29 août 2013

Comme une danse

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Je pense que vous en avez peut-être assez
des gens qui toujours parlent
de vous servir avec des airs de capitaines,
de vous connaître avec des airs de professeurs,
de vous atteindre avec des règles de sport…

Un jour où vous aviez envie d’autre chose,
vous avez inventé saint François
et vous en avez fait votre jongleur.

A nous de nous laisser inventer
pour être des gens joyeux qui dansent leur vie avec vous.
Mais nous oublions la musique de votre Esprit
et nous faisons de notre vie un exercice de gymnastique.
Nous oublions que, dans vos bras, elle danse.
Que votre Sainte Volonté est d’une inconcevable fantaisie,
et qu’il n’est de monotonie et d’ennui que pour les vieilles âmes
qui font tapisserie dans le bal joyeux de votre Amour.

Seigneur, venez nous inventer…
Faites-nous vivre notre vie,
non comme un jeu d’échecs où tout est calculé,
non comme un match où tout est difficile,
non comme un théorème qui nous casse la tête,
mais comme une fête sans fin où votre rencontre nous renouvelle,
comme un bal, comme une danse entre les bras de votre Grâce,
dans la musique universelle de l’amour.

Madeleine Delbrel

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26 août 2013

Peu importe

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Peu importe comment tu gagnes ta vie. Ce que je veux savoir, c’est l’objet de ce désir qui brûle en toi à t’en faire mal ; ce que je veux savoir, c’est si tu oses, ne serait-ce que rêver de réaliser le désir profond de ton cœur

Peu importe l’âge que tu as. Je veux savoir si tu es prêt à risquer de passer pour un fou, au nom de l’amour, au nom de tes rêves secrets, au nom de la simple aventure d’être vivant

Peu m’importe quelles planètes sont en conjonction avec ta lune. Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t’es ouvert aux trahisons de la vie ou si tu t’es ratatiné, refermé de peur de ressentir une douleur de plus. Je veux savoir si tu peux t’asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, et rester là sans bouger, sans essayer de la cacher, de l’éviter ou de la travestir

Je veux savoir si tu peux être un avec la joie, la mienne ou la tienne ; si tu peux danser sauvagement, laisser l’extase te remplir jusqu’au bout des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment de faire attention, d’être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l’être humain a des limites dont on doit tenir compte

Peu importe que l’histoire que tu racontes soit vraie ou fausse. Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu’un pour rester fidèle à toi-même ; si tu peux supporter d’être accusé de trahison pour ne pas trahir ton âme ; si tu peux être sans foi et cependant digne de confiance

Je veux savoir si tu peux continuer de voir la beauté même quand ce n’est pas très joli au jour le jour et si tu as choisi de nourrir ta vie à cette source

Je veux savoir si tu peux vivre avec l’échec, le tien comme le mien, te tenir néanmoins au bord du lac et crier Oui ! à la pleine lune argentée

Peu importe où tu habites, combien d’argent tu as. Je veux savoir si tu peux te lever après une nuit de douleur et de désespoir, épuisé et meurtri, et faire ce qu’il faut pour les enfants

Peu importe qui tu connais, par quel chemin tu es venu ici. Je veux savoir si tu te tiendras au centre du feu avec moi sans chercher à t’en aller ou à reculer

Peu importe ce que tu as étudié, où, avec qui. Je veux savoir ce qui te porte et te soutient à l’intérieur quand tout le reste s’est évanoui

Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même et si tu aimes vraiment ta propre compagnie dans les moments vides."

Texte de sagesse amérindienne.

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23 août 2013

Pourrais-tu ?

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Pourrais-tu t'arrêter soudain,
cueilli par un morceau de paysage
ou par l'expression d'un visage ?
Pourrais-tu laisser le temps couler,
se perdre sous ton regard ?
Et pourrais-tu contempler longtemps,
assez longtemps pour apaiser
les frondeurs de ton être ?

Accepterais-tu de demeurer
les mains vides, encore et encore,
le cœur ouvert ?

Garderais-tu ton sourire d'enfant
si le brouillard ou le froid, ou la tempête,
un jour t'envahissaient ?

Chanterais-tu sur la route
une parole, ou un mot,
toujours sans te lasser?

Oserais-tu enfin donner, donner sans mesure,
sûr de ne jamais atteindre le fond de ta coupe ?

Alors... que ta patience enfante la Paix
et que ta paix fleurisse en Joie...

Isabelle de Menten

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22 août 2013

Pro-vocation

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Trop de malheur décourage de vivre.
Mais il peut être une pro-vocation.

Toute affaire cessante, il nous faut apprendre
dans le silence, la beauté des choses et des êtres.

Il nous faut entendre chanter la Source de l'Amour éternel.
Elle nous dira comment être, pour chacun,
quel que soit son passé, sa race ou sa croyance,
ce que le soleil et la pluie sont pour la plante.

Elle nous fera entendre
la peine infinie des dépressifs :
aimez-moi ou je meurs,
le cri des violents :
aimez-moi ou je mords.

Le malheur qui nous entoure est une pro-vocation.

Prêtons à Dieu nos bras;
nous ne dirons plus jamais
qu'il est manchot.
Prêtons à Dieu nos voix;
nous ne dirons plus jamais
qu'il est muet.

Stan Rougier

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21 août 2013

Pour prier ...

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Voilà, c'est décidé,
Je veux faire du silence pour prier.

Mais le silence, ce n'est pas facile à faire.

Pour y arriver,
je peux regarder attentivement une seule chose
je peux aussi fermer les yeux.
Si un bruit se fait entendre,
je ne bouge pas,
je ne tourne pas la tête.
Ainsi, je deviens responsable de mon silence.

Le silence est fragile.

Mais c'est décidé,
je veux faire durer mon silence,
pour moi et pour les autres.

Un beau silence en présence de Dieu.

C'est déjà une prière.

J'accepte de ne rien sentir, Seigneur.
De ne rien voir, de ne rien entendre,
vide de toute idée, de toute image.

Dans la nuit.

Me voici simplement
pour te rencontrer sans obstacle.
Dans le silence de la foi,
devant toi, Seigneur.

Michel Quoist

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