18 janvier 2011

Tous des Saints : quelle belle espérance ! (1/4)

Partie 1

 

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Introduction

 

" Je voudrais que les filles de notre Congrégation eussent les pieds bien chaussés, mais le cœur bien déchaussé et bien nu des affections terrestres ; qu'elles eussent la tête bien couverte et l'esprit bien découvert, par une parfaite simplicité et dépouillement de la volonté propre ", écrit saint François de Sales à sainte Jeanne de Chantal.

Voilà en quelques mots l'essentiel de la spiritualité visitandine, ou salésienne plus largement. Nul besoin de grandes austérités extérieures démonstratrices : le plus important, mais aussi le plus difficile quoique le plus tardivement admis, est de renoncer à soi-même ! Et renoncer à soi-même est un effort quotidien, auquel chacun peut adhérer parce que chacun peut aller à son rythme…

C'est faire extraordinairement toutes les choses ordinaires de la vie, mettre de la sainteté dans toutes les tâches communes de notre vie, offrir à Dieu toute chose, même les plus petites, et s'offrir soi-même en tout humilité à Dieu…

A la lecture de ces quelques lignes, certains seront tentés de croire que nous parlons de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de sa " petite voie " de sainteté. Ne vous y trompez pas : nous parlons toujours ici de saint François de Sales !

De même, lorsque saint François de Sales nous invite à nous abandonner en la divine volonté, ne pensons-nous pas au parfait " abandon " de la petite Thérèse ? En effet, la spiritualité salésienne, douce à vivre pour qui est animé d'un désir sincère d'être tout à Dieu et de reposer " contre la divine poitrine " de N.S., propose aussi une " petite voie " de sainteté, plus de deux siècles avant sainte Thérèse de Lisieux, âme toute salésienne oserons-nous dire ! C'est donc dire à quel point la pensée de saint François de Sales est actuelle, et en accord avec les aspirations profondes de notre temps ; c'est donc dire à quel point cette pensée nous ouvre sur le troisième millénaire, et nous appelle à devenir plus que jamais des saints en notre temps, et en notre monde. C'est ce que nous nous proposons de voir, malheureusement très succinctement. Nous espérons par conséquent que ce bref éclairage vous encouragera à consulter quelques uns des excellents ouvrages de spiritualité salésienne déjà publiés.


" Vocation universelle à la sainteté " (Paul VI)


" L'amour de Dieu, " quand il est parvenu jusqu'au degré de perfection auquel il ne nous fait pas seulement bien faire, ains nous fait opérer soigneusement, fréquemment et promptement, alors il s'appelle dévotion " [Intro. à la vie dévote, I, 1].

A cultiver et à recueillir les fruits de cette dévotion, saint François de Sales, enflammé par la violence d'un saint désir, exhorte instamment et stimule tous les chrétiens, quelles que soient les différences de sexe, d'âge, de fortune ou de condition.

La sainteté n'est la prérogative ni des uns ni des autres, de personne, mais une invitation et un ordre adressés à tous ceux qui portent le nom de chrétiens. " Mon ami, monte plus haut " (Lc, 14, 10). Tous sont tenus à gravir la montagne du Seigneur, bien que ce ne soit pas par un seul et même chemin. "

Ainsi écrit S.S Paul VI dans sa Lettre apostolique Sabaudiae Gemma pour présenter l'universelle vocation à la sainteté que nous propose saint François de Sales.

Que chacun soit appelé à devenir saint, c'est aujourd'hui pour le chrétien quelque chose d'évident. Mais que de chemin parcouru ! En effet, ce n'était pas si évident que cela au XVIIè siècle, et nous oserons dire jusqu'au début du XXè siècle même. Rappelons que le XVIè siècle a été siècle d'expansion de l'hérésie protestante, calviniste ou luthérienne. Rappelons aussi que le XVIIè siècle a quant à lui vu le développement du jansénisme, qui imprimera son empreinte sur les consciences chrétiennes de longues années.

Saint François de Sales est donc véritablement un saint d'avant-garde, et qui dénote avec les " esprits " de son temps en proposant la sainteté pour tous, par l'accomplissement du devoir d'état et de la sainte dévotion. Il faudra que de grands saints vivent cette aspiration salésienne, vivent dans l'esprit de saint François de Sales, pour que ceci devienne évidence : ainsi pouvons-nous citer saint Vincent de Paul, nommé Aumônier Général des Galères le 8 février 1619 par Louis XIII, alors que saint François de Sales était lui-même présent à la Cour de France. Nous pouvons aussi citer saint Jean Bosco, ou encore, comme nous le suggérions en introduction à cette partie, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, âme typiquement salésienne comme nous le montre sa " petite voie " de sainteté, ce qui n'est d'ailleurs pas étonnant puisque sa tante était elle-même visitandine… Et que de saints encore ont suivi saint François de Sales en leur spiritualité !

