23 février 2010

SE DEPOUILLER.

DIAPORAMA 9

 

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Pour chacun de nous il en va toujours de même :
Lorsqu'on aime on se dépouille.
On laisse tout : orgueil, ambition, tranquillité, réputation parfois.
 
C'est une décision qu'on prend volontairement :
On perd tout afin que l'autre gagne tout.
C'est un choix qu'on fait.
Volontairement : on perd tout afin que les autres puissent trouver du bonheur et vivre mieux.
On se dépouille. On ne garde rien. On donne tout.
On se donne soi-même : ce qui est le plus déchirant.
 
C'est le plus difficile chemin pour aimer,
mais c'est le seul authentique pour témoigner l'amour qui est en nous.
 
Jésus l'a fait : il s'est dépouillé pour aimer.
Dieu l'a fait ce soir-là et aussi le jour suivant,
quand sur la croix,
il ne lui restait plus rien que le cri d'abandon.

 

Charles SINGER.

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22 février 2010

la vraie prière

Sans titre 3
La vraie prière n'est ni refuge, ni démission, ni appel au miracle.
 
Elle est un appel qui ne trouve son écho que dans un engagement personnel.
 
Elle dynamise la vie du croyant, elle fonde son action !
 
Elle fait de Dieu et de l'homme des partenaires, des amis, des alliés qui travaillent ensemble à la venue du Royaume.
 
« Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui, et il le fera sans tarder ».

Philippe LIESSE

 

 

à lire également : le mot de ce lundi

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20 février 2010

UNE VISITE MYSTERIEUSE.

Sans titre 5

 

Jérusalem. Tous les jours à  18 heures un mendiant entre dans l'église du Saint Sépulcre et en sort presque aussitôt. Etonné par un tel comportement, le gardien s'inquiète, mais il n'y a rien de suspect à signaler. Le vieil homme s'arrête devant l'Anastasis* et, une minute après il repart discrètement.

Soupçonneux, le policier lui demande : « Que viens-tu faire tous les jours à la même heure ? ».

« Je viens dire bonsoir à Jésus. Je ne sais pas prier. Je lui dis simplement : « Jésus, c'est moi, Jim ».

Quelques années plus tard ce mendiant tombe malade. Le service public le fait hospitaliser dans un hospice. En peu de temps, sa présence transforme l'atmosphère de la chambrée.

Surprise l'infirmière lui demande : « Mais d'où te vient ce sourire si contagieux ? »

« De la visite que je reçois chaque jour »

Comme on n'avait encore pas vu quelqu'un venir le voir, la femme reprend : « Une visite quotidienne ? Mais vers quelle heure ? »

 « Vers 18 heures ».

« Et qui est ce visiteur ? tu m'as dit que tu n'as plus de famille ».

Le mendiant répond avec un sourire rayonnant : « C'est vrai, Mademoiselle, mais c'est Jésus qui vient ».

« Et que vous dit-il ? »

« Oh ! pas grand-chose. Il me dit : « Jim, c'est moi, Jésus ».

... Quand on est en communion, on n'a pas besoin de beaucoup de mots. S'adresser à Dieu, plus qu'une pratique, est alors une attitude permanente, c'est Lui faire place, simplifier, se mettre à l'écoute afin que le Seigneur de la vie entre et prenne demeure en nous.

 

*Anastasis est un mot grec qualifiant l' action de se relever. Il désigne ici la « Résurrection du Christ »

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19 février 2010

Je n'ai pas le temps.

Sans titre 4

 

Seigneur, maître du temps,
Fais que je sois toujours prêt à te donner
Le temps que tu m'as donné.
 
Seigneur, maître du temps,
Aide-moi à trouver chaque jour le temps de te rencontrer
Et le temps d'écouter les autres,
Le temps d'admirer et le temps de respirer,
Le temps de me taire et le temps de m'arrêter,
Le temps de sourire et le temps de remercier.
Le temps de réfléchir et le temps de pardonner,
Le temps d'aimer et le temps de prier.

 

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18 février 2010

FAIRE HALTE DE TEMPS A AUTRE.

Sans titre 1

 

Dieu a besoin que nous lui donnions notre temps, notre présence, et surtout notre silence.

Ma solidarité sacerdotale et mon travail de rue sont très liés à la prière des moniales et moines dans le monde.

Du fond du désert, la prière de Sœur Renée enfouie dans un couvent de Syrie m'apporte la grande joie de savoir que cette prière des sables m'aide à avancer, à lutter et à tenir la nuit dans les rues de Paris. Si j'ai conscience que Jésus-Christ me devance dans la rue, c'est grâce à la prière de ceux qui se sont enfouis librement dans le silence profondément actif de la prière.

La prière reste l'essentiel de notre vie de consacrés, c'est la clef de voûte de notre action. C'est la pierre d'angle de toute activité apostolique.

C'est la joie de tous les instants, quand on sait absolument que, partout où nous sommes envoyés, c'est le lien essentiel. C'est un grand mystère, qui peut difficilement se dire. Mais qui se vit.

Quand, pris par le boulot inhumain et à la fois merveilleusement humain de la rue, las et fatigué, je n'écoute plus les mecs, il y en a souvent pour me dire : « T'es pas branché. Fous le camp chez tes moines. Va te reposer et faire tes prières, tu reviens toujours tous neuf, de là-bas ».

C'est le Saint-Esprit qui parle, à l'évidence. Je ne manque jamais de l'écouter. Ma survie sacerdotale en dépend, je l'avoue.

« Priez sans cesse » dit l'apôtre.  Je ne me donne pas de temps précis pour la prière dans ma journée de travail, sauf le soir, sauf la nuit, à trois heures du matin dans la lecture du bréviaire. Car tout d'abord être prière !

A cent quatre-vingt kilomètres à l'heure, sur ma moto, aussi bien que dans le dernier métro où j'ai un rendez-vous nocturne. Mais cette prière de partout, vagabonde et riche, n'est pas suffisante. Dès que je le peux, je me dois de faire halte de temps à autre pour rencontrer Jésus-Christ dans l'intimité d'une prière contemplative.

Toute prière ambulante n'aura de valeur que si je prends le temps de tout laisser pour Jésus-Christ.

Je pars alors chez les moines. Halte de corps d'abord, j'écrase pendant douze heures. Je cours dans la forêt avec mes chiens, et, ensuite, la paix du corps retrouvée, je peux rencontrer Celui qui ne me quitte jamais et puis fermer ma gueule.  C'est une très bonne chose, assailli comme je suis par de multiples contacts où la parole est importante.  L'urgence, c'est alors moi.

Quelle joie renouvelée, après, de me replonger dans la tourmente de la rue, avec air au fond de moi-même l'immense lac de la paix retrouvée et de la force qui en découle. Je peux me replonger dans les bars les plus mal famés de la capitale à une heure où je vais dormir, les contemplatifs attaquent matines.

C'est pour moi la certitude absolue que la relève se fait dans le silence et la prière

 

(Guy GILBERT )

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