un autre ? » Le monsieur répondit : « Non, car je sais bien que ce parapluie appartient à tout le monde. Cet homme l’avait sans doute reçu, lui aussi, de quelqu’un d’autre ». Quand ils arrivèrent devant la maison de Natacha, ils se saluèrent.

Dès que l’homme disparut en s’éloignant, la petite fille s’aperçut qu’elle tenait dans sa main son parapluie jaune. Mais qui sait désormais où retrouver ce gentil monsieur ?

Ainsi Natacha conserva le parapluie jaune, mais elle savait déjà que bien vite il changerait de propriétaire, qu’il passerait dans d’autres mains, pour abriter de la pluie et apporter le “beau fixe” à d’autres personnes...  (extrait de l'Etrenne 2007)

Sous le ciel gris de nos rêves impossibles, je vous souhaite de pouvoir cheminer sous un tel parapluie… Parapluie aux couleurs de la rencontre qui illumine les cœurs et éclaire les visages d’un sourire heureux...  Et plus encore, de pouvoir à votre tour l’offrir…

Et bonnes vacances... un peu de patience, le soleil arrive !

A+

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05 juillet 2012

Des mots qui nous parlent ...

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« Un jour, quelque part, Jésus était en prière »

Pour devenir saint, nous avons besoin de l'humilité et de la prière. Jésus nous a enseigné à prier; il nous a également appris à être doux et humble de cœur (Mt 11,29). Rien de tout cela ne conviendra si nous ne savons pas ce qu'est le silence. L'humilité et la prière s'approfondiront dans la mesure où l'oreille, l'esprit, et la langue auront vécu dans le silence avec Dieu, car c'est dans le silence du cœur que Dieu parle.

Bienheureuse Teresa de Calcutta

 

« Rappelle-toi »

Rappelle-toi ...
Que si un rien fait souffrir, un rien aussi fait plaisir…
Que tu peux être semeur d'optimisme, de courage, de confiance…
Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres
Que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable…
Que ton sourire non seulement t'enjolive
Mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent…
Que tu as des mains pour donner et un cœur pour pardonner…

Thomas Merton

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03 juillet 2012

Merci !

Les vacances, un temps pour prendre le temps…
Un temps pour voir, écouter, chanter, remercier …

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Maître du monde, pour tout ce que tu donnes…

Merci pour le vent qui taquine les feuilles pour les entendre rire puis s’en va, insouciant.
Maître du monde, le vent te dit : ʺpour ce que tu donnes, merci !ʺ

Merci pour l’oiseau qui possède l’espace et chante à tous ses frères des histoires sans mots.
Maître du monde, l’oiseau te dit : ʺpour ce que tu donnes, merci !ʺ

Merci pour le jour qui dévoile la terre, salue la paysanne et dilate un cœur lourd.
Maître du monde, le jour te dit : ʺpour ce que tu donnes, merci !ʺ

Et, pour la plus grande des merveilles…

Merci pour l’amour invincible, immuable, amour tendre et fidèle, amour pur, sans détour.
Maître du monde, l’amour te dit : ʺpour ce que tu donnes : merci ! ʺ

Pour ce que tu donnes : merci !

Jacqueline Lemay


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02 juillet 2012

Ce bonheur si proche…

 

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Prière pour l’été  ...

Dormir les pieds dans l’herbe,
Le front dans les étoiles,
Courir après les papillons dans la bruyère.
Partir au gré du vent et des voiles.
Rire comme un enfant dans les bras de la terre.

Ecouter le silence et le chant de la mer,
Respirer le parfum des arbres et des fleurs,
Rencontrer l’étranger, y découvrir un frère,
Briser les lois du temps, vivre au rythme du cœur.

Boire l’eau fraîche des sources et le bleu du ciel,
Vouloir prendre du bon temps, goûter l’imprévu.
Vouloir habiter son corps, danser au soleil,
Savoir à nouveau que l’homme n’est pas absolu.

Attendre un inconnu sur le pas de la porte,
Surprendre son ombre au détour d’un sous-bois.
Entendre l’écho de sa voix que le vent apporte,
Réapprendre le bonheur si proche de moi.

Michel Hubaut

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