24 avril 2009

La promesse du Salésien(ne) Coopérateur(rice) de Don Bosco

Ce 6 mai prochain, nous vivrons la joie de l'engagement salésien de Lucie Lasseel.

C'est à "Petit-Hornu" (son centre local), qu'elle prononcera sa PROMESSE de salésienne coopératrice de Don Bosco.

Afin de mieux percevoir le sens de cet engagement et pour en comprendre le cheminement de vie, nous vous proposerons quelques textes de présentation et de réflexion... 

Voici un premier texte de présentation.

Nous restons à votre écoute pour toute demande complémentaire.

Bonne lecture,

A+ Franz


 

Sans titre 1

 


 

La promesse de salésien coopérateur est un engagement «de vie », «pour la vie»!   Il s'agit bien, comme pour les vœux des religieux, le mariage des époux... d'un OUI solennel à un choix de vie définitif dans la grande famille salésienne, au sein de l'association des coopérateurs.  Il ne s'agit donc pas d'un «contrat à durée limitée» dans une œuvre de bienfaisance ni d'un service ponctuel dans un organisme caritatif!  Elle prend sa source dans un acte de foi fondamental et premier.


Il est donc essentiel de la préparer sérieusement afin que le candidat:
-          sache à quoi il s'engage
-          discerne l'appel qui lui est personnellement adressé
-          acquière les compétences nécessaires à l'accomplissement de sa mission.

1. L'engagement:
-          vivre en chrétien suivant l'Evangile de Jésus-Christ
-          vivre la spiritualité et la pédagogie de Don Bosco et
-          vivre chrétien et salésien dans le monde d'aujourd'hui.

Un minimum de connaissances est donc indispensable dans ces différents domaines.

2. L'appel:
-          vivre cet appel suivant les circonstances personnelles en tenant compte de certains critères: âge, lieu, proximité des jeunes, profession, travail en équipe...

3. Un plan de formation adapté, à savoir:


-  dans les conditions concrètes de vie (contexte familial, communautaire, professionnel, paroissial...) prendre le temps et les moyens de se former afin de pouvoir préciser cet appel, en découvrir les engagements, acquérir les compétences éventuellement nécessaires à sa concrétisation (on ne s'improvise pas éducateur, catéchiste, ... par exemple) et savoir qu'il faudra continuer cette formation pour s'adapter aux circonstances (notamment en fonction de l'âge, des disponibilités, des problèmes du siècle...).

La préparation à la promesse, si elle est d'abord une affaire personnelle, ne peut se faire seul, mais avec la collaboration du centre dont on fait partie, du conseil provincial et plus spécialement des membres mandatés pour la formation, du parrain et/ou de la marraine, du (de la) délégué(e) ou conseiller spirituel.

Il n'y a pas de limite d'âge pour faire sa promesse, ni de laps de temps déterminé exigé d'office pour cette préparation; on pourrait envisager la possibilité d'un premier engagement pour une durée de 3 ans avant la promesse définitive.

Il est possible de participer aux différentes activités d'un centre sans envisager directement la perspective d'une promesse.

Toutefois, lorsque un membre souhaite s'engager par la promesse de coopérateur, il (elle) doit en aviser son centre et faire une demande écrite au coordinateur provincial. 


 

14 février 2009

AMOREVOLEZZA

Sans titre 1


Ne pas confondre douceur et absence d'agressivité.  Autrefois on enseignait que les vertus pour ne pas être aliénantes, devaient être connectées.  Ainsi la douceur, sous peine de devenir déni de la violence qui habite l'homme devait disait-on être connectée avec la vertu de force qui met l'agressivité au service de l'homme.  Il me semble que cette vieille sagesse de la philosophie classique devrait être retrouvée.

Don Bosco, là aussi pourrait être un guide sûr, lui qui invite Michel Magon dont les exigences agressives étaient intenses à devenir un "battant" pour Dieu, ce que fut d'ailleurs le prêtre de Turin lui-même. 