Tous des saints ! Quelle plus belle espérance pour le chrétien ? Aussi, il nous faut en voir quels en sont les moyens.

 

 

à suivre

source du texte

 

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10 janvier 2011

LE BON PASTEUR

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LA PARABOLE “LE BON PASTEUR”  Jean 10, 11-18

Don Bosco, qui a beaucoup écrit, ne commente guère les Evangiles. Cependant une image forte revient dans ses écrits, lorsqu’il parle de pédagogie, c’est le figure du Bon Berger .

Déjà, dans le songe qu’il fit à 9 ans, cette figure est présente : Jean Bosco y vit une bergère et un berger lui expliquer que c’est par la douceur et non la brutalité qu’il pourra changer les bêtes sauvages en agneaux paisibles. La tradition salésienne à médité cette figure, et l’a introduite dans les Constitutions de la Congrégation.

La figure du Pasteur est très présente dans les Evangiles, et notamment dans des contextes qui rejoignent une situation qui appelle l’action éducative. Ainsi, jésus est ému devant les foules qui sont sans berger (Mt 9,35)et, par trois fois, il répétera à Pierre qu’il lui confie le troupeau (Jn21, 15-19). Elle renvoie à des textes messianiques de l’Ancien Testament (Jérémie, Ezéchiel, etc..) C’est de là que vient le beau mot de « pastorale », qui désigne l’action éducative, faite de sollicitude, qui conduit à Dieu, et qui exprime la mission des évêques, successeurs des apôtres.


LE PASTEUR « CONDUIT DEHORS » : IL EDUQUE

C’est dans le texte du Bon Berger, et nulle part ailleurs, qu’apparaît, dans la traduction latine, le terme « educare » d’où vient notre mot « éduquer », qui signifie « conduire dehors ». Eduquer, c’est prendre les hommes quelque part, pour les conduire vers un espace de liberté, leur ouvrir l’avenir. Jésus propose à l’homme de quitter son pays, pour devenir chemin et gagner une Terre Promise. Un exode et un écart : lorsqu’il marche sur les eaux, n’est-ce pas une manière de dire que les apôtres doivent s’aventurer hors de la barque… de l’Eglise ?

Dans l’évocation de l’évangéliste Jean (10,11-21), le berger devient la porte. Cette image parle davantage quand on connaît la coutume : le berger se couche en travers de l’ouverture de l’enclos ou sur le seuil de la bergerie. Dès lors, le voleur doit lui passer sur le corps pour entrer. Mais la brebis aussi doit passer au-dessus de lui si elle veut sortir.

L’éducateur doit souvent jouer le rôle de protecteur contre les dangers du dehors, et il lui arrive de protéger le jeune contre lui-même.


UNE PRESENCE BIENVEILLANTE

L’image du troupeau entraîne automatiquement l’idée d’esprit grégaire. Jésus coupe court à cette médisance en affirmant : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ». Au Valdocco, malgré le grand nombre de jeunes accueillis, chaque garçon se sentait connu et aimé personnellement par Don Bosco, au point qu’ils étaient tous convaincus d’être les préférés. Ils avaient l’impression qu’il lisait sur leur front ! Cette connaissance était le fruit d’une présence typiquement salésienne, présence physique, personnelle, affectueuse et préventive, qui est la base de l’action salésienne. Plaisir de se trouver au milieu des jeunes, qui est bien éloignée d’une présence policière répressive.

 Extrait DBA sept/oct.2004

 

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23 novembre 2010

Une confiance joyeuse et génératrice d’initiatives.

 

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Dans l’idéal, le disciple de Don Bosco, résolument optimiste et confiant en Dieu, ne se laisse pas vaincre par les difficultés de l’existence. « Que rien ne te trouble » disait et répétait Don Bosco. Le disciple croit aux ressources naturelles et surnaturelles de l’homme, sans pour autant ignorer sa faiblesse. Il retient tout ce qui est bon, surtout quand cela plaît à la jeunesse. Parce qu’il annonce la Bonne Nouvelle, il est toujours joyeux et répand de la joie autour de lui. « Servons le Seigneur dans une sainte allégresse » recommandait Don Bosco aux lecteurs de son giovane provveduto.

