17 mars 2017

Echec

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« Il est temps d'admettre que non seulement l’échec n'est pas un drame, mais qu'il peut bien souvent devenir un événement positif.

Son premier atout, qui est loin d'être négligeable, consiste à nous remettre dans une attitude d'humilité face à la vie. Il nous contraint à accepter la vie telle qu'elle est et non pas telle que nous la voulons ou la rêvons. La vraie souffrance, comme je l'ai rappelé à la suite des philosophes stoïciens, mais aussi taoïstes, naît de notre résistance au changement, au mouvement de la vie, à son flux. Alors, réjouissons-nous quand il y a des hauts; et quand des bas se présentent, acceptons-les et faisons en sorte qu'ils nous servent de tremplin.

En ce sens, je considère nos échecs comme autant de maîtres spirituels, c'est-à-dire de guides qui nous aident à rectifier notre trajectoire. Ils appartiennent à la loi de la vie, et je pense que leur présence, qui nous est naturellement désagréable sur le moment, est néanmoins indispensable à la globalité de notre parcours.

Pour qu'ils soient de vrais maîtres, néanmoins nous devons transformer le regard que nous portons sur eux. Plutôt que vivre chaque échec comme un drame, entendons-le comme l’occasion d’un éveil, d’une prise de conscience. Essayons d’en tirer des leçons plutôt que de perdre notre énergie à ressasser ses causes et ses conséquences.

Considérons d’emblée que la difficulté qui nous frappe n’est pas un drame, mais une occasion de réfléchir à notre vie, de l’appréhender autrement. »

Frédéric Lenoir
Extrait de « Petit traité de vie intérieure » 

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16 mars 2017

Une parcelle de sa Lumière

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Chaque être porte en lui-même une part de résurrection.
Chaque être peut nous enrichir,
à condition de plonger en lui
dans ce qu'il y a de beau, de meilleur,
de lumineux, de divin.

Malheureusement, nous épluchons
d'abord les ténèbres de l'autre.
Et nous en restons là.

Le Christ est là, dans chaque être,
enfoui, prêt à se faire reconnaître,
et nous passons sans le voir.

Nous manquons la rencontre souvent,
pris par notre égoïsme, nos refus,
nos barrières, nos intolérances, nos rejets.

Nous avons besoin de demander
dans notre prière le regard du Christ.
Il plongeait dans les êtres avec une telle intensité,
une telle fraîcheur, une telle nouveauté,
que personne n'oubliait jamais plus ce regard.
Et en vivait.

Le Christ ressuscité a besoin de notre regard
de tendresse et de miséricorde
pour aborder chaque être.

Plonger dans ce que chaque personne a de meilleur,
c'est recevoir une parcelle
de la lumière du Ressuscité.

Guy Gilbert, prêtre 

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15 mars 2017

Le pouvoir de l’argent

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Aujourd'hui, l’argent est dématérialisé,
il n’est plus l’espèce sonnante et trébuchante
qu’on sort avec parcimonie de sa poche
pour monnayer une acquisition devenue nécessaire.
Il n’est plus cet objet symbolique qui facilite le troc.
C’est devenu un alignement de chiffres
dans un fichier informatique,
un bien ayant, grâce à un calcul magique,
une valeur en soi :
on le possède, on le rentabilise, on spécule dessus.

Il ne sert plus à échanger mais à enrichir ou ruiner.
Il ne permet plus de réunir
un vendeur et un acheteur,
un artisan et un client
mais il sépare et divise :
celui qui veut s’enrichir plus
et celui qui n’en a plus assez pour vivre,
celui qui a peur de le perdre
et celui qui n’arrive plus à le gagner.

L’argent, ‘la tune’ des fascinés par son pouvoir,
devient une sorte d’idole quand il est acquis
pour lui-même ou ce qu’il représente :
la notoriété, le pouvoir, la puissance,
l’anarchie individuelle...
L’envie généralisée d’en avoir toujours plus
a provoqué la crise mondiale actuelle
qui fait des ravages dans les populations du globe.
Il a asservi la mondialisation pourtant prometteuse au départ,
et a créé des situations ingérables et particulièrement injustes.
La spéculation honteuse sur les produits alimentaires
de première nécessité qui affame des régions tout entières
en est l’exemple type.

L’argent a transformé la ‘personne’,
riche de son humanité et de son rêve d’harmonie,
en ‘consommateur’ avide et insatiable.
Aujourd'hui une grande partie de l’humanité
est littéralement asservie par son pouvoir.
Pour lui, on détruit la planète
en la vidant de ses ressources naturelles
pourtant vitales pour l'homme.
Par les scandales humanitaires et les guerres qu’il provoque,
il détruit tout un pan de l’humanité...
Aujourd'hui, l’argent n’est plus au service de l’homme,
mais l’homme devient chaque jour un peu plus
esclave de l’argent…

Annick Lhuillier

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12 mars 2017

Samaritain et aubergiste

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«Vous devez devenir un Samaritain. Et ensuite comme l’aubergiste»

 «Jésus nous enseigne une autre voie, remarque le Pape: ne pas classer les autres dans le but de voir qui est un prochain et qui ne l’est pas. Vous pouvez devenir proche de quiconque vous rencontrez dans le besoin, et vous le ferez si vous avez de la compassion en votre cœur.» La compassion n’est pas un «vague sentiment» mais la prise en charge de l’autre «jusqu’à payer personnellement pour lui». Le Pape donne ainsi pour modèle le Samaritain de la parabole évangélique (Luc 10, 25-37), qui vient en aide à une personne en détresse et paye l’aubergiste pour qu’il s’en occupe. «Qui est l’aubergiste ? interroge François. C’est l’Église, la communauté chrétienne, les gens compatissants et solidaires, les organisations sociales».

Ainsi, le Saint-Père met en garde contre le danger de «renier nos voisins», au point de «nier leur humanité et notre humanité». Au contraire, il encourage à y voir une opportunité: «que la lumière de l’amour du prochain peut illuminer la Terre».

(source ZENIT.ORG)

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11 mars 2017

Alliance

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« Je fais Alliance avec vous » :

« Faire Alliance ! Ce n'est pas rien !
Le mot contient un autre mot, le verbe LIER.
On est liés, Seigneur, on est attachés.
On ne sait pas vivre sans Toi,
Tu ne sais pas vivre sans nous.

Dans nos difficultés, Tu es là ;
dans nos joies, Tu es là !

Dans nos doutes, Tu sembles absent,
mais c'est nous qui Te lâchons.

Noé était perdu,
quand Tu t'étais mis en colère contre l'homme,
mais Noé se réjouit,
parce que Tu ne l'abandonnes pas.
Tu lui offres l'arche pour sauver toutes Tes créatures
et dans la pluie de son Déluge,
Tu proposes l'Arc en ciel de ton Salut.

Ne nous abandonne pas,
même si nous T'abandonnons,
même si nos paroles ou nos actes,
nos jugements hâtifs mériteraient Ta colère.

On est liés, Tu sais, rappelle le moi tous les jours
car notre monde nous détache trop souvent de Toi
et donne-nous, par ce Carême,
de nous rapprocher de Toi,
de retrouver notre fidélité de baptisés.

Amen. »

Yves Garbez

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