L'amorevolezza bien en place, mène toujours à un combat, combat avec le narcissisme excessif et combat avec le péché dans ses dimensions personnelles et collectives.

Don Bosco faisait rentrer l'agressivité des jeunes, dans un profond processus éducatif.  Il apprenait aux adolescents à situer avec justesse leurs responsabiités dans leurs trangressions; il les invitait à distinguer le cri de leur remords (cri si souvent narcissique) de la Parole à la fois exigeante et pardonnante de Dieu; il leur montrait que quel que soit le débordement de haine qu'ils avaient pu vivre, Dieu et l'éducateur à son exemple croyaient encore en eux.  Voilà qui devrait donner à penser à notre société qui a tant de mal à croire que toute culpabilité n'est pas morbide et qu'un juste sentiment de la faute est au coeur même de l'affection bien en place.

Don Bosco donne une place importante à l'amorevolezza dans sa pédagogie.  Mais pour qui connaît ses écrits et son actions, une évidence apparaît : il ne sépare jamais l'affection de la raison et de la religion.

"Si tu veux obtenir la confiance, commence par faire confiance !"  "Si tu veux être aimé, montre que tu aimes !", tel est le message de Jean Bosco.

Xavier Thévenot, sdb - l'affectivité en éducation

26 janvier 2009

de St François de Sales, sur l'Eucharistie ...


 

"Notre-Seigneur est comme le soleil qui va partout."

"Ne vous éloignez pas de votre Soleil, si vous voulez être éclairé : C'est une fournaise d'amour où nos tiédeurs seront consumées ; C'est un baume précieux qui guérira vos blessures ; C'est enfin un trésor de toutes les grâces qui vous enrichira."

"La mémoire vivante de la Passion de Jésus-Christ est l'Eucharistie."

"Le dernier miracle que Notre Seigneur opéra avant sa mort fut l'institution de l'Eucharistie, où il est vraiment et efficacement présent. Nous croyons cette vérité et ce Mystère, qui est le plus grand et le plus obscur de tous avec celui de l'Incarnation ; toutefois, parce que la foi nous l'enseigne, nous croyons que Jésus Christ est en ce très saint Sacrement en corps et en âme. L'Apôtre dit que le chrétien est nourri de la chair vivante et du sang du Dieu vivant."

"Le soleil des exercices spirituels est le très saint, sacré et très souverain sacrifice et sacrement de la messe, centre de la religion chrétienne, cœur de la dévotion, âme de la piété, mystère ineffable qui comprend l'abîme de la charité divine, et par lequel Dieu s'appliquant réellement à nous, nous communique magnifiquement ses grâces et faveurs."

25 janvier 2009

De St François de Sales, sur la vertu de patience ...


"Il faut, pour bien cheminer, nous appliquer à bien faire le chemin que nous avons plus près de nous, et la première journée, et non pas s'amuser à désirer de faire la dernière pendant qu'il faut faire la première."

 

"Il faut avoir un cœur de longue haleine ! Les grands desseins ne se font qu'à force de patience et de longueur de temps.  Les choses qui croissent en un jour se perdent en un autre !"

"Les cerisiers portent très tôt leurs fruits parce que leurs fruits ne sont que des cerises de peu de duré; mais les palmiers, princes des arbres, ne portent leurs dattes que cent ans après qu'on les a plantés, dit-on : une médiocre vie se peut acquérir en un an, mais la perfection à laquelle nous prétendons, ô Dieu, elle ne peut venir qu'en plusieurs années."

"Que gagne-t-on de s'opposer aux vents et aux vagues, sinon de l'écume ?"

"Sachez que la vertu de patience est celle qui nous assure le plus de la perfection, et s'il la faut avoir avec les autres, il faut aussi l'avoir avec soi-même. Ceux qui aspirent au pur amour de Dieu n'ont pas tant besoin de patience avec les autres comme avec eux-mêmes. Il faut souffrir notre propre imperfection pour avoir la perfection." 

