Étape 1: la route de la confiance
Étape 2: l'audace de la confiance
Étape 3: Une confiance généreuse
Étape 4: Dans le monde avec Marie
« Il ne faut pas faire attention aux rêves »
réplique la grand-mère à Jean qui vient de lui raconter son rêve de la nuit passée. Il a neuf ans. Dans ce rêve, Marie, bergère d'un troupeau, lui demande de conduire ses enfants égarés. Rêve d'un instant...
Et pourtant, l'épisode revient dans la vie de Jean Bosco, à la façon d'un feuilleton aux multiples facettes. Au fil du temps, ces songes apparaissent comme des rendez-vous fixés par la Dame. À trois reprises, elle lui indique le lieu de sa mission : un quartier mal famé où seront construites trois églises de tailles différentes. Un peu plus tard, elle lui transmet un ruban où est écrit le mot « obéissance ». Face aux départs de prêtres qui venaient l'aider, Marie lui conseille de créer une congrégation. Pour la fondation de l'Institut des Salésiennes, Marie doit insister, car Don Bosco rétorque aux jeunes filles aspirant à une telle création : « Je n'ai pas le temps, je ne peux rien pour vous. » Alors la Dame renouvelle sa requête. Jean Bosco se laisse finalement bousculer par la volonté de Marie.
Jean Bosco fera ainsi connaître la Dame à ses jeunes et les invitera à lui faire confiance. Marie n'est pas éloignée de leurs préoccupations. Une présence active sur la cour de récréation, dans leurs études, les moments de fête et les temps difficiles. Le souci de Jean Bosco est de leur montrer que la Vierge Marie n'est pas uniquement celle que l'on exalte en récitant le Magnificat. Elle accompagne les évolutions de chacun, permettant aux « petits », à ceux qui sont mis à l'écart, de prendre toute leur place. C'est de cette façon qu'est lancée la Compagnie de l'Immaculée dont fait partie Dominique Savio. Ce petit groupe se retrouve à la fois pour des temps de prière et pour suivre des jeunes en difficulté au sein du Valdocco.
Au terme de sa vie, Jean Bosco dira de la Dame : « C'est elle qui a tout fait. »
Marie dans nos vies...
À travers l'Histoire, Marie est invoquée sous le nom d'Avocate, d'Auxiliatrice, d'Aide et de Médiatrice, Secours des Chrétiens, Immaculée... Que de titres n'a-t-elle pas reçu ! Pourtant elle n'attendait qu'une seule chose : la venue du Messie, celui qui allait libérer le peuple d'Israël. Tout au long de sa vie, elle aura accompagné son fils durant son éducation puis sur le chemin de sa mission. Elle ne l'aura pas toujours compris et pourtant elle portait tous les événements passés dans la prière.
Nos vies sont marquées par des situations qui nous dépassent. La mort, la souffrance, la maladie... sont souvent vécues comme une non-action de Dieu : « Que fait donc le bon Dieu ? Pourquoi croire s'il ne fait rien ? »
À son époque, Jésus n'a pas éliminé les mille et une détresses auxquelles il était confronté. Il faisait un bout de chemin avec les gens. Il importait pour lui de se mettre à leur écoute, le temps d'une rencontre, courte mais essentielle, pour remettre les personnes en marche, redonner un sens à leur vie.
Au pied de la croix, Marie accueille les dernières paroles de Jésus : « Femme, voilà ton fils. » Puis il dit au disciple qu'il aimait : « Voilà ta mère. » Alors qu'elle vit le drame de la mort de son fils, celui-ci l'invite à dépasser cette épreuve en accueillant une nouvelle mission : devenir la mère de toute l'humanité.
Comme une mère attentive à tous ses enfants, Marie se fait éducatrice. Elle nous invite à accueillir les imprévus de la vie, à nous laisser bousculer, à avancer dans notre pèlerinage terrestre. Elle nous demande de faire fructifier nos talents et de les mettre au service de nos frères. Ainsi, serons-nous signes de la construction du Royaume de Dieu, présent au cœur de nos vies. Laissons résonner en nous ces paroles qu'elle adresse aux serviteurs des noces de Cana : « Faites tout ce qu'il vous dira ! » Sans cesse, Marie nous renvoie à Celui qu'elle a suivi tout au long de sa vie ; un Dieu qui nous libère du chacun-pour-soi pour être solidaire de ceux qui nous entourent.
source : Don Bosco Aujourd'hui
Voilà les derniers mots de Marie
Que rapporte l'Evangile.
C'est son testament spirituel:
"Faites ce que Jésus vous dira".
Ne ferme pas ton cœur à l'Esprit de Dieu.
Aie du cœur pour les hommes autour de toi.
Car Dieu ne vient jamais seul,
Mais ses amis l'accompagnent:
Les pauvres, ceux qui n'en peuvent plus,
Ceux qui sont seuls....
Ton cœur est-il assez grand pour les accueillir?
Tes mains sont-elles ouvertes pour les aider?
Si Dieu a son mot à dire,
Tu pourras faire ce qui serait impossible sans lui.
Et Marie, qui fut la mère de Jésus, Fils de Dieu,
N'aurait-elle pas aussi son mot à dire?
Nous prendrons l'Évangile dans nos mains et dans nos cœurs, car auprès de Jésus le Christ nous trouverons l'inspiration et le courage de créer le monde à la ressemblance de Dieu.
Nous agirons humblement, là où nous vivons, par nos actes et nos paroles et nos décisions de chaque jour, car nous croyons à la puissance du levain capable de transformer la pâte humaine.
Nous ouvrirons les frontières de nos esprits et de nos cœurs pour accueillir nos frères, qu'ils soient d'ici ou qu'ils soient d'ailleurs, qu'ils soient semblables à nous ou qu'ils soient différents de nous par la race, la religion, la culture ou par la langue et nous vivrons l'estime et le respect réciproques.
Nous lutterons pour que la nourriture soit donnée à tous, même s'il faut pour cela diminuer la nôtre, car donner le pain c'est maintenir la vie.
Nous refuserons le racisme et l'exclusion de l'étranger car nous sommes tous enfants du même Père qui est aux cieux, car nous sommes tous de la race de Dieu.
Nous partagerons nos connaissances, et un jour, si nous en avons l'audace, nous partagerons nos biens, car, sur la terre sortie des mains de Dieu et offerte à tous, chacun a droit à la même part.
Nous combattrons l'intolérance et le fanatisme qui enfantent la haine et la violence, car l'humanité à la beauté de Dieu ne grandit que dans la compréhension mutuelle.
Nous accorderons à chacun le don de notre bienveillance toujours servie en premier lieu, de notre pardon toujours préparé et de notre parole toujours prête au dialogue car ainsi, sur la terre des hommes sera planté le germe de la paix.
Nous serons attentifs à toute misère du corps et du cœur afin de la déraciner ou du moins de la réduire, et pour cela nous offrirons notre temps, notre intelligence et notre présence car celui qui aime à l'image de Dieu est rempli de miséricorde.
Nous inventerons chaque jour un style de relation et un art de vivre ensemble où chacun est reconnu et accueilli car nous avons appris de Jésus le Christ qu'aucune apparence ne permet de juger.
Nous opposerons notre volonté à tous ceux qui empêchent les hommes d'être libres en actes, en pensées et en paroles, car, depuis le matin du monde, tous les hommes sont créés par Dieu libres d'agir, de penser, de croire et de parler.
Nous entrerons en prière car la prière a le pouvoir de convertir les esprits et les cœurs aux manières de Dieu,
et nous le croyons et nous l'annonçons: Dieu est Amour!
Ch SINGER
"Terres"