Le membre de la famille salésienne ne craint pas les engagements nouveaux, qui supposent de la confiance en l’avenir. Il a désormais appris à relier l’attente du Royaume de Dieu dans l’espérance théologale et l’attente d’une nécessaire instauration – certes toujours précaire et imparfaite, parce que temporelle -  de plus de justice et de paix sur terre, objet de l’aspiration et de l’espoir des peuples. Il sait que les énergies spirituelles du Royaume exercent sur la promotion des valeurs humaines une action illuminatrice et vivificatrice. L’espérance théologale purifie, affermit et soutient l’espoir humain. Conscient du don de l’espérance, il se sait sollicité par les tâches urgentes de la construction de la cité, et, en fonction de son état de clerc ou de laïc, y contribue de son mieux.

Tenu de garder le sens du concret, le membre de la famille salésienne demeure attentif aux « signes des temps », persuadé que le Seigneur manifeste aussi son vouloir à travers les urgences des lieux et de l’instant. Son esprit d’initiative naît de là. Nullement frileux, Don Bosco se voulait « téméraire » quand le bien de la jeunesse désemparée ou le salut des âmes était en jeu. Il confiait un jour à un de ses amis : « Chaque fois qu’il s’agit du bien de la jeunesse en péril ou de gagner des âmes à Dieu, je cours en avant jusqu’à la témérité ». Des réponses opportunes aux nécessités rencontrées amènent son disciple à suivre le mouvement de l’histoire et à l’assumer avec la créativité et l’équilibre du maître par les vérifications périodiques de son action.

 

tiré de « Les cent mots-clefs de la spiritualité salésienne »

19 novembre 2010

L’espérance naturelle au spirituel salésien.

 

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Leur maître en spiritualité et le monde qui est le leur font des disciples de Don Bosco des hommes et des femmes d’espoir humain et d’espérance théologale.

François de Sales, ce saint optimiste, fut un homme d’espérance. Son humanisme lui donnait confiance en la créature humaine destinée à être un digne enfant de Dieu. Plutôt qu’une vertu ascétique, l’espérance prenait chez lui, dans sa vie comme dans ses écrits, une forme « mystique ». Elle imprégnait l’être spirituel. Toute le vie chrétienne lui paraissait emplie de l’amour que Dieu porte à son humble créature. Le Christ rédempteur, tête du corps mystique, est mort d’amour et pour l’amour de son Père. Dieu, présent à la vie humaine, appelle l’homme à s’unir à lui dans l’amour, autrement dit le destine à la béatitude dans la vie éternelle. La personne ainsi sollicitée ne peut-être (ou : ne devrait être) que réponse confiante à l’immense amour de Dieu.  Elle se doit de choisir librement le plus grand bien dans le plus grand amour pensable. L’optimisme de François s’enracinait dans ces certitudes. Les faiblesses humaines, qu’il réprouvait, suscitaient son regard indulgent. Il témoignait d’une confiance tranquille dans le développement spirituel de tous ceux qui acceptaient d’entrer dans une « vie dévote ».

La spiritualité salésienne, répète-t-on au disciple de Don Bosco, est une « spiritualité juvénile ». La mission qu’il assume le fait participer à l’espérance naturelle à la jeunesse. Pouvoir marcher, parler, grandir, apprendre et savoir suppose chez le petit d’homme un espoir inné en l’avenir. Que ne ferai-je pas demain, quand je serai grand ?

Ce garçon se voit casqué, cuirassé et chevauchant une grosse moto avec sa copine derrière lui. Cette fille s’imagine star dans un grand film et photographiée sur la couverture des magazines. La jeunesse est le temps des espoirs naïfs et un peu fous. L’avenir lui apportera le bonheur, elle le sait, elle le croit. Elle en a la conviction. Les forces qui montent en elle le lui répètent. Certes les adolescents butent aussi sur leur environnement et sur eux-mêmes. Ils apprennent à leurs dépens que les déceptions jalonnent toute vie. Parfois le suicide les tente, ils perdent tout espoir et succombent. Mais alors, que de questions devant un geste incompréhensible ! La jeunesse ne devrait être que le temps de l’espérance.

Patronage de saint François de Sales et « mentalité juvénile » se conjuguent pour imbiber d’espérance théologale et d’espoir humain la spiritualité de la famille salésienne.

(Les cent mots- clefs de la spiritualité salésienne)

18 novembre 2010

Spiritualité et pédagogie salésienne

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Nous vous invitons à découvrir la nouvelle présentation de nos pages consacrées à la spiritualité et à la pédagogie salésienne.

N’hésitez pas à partager cette (re)découverte …

 

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