24 janvier 2009

"Ami des Hommes, amant de Dieu"

Aujourd'hui, nous fêtons St François de Sales.  Nous vous invitons à "l'approcher" à travers cette réflexion et à poursuivre votre découverte en parcourant les pages que nous lui consacrons sur notre site.  Bonne fête à toutes et à tous !

 


 


C'est grâce à ce double amour, dans son comportement comme dans ses écrits, que tout chez saint François de Sales a été harmonieusement clair, aimable.  Quoiqu'il nous attire vers les plus hauts sommets de la spiritualité, il est peut-être le plus simple et le plus équilibré des saints.  Et le plus actuel.

 

On sait que les deux ouvrages les plus célèbres de saint François de Sales sont l' "Introduction à la Vie Dévote" et le "Traité de l'Amour de Dieu".

 

Un psychologue avisé.  Le premier, attrayant comme son auteur. parsemé d'images pittoresques et de formules vivantes, a été destiné non seulement aux contemplatifs, mais à tous les hommes et femmes qui restent dans le monde.  Ce beau livre a surtout un objectif moral et pourrait se résumer ainsi: la vraie dévotion présuppose l'amour de Dieu; il faut la rendre aimable, bienveillante pour autrui, sans retour sur soi-même; sans affection ni faux-semblant
 
A cette fin, il faut rester simples, pour pratiquer une sincère humilité, qui est la "porte de toutes les vertus", alors que la charité en est la fin.  Humilité et charité sont reliées par "une chaîne d'or"; toutes les autres vertus y sont enchâssées, et nos actes les plus méritoires n'acquièrent de valeur que si nous y mêlons au moins "une once d'amour"
 
Or, qu'est-ce que l'amour s'il ne tend pas au don généreux de soi-même, notamment à l'abdication de notre amour-propre, c'est-à-dire l'humilité.  Et à quoi servirait l'humilité si elle se bornait au mépris de soi-même, alors qu'il s'agit de se renoncer à soi-même pour s'offrir à ceux qu'on aime, au prochain et à Dieu?  Notre évêque était un psychologue avisé.  De même qu'il a décrit la vraie dévotion, qui doit être aimable aux autres, il circonscrit l'humilité véritable en dénonçant ses multiples contrefaçons.  Il constate notamment que:
 
" Nous disons maintes fois que nous ne sommes rien, mais nous serions bien marris qu'on nous prît au mot... Nous faisons semblant de fuir ou de nous cacher, afin qu'on nous coure après et qu'on nous cherche... La vraie humilité ne fait pas semblant de l'être et ne dit guère de paroles d'humilité, car elle ne désire pas seulement de cacher les autres vertus, mais principalement elle souhaite de se cacher soi-même "
 
Pareillement, il dénonce la fausse générosité, qui est souvent paternaliste, en ce sens que nous sommes portés à donner ce qui nous plaît à offrir, au lieu de donner ce qui vraiment plaît à nos obligés:
 
"S'employer, voire donner sa vie pour le prochain, n'est pas tant que de se laisser employer au gré des autres"  Ou encore: "Il faut reconnaÎtre notre néant, mais n'y faut pas demeurer"  Ce serait enfouir lâchement "le talent" que Dieu nous avait confié... A ses moniales, qui ambitionnent de grandes mortifications, il donne ce conseil bien simple, mais non moins héroïque: "Ne rien demander, ne rien refuser!" Essayons d'imaginer ce que cela représente.
 
Aux gens du monde: "la volonté de Dieu est que, pour l'amour de Lui, vous aimiez franchement votre état... Ne semez pas vos désirs sur le jardin d'autrui, cultivez seulement le vôtre".  Quant à certains esprits inquiets, qui voudraient toujours faire autre chose et mieux, et qui s'épuisent en conjectures: "Pensons seulement à bien faire aujourd'hui; et quand le jour de demain arrivera, il s'appellera aujourd'hui, et alors nous y penserons...  Il faut faire provision de manne pour aujourd'hui et pas plus; Dieu en pleuvra d'autre demain."  Il faut aussi prendre soin de son corps.
 
