« Un jour, un fleuriste se rendit chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux.
Après sa coupe, il demanda combien il devait.
Le coiffeur répondit : » [ lire la suite ]
Comme le raconte cette
fable du bénévole,
faire plaisir rend heureux à condition d’avoir un cœur préparé à aimer et à être aimé.
Ce Win-Win amoureux va plus loin que la solidarité. Par les relations qu’il crée, il nous fait ressentir l’état de fraternité nécessaire à l’accomplissement de notre humanité.
Tandis que l’on multiplie les A de l’alphabet boursier pour écrire l’avenir au temps de la croissance,
l’Evangile nous invite à conjuguer notre vie à l’impératif de l’Espérance.
Nous lever et proclamer une Bonne Nouvelle : celle de l’Amour. C’est le défi de l’Avent que nous nous préparons à vivre : creuser le désir de Dieu en nous pour faire grandir notre Espérance.
Nous avons besoin de sa force et de son énergie pour vivre et témoigner notre foi... En quelque sorte, oser investir notre capital "chrétien", oser une autre société!
Dans la tourmente économique, politique et sociale que nous vivons, je vous confie cette réflexion de Mgr Adrianus van Luyn, sdb,
archevêque de Rotterdam
et qui préside la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne
(COMECE) depuis 2006.
« En cinquante ans, dit-il, la paix et la prospérité ont progressé en Europe, mais aussi la sécularisation et l’individualisme. Et l’économie a fini par infiltrer toute la société, y compris les rapports humains. Ayant pris ses distances avec Dieu et se méfiant de l’autre, l’homme, aujourd’hui, se retrouve seul avec comme unique horizon son bien-être matériel. La société glorifie les droits individuels et perd de vue la notion de bien commun. Dans ces conditions, il devient urgent de rétablir une image de l’homme comme personne, avec toute la dimension relationnelle que cela suppose. Une image que l’Église a toujours soutenue et que les chrétiens doivent promouvoir. Dans le diocèse de Rotterdam, nous avons essayé de faire comprendre cela autour de trois mots qui commencent chacun avec la lettre S. Le premier S est pour « spiritualité »: notre relation à Dieu. Le deuxième S est pour « solidarité »: notre relation à l’autre, à notre prochain. Mais si nous voulons, dans notre société actuelle, rétablir les liens avec Dieu et avec l’autre, il faut ajouter un troisième S, celui en néerlandais de « soberheid ». En français, on pourrait le traduire par « sobriété », mais je suppose que le mot juste serait « tempérance », une des quatre vertus cardinales. Il s’agit d’aller à contre-courant de la société actuelle dont l’impératif économique nous pousse à courir après toujours plus d’argent, de biens, de loisirs, d’honneurs, de luxe et de confort, au détriment d’autres personnes aussi bien que de notre planète. La sobriété ou la tempérance s’impose comme limite à notre égoïsme et doit nous permettre de redécouvrir notre responsabilité envers les autres. Responsabilité qui implique de revoir nos modes de consommation pour que tous, aujourd’hui et demain, puissent vivre dignement. Responsabilité qui implique aussi concrètement de faire de la place et de prendre du temps pour Dieu et pour les autres dans notre vie. C’est un changement de mentalité qui relève d’un choix délibéré et pour lequel les chrétiens peuvent être moteurs. Si nous pouvons regarder l’autre comme une sœur ou un frère, issu(e) du même Père, nous nous sentirons responsables de son bien-être et bien des obstacles tomberont, en Europe comme ailleurs.»
Pour avancer en AVENT : Un pas à la fois, un pas dans la Foi
« Je ne savais pas quoi t’offrir, Seigneur,
alors je t’ai offert mon âme
Mon cœur et la moindre de mes pensées
Le Verbe s’est fait chair et s’est incarné
Exemple de sagesse et d’humilité
Je ne savais pas quoi t’offrir Seigneur,
alors je t’ai offert mes mots
Ma voix et mon chant
Afin de faire rayonner l’Espérance
Du Christ Ressuscité
Je ne savais pas quoi t’offrir, Seigneur,
alors je t’ai offert mes yeux
Ma sensibilité
Afin qu’ils soient le miroir
de la beauté et de la bonté
Avec lesquels, le premier,
tu nous as regardés
Je ne savais pas quoi t’offrir Seigneur,
alors je t’ai offert ma force
Physique, spirituelle et morale
Afin que l’élan tout entier de mon être
Te soit à jamais consacré
Je suis si peu de choses, Seigneur,
Mais ce peu te cherche et te poursuit
Océan de miséricorde et d’amour,
Deviens la source inépuisable
De ma vie !»
Florence Saillen,
le 17.11.2011
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