L’espérance naturelle au spirituel salésien. (19 novembre 2010)
Leur maître en spiritualité et le monde qui est le leur font des disciples de Don Bosco des hommes et des femmes d’espoir humain et d’espérance théologale.
François de Sales, ce saint optimiste, fut un homme d’espérance. Son humanisme lui donnait confiance en la créature humaine destinée à être un digne enfant de Dieu. Plutôt qu’une vertu ascétique, l’espérance prenait chez lui, dans sa vie comme dans ses écrits, une forme « mystique ». Elle imprégnait l’être spirituel. Toute le vie chrétienne lui paraissait emplie de l’amour que Dieu porte à son humble créature. Le Christ rédempteur, tête du corps mystique, est mort d’amour et pour l’amour de son Père. Dieu, présent à la vie humaine, appelle l’homme à s’unir à lui dans l’amour, autrement dit le destine à la béatitude dans la vie éternelle. La personne ainsi sollicitée ne peut-être (ou : ne devrait être) que réponse confiante à l’immense amour de Dieu. Elle se doit de choisir librement le plus grand bien dans le plus grand amour pensable. L’optimisme de François s’enracinait dans ces certitudes. Les faiblesses humaines, qu’il réprouvait, suscitaient son regard indulgent. Il témoignait d’une confiance tranquille dans le développement spirituel de tous ceux qui acceptaient d’entrer dans une « vie dévote ».
La spiritualité salésienne, répète-t-on au disciple de Don Bosco, est une « spiritualité juvénile ». La mission qu’il assume le fait participer à l’espérance naturelle à la jeunesse. Pouvoir marcher, parler, grandir, apprendre et savoir suppose chez le petit d’homme un espoir inné en l’avenir. Que ne ferai-je pas demain, quand je serai grand ?
Ce garçon se voit casqué, cuirassé et chevauchant une grosse moto avec sa copine derrière lui. Cette fille s’imagine star dans un grand film et photographiée sur la couverture des magazines. La jeunesse est le temps des espoirs naïfs et un peu fous. L’avenir lui apportera le bonheur, elle le sait, elle le croit. Elle en a la conviction. Les forces qui montent en elle le lui répètent. Certes les adolescents butent aussi sur leur environnement et sur eux-mêmes. Ils apprennent à leurs dépens que les déceptions jalonnent toute vie. Parfois le suicide les tente, ils perdent tout espoir et succombent. Mais alors, que de questions devant un geste incompréhensible ! La jeunesse ne devrait être que le temps de l’espérance.
Patronage de saint François de Sales et « mentalité juvénile » se conjuguent pour imbiber d’espérance théologale et d’espoir humain la spiritualité de la famille salésienne.
(Les cent mots- clefs de la spiritualité salésienne)
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