08 avril 2017

Rends-nous solidaires dans la vérité

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Notre Dieu, nous sommes en solidarité avec ceux qui vivent dans le danger et dans le combat. De loin ou de près, nous partageons leur détresse et leur espoir. Apprends-nous à étendre nos vies au-delà de nous-mêmes et à étirer notre cœur jusqu'aux frontières où les hommes souffrent et transforment le monde. Mets-nous en solidarité avec l'étranger, que nous ignorons, avec le démuni, que nous effaçons, avec le prisonnier, que nous évitons. Oh Dieu, que la solidarité soit ainsi un nom nouveau, un nom actuel pour cette fraternité à laquelle tu nous appelles sans cesse.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans la vérité et non pas dans le mensonge des tactiques. Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à la partialité destructrice et qui nous entraînerait dans la captivité de nos propres amis. Car tu nous veux solidaires, mais non pas partisans, toi qui as pris parti pour nous, sans jamais nous mentir sur nous-mêmes. Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'efficacité et non pas dans le verbalisme des déclarations. Délivre nous de toute solidarité qui tournerait à l'inflation vaine et qui nous plongerait dans la paille des mots sans le grain des choses. Car tu nous veux solidaires, mais non pas tribuns, toi qui es toujours parole unie à la vie, parole en acte, fût-ce dans le silence.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l'espérance et non pas dans la dramatique des catastrophes. Délivre-nous de cet obscur besoin que nous avons parfois de la souffrance humaine, comme si la souffrance pouvait être un quelconque bien, sauf pour celui qui dure en l'endurant. Car tu nous veux solidaires, mais non pas prophètes de malheur, toi qui as toujours voulu pour les hommes la justice et la liberté, la joie et la paix.

Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires en humilité, car nous ne sommes pas capables de porter la terre entière. Délivre-nous de l'accablement qui n'aide personne et de la pitié, qui empoisonne tout. Car tu nous veux solidaires de celui dont nous devenons vraiment le prochain.

Ô Dieu, purifie nos solidarités. Rends-les vraies, fécondes, ardentes et humbles.

Nous te le demandons au nom de Celui qui a été résolument solidaire de l'homme abandonné et méprisé, Jésus.

André Dumas

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06 avril 2017

ils sont si bien élevés !

Aux enfants du tiers-monde ...

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Ils sont très bien élevés les gosses qui meurent de faim:
Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain.
Ne font pas de petits tas au bord de leur assiette
Ne font pas la grimace quand on enlève un plat.
Ils ne donnent pas au chien le gras de leur jambon.
Ils ont le cœur si lourd qu'ils vivent à genoux.
Pour avoir leur repas ils attendent bien sagement.
Non rassurez-vous, ils ne vont pas crier.
Eux ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas.
Ils sont si petits qu'on ne les voit même pas.
Ils cherchent stoïquement du riz dans la poussière.
Mais ils ferment les yeux quand l'estomac se tord.
Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier.
Ils n'en ont plus la force: seuls les yeux peuvent parler.
Ils vont croiser leur bras sur leurs ventres gonflés
Ils vont prendre la pose pour faire un bon cliché.
Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger.
Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés...

Camille (17 ans)

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03 avril 2017

Quand tout va mal

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Souvent,
tout semble s'effondrer,
la charge devient
trop lourde à porter,
la bête humaine
refuse d'avancer.

Dans ces moments-là,
une énergie inespérée,
une idée qui s'impose,
une force accordée,
un prêtre offrant gîte,
couvert et soutien,
un ami rencontré,
à cet instant précis,
panse ma plaie
et rend à nouveau
la vie supportable...

 

Est-ce là le pur hasard ?
Je ne le crois pas.
Je ne suis pas croyant
au sens habituel du terme,
mais je sens
l'empreinte d'un Autre.

Michel, SDF

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02 avril 2017

« Apprends-moi Seigneur à Te donner Ta place »

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« L’encombrement des soucis est tel
qu’il n’y a plus de place pour la respiration :
celle de l’esprit et du cœur.
Il y a tant de choses qui se bousculent dans ma tête,
qu’il y a des jours où je ne sais plus.
Je ne sais plus donner aux gens et aux choses,
leur place, leur vraie place.
Apprends-moi Seigneur à Te donner Ta place.
Alors, peut-être que je saurai qui je suis,
où je suis et où je vais.
Donne-moi, Seigneur, la Sagesse.
Ainsi soit-il. »

Robert Riber

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31 mars 2017

Aux carrefours de ta vie

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Il passe aux carrefours de ta vie
Sur les sentiers des jours et sur les sentiers des heures
Où chacun de tes pas te conduit vers un Ailleurs,
Quand la nuit succède au jour et le jour à la nuit,
Quand le temps qui passe ouvre le temps qui suit,
Sur les sentiers de ta vie,
Ne l’as-tu jamais entendu marcher près de toi ?
Te frapper sur l’épaule ou te frôler le cœur ?
Alors, peut-être fais-tu trop de bruit en marchant !
Car il n’est pas loin de toi, le Vivant…
Sa présence discrète te fait signe,
Aux carrefours de chacune des saisons,
Aux carrefours de tes choix et de tes décisions,
Aux carrefours de tes joies et de tes souffrances,
Aux carrefours de tes échecs et de tes nouveaux départs.

Ne l’as-tu jamais croisé, ce compagnon
Qui te fait signe, dans la nuit du doute et l’attente du matin ?

Ne l’as-tu jamais entrevu, ce Vivant
Qui fait de chaque carrefour de ta vie un sacrement,
Une rencontre de ta liberté et de son amour ?

Ne l’as-tu jamais entrevu, ce Dieu qui fait de ton chemin d’homme
Un passage, une Pâque vers son Éternité ?

Michel Hubaut

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