 
Qu'est-ce que l'amour?  Mais voici l'autre ouvrage, complément du premier. "Le Traité de l'Amour de Dieu" qui nous fait monter encore plus haut puisqu'il nous explique ce qu'est cet amour. Après le psychologue et le moraliste, c'est le théologien et le mystique qui nous enseignent.
 
Aimer quelqu'un c'est à la fois l'admirer, chercher à combler ses désirs et lui offrir tout ou partie de soi-même.  Quand il s'agit de Dieu, c'est-à-dire de Celui qui possède à un degré infini toutes les perfections, Celui qui étant l'Amour-même veut se répandre sur tous les hommes et sur chacun d'eux, pour les assumer jusqu'à Lui, saint François de Sales nous invite à l'aimer "d'un amour de complaisance", "d'un amour de conformité et de soumission" et "d'un amour de bienveillance"
 
Dans l'amour de complaisance nous contemplons les perfections divines.  Nous constatons qu'elles sont incommensurables autant qu'éternelles et nous nous réjouissons de trouver en Celui qui est notre Père la réalisation et la pérennité de toutes nos aspirations vers le Beau, le Vrai et le Bien.  «L'âme qui est en l'exercice de l'amour de complaisance crie perpétuellement en son sacré silence: il me suffit que Dieu soit Dieu, que sa bonté soit infinie, que sa perfection soit immense; que je meure ou que je vive, il importe peu pour moi, puisque mon cher Bien-Aimé vit éternellement d'une vie toute triomphante."
 
Dilatées par ma contemplation de ce cher Amour en qui elle se complait, l'âme en reçoit l'image, comme un vitrail reçoit la lumière du jour; elle tend à refléter quelque peu les perfections divines: voilà "l'Amour de conformité".  "Tel est le doux et aimable larcin de l'amour qui, sans décolorer le Bien-Aimé, se colore de ses couleurs; sans le dépouiller de sa robe, sans rien lui ôter lui prend tout ce qu'il a... comme l'air prend la lumière.  La complaisance nous rend possesseur de Dieu, tirant en nous les perfections d'Iceluy... Nous possédons des biens qui sont en Dieu comme s'ils étaient nôtres."
 
... D'où une grande joie nous envahit, qui nous pousse à l'action de grâces, à manifester notre gratitude en cherchant à suivre en tout la volonté et le bon plaisir du Bien-Aimé  C'est l'amour de bienveillance: vouloir bien faire, vouloir le bien, c'est-à-dire les commandements du Père, les conseils évangéliques du Fils, les douces impulsions de l'Esprit, l'ouverture docile à la grâce pour accomplir joyeusement nos devoirs d'état, la disponibilité amoureuse devant tout événement voulu ou permis par la Providence. "Rien ne se fait, hormis le péché, que par la volonté de Dieu... Ouvrons les bras de notre consentement, embrassons tout cela amoureusement."
 
Comme le soleil.  Dirons-nous que tout cela est très beau, mais presque inaccessible, car nous sommes enfoncés dans des contingences du monde?  Ce serait oublier toute la puissance de la grâce.  Il faut la demander, supplier "Marie, vaisseau d'incomparable dilection, la plus aimable, la plus aimante et la plus aimée de toutes les créatures."  Dieu n'attend que notre geste pour descendre en notre âme et la combler; il aime chacun de nous en particulier.  "Notre Seigneur est comme le soleil qui va partout... Le soleil ne regarde pas moins une rose avec mille millions d'autres fleurs, que s'il ne regardait qu'une seule."
 
Et saint François de Sales conclut: «0 Dieu, la beauté de notre sainte Foi est si belle que j'en meurs d'amour.»

 

 

R de Saint-Chamas" L'ami des hommes et l'amant de Dieu" Editions SOS J