“ Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie,
      J’ai encore du temps devant moi.
      J’ai encore une chance !
      Je peux commencer, débuter d’une nouvelle façon,
      Autrement qu’hier,
      Car ce qui était hier ne peut être changé aujourd’hui.
      Aujourd’hui, je peux commencer le reste de ma vie !
      Combien de fois encore ? Je ne le sais pas,
      Mais aujourd’hui je peux faire commencer le reste de ma vie.
      Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie !
      Aujourd’hui, c’est comme un jour de naissance !
      Aujourd’hui, j’ai devant moi l’avenir.
      Il ne cesse jamais, mais il commence aujourd’hui !
      Il commence pour moi comme il commence pour chacune et chacun !
      Aujourd’hui, c’est le premier jour ou le dernier du reste de ma vie !
      Qu’importe, aujourd’hui est un nouveau jour.
      Merci, Seigneur, pour ce nouveau jour !   ”

      Carine - Farnières 2010


Ce n'est certes pas un miracle, mais Farnières est un lieu ou le "tout possible" … devient possible. Et cette année, poussés par les vents de l’Espérance, le bruit court à Paris que les Coops y ont fait fleurir des fruits !

De la joie des retrouvailles au « déjà fini du retour », le temps devient présent : l'autre se fait cadeau. Cet Emmaüs sur le chemin de nos vies dispersées, devient ainsi un moment chaleureux où l'on ressent à travers sa Présence la chaleur de la fraternité qui nous réunit.

Vous pourrez bientôt en percer tous les secrets en lisant le compte-rendu et en parcourant l’album photos … Nous les publierons dès que possible !

Encore dans l'émotion ressentie à l'occasion de la "belle" promesse de Carine, la caravelle CoopBelsud a donc pris le large de Farnières.

Ayant rejoints les rivages du monde, il nous revient d'assumer cette espérance partagée au cœur même de nos milieux de vies, à travers nos différents engagements pour faire de notre credo plus qu'une simple déclaration d'Amour à Dieu mais un véritable engagement à servir cet Amour jusque dans le cœur de tout Homme.

Ainsi plantés, dans nos "ici et maintenant", nous pourrons vivre notre passion d'humanité avec "humilité, force et robustesse" comme aimait le dire la belle Dame à Jean dans son rêve d'enfant…

Nous sommes au cœur de la Semaine Sainte. Je vous invite à méditer ce passage extrait du très beau livre « Confession d'un Cardinal ». L'auteur, Olivier Le Gendre, rapporte les propos de ce Prince de l'Eglise, ancien membre de la Curie romaine âgé de plus de 75 ans, aujourd'hui, en Asie du Sud/Est au chevet de Poo, jeune orphelin atteint du SIDA.

« Être chrétien, voyez-vous, ce n’est pas seulement croire qu'il existe un Dieu. Ce n'est même pas seulement croire en un Dieu d'amour ni même acquiescer aux articles d'un credo. C'est s'accepter comme les mains de ce Dieu dans le monde. C'est se mettre à la disposition du plan de Dieu pour le monde, c'est se ressentir comme les continuateurs de l'acte de création divin.

Quand je suis au chevet de Poo, je crois, de manière insensée peut-être mais avec une totale certitude, que je suis la main de Dieu et le regard de Dieu sur Poo, homme qui souffre, qui ne sera jamais baptisé, qui ne fera jamais partie des statistiques de l'Eglise, qui mourra demain peut-être. Je lui apporte cette tendresse de Dieu.

Je préférerais bien sûr qu'il connaisse l'origine de ma présence, Celui au nom de qui je suis à son chevet, mais cette connaissance, de l'ordre de la foi, vient en second dans l'ordre des priorités. Ce qui compte pour Poo, c’est qu'il ressente cette tendresse. Ce qui compte pour moi, c'est de la lui offrir. Et vous me pardonnerez mon audace, je crois que, ce qui compte pour Dieu, c’est que Poo reçoive cette tendresse qu'il réserve à chacun de ses enfants. »

Pour poursuivre notre réflexion, voici 2 questions que nous pouvons nous poser :

     1) Comment voulez-vous que quelqu'un croie en Dieu s'il n'a pas l'occasion de ressentir quelque chose de Lui ?

     2) Et comment voulez-vous que la tendresse de Dieu soit ressentie s'il n'y a pas des gens pour la transmettre et l'incarner ?

Recevez-les comme une invitation à toucher l'Amour de Dieu dans un corps à corps d'humanité, passionnément présent au cœur du monde qui crie sa souffrance… les yeux souvent fermés, trop fatigués pour encore apercevoir les lueurs de l'Espérance.

Pâques c'est l'aujourd'hui de l'Amour : levons-nous avec Lui !

A+      Franz

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